Les ZFE, ces fameuses zones à faibles émissions censées purifier l’air de nos villes (mais qui pollue la vie des automobilistes), pourraient bien vivre leurs derniers mois. Une commission de l’Assemblée nationale a récemment voté pour leur suppression, pointant du doigt une mesure injuste, voire punitive, pour les ménages les plus modestes. Le débat est loin d’être clos, puisque la décision doit encore passer par l’hémicycle. Mais l’idée d’un recul sur cette politique suscite de plus en plus d’échos, surtout à l’approche de manifestations prévues en avril. Trop complexes, trop rigides, trop rapides ? Même les élus commencent à douter du bien-fondé d’un calendrier qui exclut encore de nombreuses voitures qu'on peut qualifier de modernes et donc relativement écolos. Si cette volte-face se confirme, ce serait un tournant majeur et un vrai soulagement pour des milliers d’automobilistes inquiets de ne plus pouvoir accéder à leur propre ville ...
Nissan fait comme d'habitude pour sa Micra et s’est contenté de reprendre une base Renault. Même plateforme, même batterie (40 ou 52 kWh), même silhouette ... Bref, le Micra fait comme pour les dernières générations, à savoir reprendre une plateforme Renault (et ce n'est donc plus la Clio), la CMF-EV. Produite en France, cette Micra de sixième génération est plutôt réussie esthétiquement même si elle semble vouloir imiter la Fiat 600.
Et histoire de ne pas s’arrêter là, Nissan prépare aussi une nouvelle Leaf (désormais en mode SUV, forcément ...) qui s'apparente à une petite Ariya et un Juke 100 % électrique prévu pour 2026. Et si vous aimez encore les moteurs thermiques, passez votre chemin, ils ne sont même plus mentionnés.
Enfin, leur techno E-Power hybride (où le thermique sert juste à recharger) sera revue en 2025 pour plus d'efficience. Nissan semble donc miser plus que jamais sur l'électrique (même l'hybride s'y rapproche grandement d'un point de vue philosophique) à une époque où les autres semblent justement vouloir faire marche arrière.
Mazda, a contrario de Nissan, préfère la "prudence". Le constructeur japonais vient de sabrer un tiers de son budget destiné à l’électrification. La raison ? Trop cher, trop risqué (le MX-30 semble être un traumatisme). Plutôt que de se ruiner dans une techno où la demande reste floue, Mazda préfère observer, innover à petit rythme et s’allier avec ceux qui savent déjà faire. Un choix qui met en lumière le manque de confiance et la très faible visibilité sur le futur ... Mais pour réussir il faut se décider et faire le bon choix (au moins il faut trancher, quitte à prendre le risque de se tromper), piétiner et attendre amène le risque de prendre un certain retard technique. Et on peut se demander où en est la marque dans sa tête, car la dernière Mazda 6 est pourtant bel et bien une électrique.
Bref, Mazda serait-elle en train de mourir petit à petit ? Quand on voit les choix qu'ils ont pu faire par le passé on peut s'inquiéter : moteur atmosphériques, rotatifs ...
La 208 GTI revient mais version électrons. Peugeot croit dur comme fer qu’on peut encore faire des sportives fun à l’électricité, et pour mettre toutes les chances de son côté la marque aurait opté pour 280 chevaux et un différentiel autobloquant Torsen (comme c'est généralement le cas sur les Peugeot GTI modernes). Cela consiste à reprendre banalement le matériel déjà utilisé sur les 600 Abarth et Junior Quadrifoglio ... D’autres modèles pourraient suivre, et Alain Favé laisse même la porte entrouverte à de futures GTI thermiques (a minima hybrides ..), car en électrique le i d'injection fait un peu tâche.
En tout cas on est loin de l'ambition de Renault, qui avec sa R5 Turbo 3E, l'enterre d'avance.
Après la R5 et la Twingo, Renault pourrait bien continuer à exhumer ses icônes. Deux noms sont déjà dans les tuyaux : le Spider et la Clio V6. La première est une auto qui était un véritable folie, à savoir une traction petit budget à moteur transversal transformée en propulsion à moteur central arrière ... Bien entendu, il n'y aura pas de V6 dans la Clio V6 à une époque où même les 2.0 litres 4 cylindres sont considérés comme déraisonnables. Ce sera donc un V6 sans le moindre cylindre, à savoir électrique. Et en gros il semble s'agir d'une sorte de R5 Turbo 3E mais d'un plus gros calibre, et il semble que la gamme Renault Sport est en train de revenir par delà les morts. Que va en penser Alpine ?...
Désolé mais impossible de forcer l'IA à produire une Clio 5 restylée ...
