Plan de l'article :
La plateforme UKL (Untere Klasse, signifiant "classe inférieure" en allemand) ou encore FAAR (Frontantriebsarchitektur, à savoir une très légère évolution en 2023 avec changement de nom) est une architecture modulaire plus populaire développée par le groupe BMW pour ses véhicules compacts, même si en réalité elle sert de plus en plus à des véhicules massifs du segemtn supérieur pour réduire ses coûts de revient.
Introduite en 2014, elle est conçue pour des configurations à traction avant et à transmission intégrale, avec des moteurs montés transversalement, ce que BMW ne faisait pas avant ... Il s'agit donc ici d'une plateforme qui vient rabaisser les caractéristiques techniques habituelles des BMW d'antan pour s'aligner avec le généraliste.
Cette plateforme peut être comparée à la MFA de Mercedes, dont la stratégie est similaire à celle de BMW.
BMW a initié le développement de la plateforme UKL pour rationaliser la production de ses modèles compacts, en partageant une base commune entre les véhicules BMW et Mini, marque qu'a racheté BMW en 1994. Cette approche modulaire permet de réduire les coûts de développement et de production, tout en offrant une flexibilité accrue pour s'adapter à différentes carrosseries et motorisations.
Les modèles basés sur cette plateforme sont encore une fois bien à distinguer des BMW historiques qui ont toujours employé une plateforme à moteur longitudinal, et donc des propulsions.
La transition s'est faite via la Série 3 Compact qui cherchait à trouver son public tout en employant un châssis de Série 3, car il fallait tester le concept de voiture plus compact et économique avant de se lancer à corps perdu sur le segment des voitures plus bas de gamme. La marque n'allait pas développer une plateforme dédiée si les débouchés n'existaient pas ... Notez que la Série 3 Compact n'aura pas eu un grand succès commercial mais que BMW insistera malgré tout. Suite au rachat de la marque Mini, BMW a dû développer une plateforme à moteur transversal pour répondre aux besoins spécifiques de cette marque, dont les modèles nécessitent cette architecture pour optimiser l’espace et être suffisamment compacts. En effet, les Mini sont traditionnellement petites, avec une configuration à traction avant et moteur transversal qui s'impose.
Pour rentabiliser cette plateforme, BMW a décidé de l'utiliser également pour certains de ses propres modèles, notamment dans les gammes compactes de la marque. Cette démarche a permis à BMW de réduire les coûts de développement et de production, tout en offrant une alternative de modèle compact à ses clients. Ainsi, la plateforme à moteur transversal développée initialement pour Mini est devenue une base polyvalente au sein du groupe, utilisée dans les séries BMW de petite taille, tout en maintenant les standards de qualité et de performance de la marque. Et avec la réduction de la cylindrée des moteurs, il n'y a plus besoin de les placer de manière longitudinale.
On distinguera deux types d'UKL, l'UKL1 pour les Mini et Clubman et UKL2 pour tout le reste, à savoir des versions plus grosses de l'UKL1 (une sorte d'UKL rallongée), mais globalement on reste sur une base commune. La plateforme FAAR qui prend le relais a quant à elle tendance à tout agglomérer en son nom, les petits et grands modèles.
La plateforme UKL sert de base à plusieurs modèles des marques BMW et Mini, avec un large éventail de longueurs :
Notez que les Mini des années 2000 et Countryman 1 ne sont officiellement pas associés à cette plateforme UKL mais il s'agissait pourtant bien d'une plateforme modulaire, on peut considérer que ces modèles étaient basés sur une sorte d'UKL0 ...
Quelque soit le modèle ou la transmission (4X2 ou 4X4), on est ici systématiquement sur de l'essieu multibras à l'arrière, ce qui est devenu rare sur les plateformes de ce type qui cherchent à réduire les coûts avec du semi-rigide. A l'avant on est sur du Macpherson, et il faut grimper sur la plateforme CLAR pour espérer du double triangle. La Mini est donc l'une des rares petites citadines à être équipée à l'arrière d'un train aussi sophistiqué (la R5 l'a rejoint et on peut aussi citer l'Audi S1 qui a reçu de manière inédite ce gendre d'essieu).
Cette Plateforme A connu diverses boîtes autos avec différentes technologies, BMW ne semblant pas vraiment vouloir se fixer entre BVA à convertisseur et double embrayage ... On est en effet passé d'une BVA à une BVR puis ensuite à des BVR et BVA vendues en même temps mais ayant chacune des moteurs dédiés.
S'agissant de tractions, et comme on l'a déjà dit à plusieurs reprises, il s'agit donc d'une architecture à moteur transversal qui a toutefois la possibilité d'avoir quatre roues motrices.
La transmission xDrive ajoute d'une barre de transmission qui va vers l'arrière ainsi qu'un embrayage multidisque piloté permet d'envoyer du couple vers l'essieu arrière. Bien entendu, la transmission intégrale n'est pas permanente et l'essieu arrière n'est sollicité qu'en cas de perte d'adhérence, sachant aussi qu'à plus haute vitesse l'arrière n'est jamais embrayé, ça reste donc avant tout une traction.
Les plateformes UKL et FAAR de BMW sont conçues pour accueillir une variété de motorisations, incluant des moteurs essence, diesel, électriques (FAAR) et hybrides rechargeables. Voici une liste détaillée des moteurs utilisés sur ces plateformes, classés par type de carburant, avec leur cylindrée, nombre de cylindres et déclinaisons de puissance.
Moteurs Essence :
Moteurs Diesel :
Les hybrides rechargeables basés sur la plateforme UKL offrent une puissance totale comprise entre 224 et 326 chevaux, combinant un moteur thermique trois cylindres de 125 à 150 ch et un moteur électrique de 88 à 176 ch. Les batteries varient de 7,7 kWh à 16,3 kWh, permettant des autonomies électriques respectables selon les modèles. Il s'agit systématiquement de versions xDrive car le moteur électrique est positionné sur l'essieu arrière, certaines versions utilisent la boîte à convertisseur (Steptronic) à 6 rapports et d'autres la DKG (Getrag) à 7 rapports.
Les voitures électriques reposant sur les plateformes UKL et FAAR offrent une variété de puissances totales allant de 170 ch à 313 ch, avec des batteries NMC de capacité utile variant entre 28,9 kWh et 64,8 kWh (32.6 à 68 kWh bruts), pour des autonomies WLTP allant jusqu’à 478 km. Les modèles utilisent principalement des moteurs électriques synchrones à aimants permanents (PMSM). Les puissances varient selon les modèles, allant de 50 kW pour les premières générations (Mini 3 portes SE de 2019) à 130 kW pour les modèles récents comme les BMW iX1, iX2 et les Mini Countryman électriques. Cette puissance permet une recharge rapide de 10 % à 80 % en 28 à 30 minutes sur une borne rapide.
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