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Chez Mercedes, 2024 aura laissé des traces. Moins de ventes, surtout en Allemagne (-9 %), une gamme qui vieillit, des électriques qui ne se vendent plus sans subventions… Et surtout, une rentabilité en berne. Résultat : Stuttgart vise 5 milliards d’économies. Sauf que la marque ne peut pas licencier comme elle veut à cause d’un accord syndical béton. La solution ? Payer les salariés pour qu’ils partent d’eux-mêmes. Jusqu’à 540 000 € pour les plus anciens. Une stratégie qui montre à quel point il est devenu vital pour la marque de dégraisser ...
Mercedes a beau vendre du rêve avec ses grosses berlines et ses SUV bardés de chrome, la réalité derrière les rideaux de Stuttgart est bien moins clinquante. En 2024, les ventes ont piqué du nez, les bénéfices se sont évaporés de 30 %, et l’électrification à marche forcée n’a pas vraiment conquis les foules (à peine 9 % de VE dans les ventes, loin des 50 % promis). Pour couronner le tout, leur virage "full luxe" censé booster les marges a finalement creusé le trou. Résultat : la marque vise 10 % d’économie sur les coûts d’ici 2027, et ça passe évidemment par la bonne vieille méthode du « on coupe dans les effectifs ». Licenciements déguisés en départs volontaires avec jolis chèques à la clé, externalisation, non-remplacement des anciens… Mercedes taille dans le gras pour rester dans la course, mais à ce rythme, ce sont surtout les salariés qui risquent de caler en premier.
DS, la "marque premium" française censée titiller Audi et BMW, vit des heures sombres. En 2024, la marque a vendu moins qu’Alfa Romeo, perd de l'argent sur chaque voiture et peine à convaincre hors de France. Pire encore, leur stratégie tarifaire déconnectée des réalités fait fuir les acheteurs. Leur dernier espoir ? Une DS 8 à 59 200 €... autant dire que c’est mal barré. À ce rythme, DS pourrait bien rejoindre l’album des marques oubliées, quelque part entre Pontiac et Saab.
Chez DS, la situation commence donc sérieusement à sentir le sapin parfum cuir Nappa. Les ventes ont dégringolé de 26 % en 2024, et le réseau de distribution vend à perte avec une rentabilité dans le rouge à -2 %. Autant dire que les distributeurs font la tête. Alain Descat, le patron de DS France, a même dû sortir les grands mots : redresser le réseau est désormais sa "priorité absolue". Pendant ce temps-là, chez Stellantis, on commence à regarder DS comme un ado regarde une option facultative au bac : si ça ne sert à rien, autant la zapper. Carlos Tavares a déjà laissé entendre que certaines marques non rentables pourraient passer à la trappe. Alors entre des tarifs qui donnent le vertige, un positionnement premium qui ne convainc que les flottes d'entreprise, et des ventes en chute libre, DS n’a plus vraiment droit à l’erreur.
Fiat ressort une Panda XXL, joliment baptisée Pandissima. Un SUV 7 places cousin technique du C3 Aircross et de l’Opel Frontera, avec des motorisations électriques, hybrides et peut-être thermiques pour certains marchés. Son but ? Taquiner Dacia avec des prix bien placés. Olivier François, PDG de Fiat, a confirmé que la présentation officielle de la Pandissima est prévue pour l'été 2025, avec une commercialisation attendue avant la fin de la même année
Le Stelvio nouvelle génération abandonne la plateforme Giorgio pour une base STLA Large plus moderne (enfin c'est le discours marketing, car la Giorgio est au top et le restera même en 2040), déjà partagée avec la Dodge Charger. Il devient électrique, plus long (4,76 m) et en théorie plus statutaire (en tout cas il va se positionner ainsi, ce qui semble être un pari risqué). Les poignées affleurantes, les phares en deux parties et une ligne LED à l’avant feront parti de ses attributs stylistiques. Sortie prévue en 2026 pour un débouché qui semble justement un peu bouché.
Alfa Romeo envisagerait sérieusement de faire revenir la 4C dans sa gamme, un modèle qui était un peu batard avec une architecture de supercar mais un moteur de voiture de grande distribution. Le projet viserait donc à renouer avec l’ADN de la première génération : châssis léger, un style radical et un plaisir de conduite sans filtre (la première n'avait même pas de direction assistée). Les premières rumeurs laissent penser que la future 4C pourrait changer avec une électrification partielle ou complète (je dirais complète si il fallait parier). Rien n’est encore officiel, et quand on sait à quel point les choses sont difficiles pour la marque on se demande où est-ce qu'elle trouve la motivation de se disperser sur un segment peu porteur qui a même été un échec par le passé ... Se recentrer sur l'essentiel me semblerait être judicieux même si le Junior est justement là pour ça. L'objectif est donc de retrouver une image crédible en sortant à côté des véhicules sportifs plus exclusifs et radicaux. La 33 Stradale semblait largement suffir mais bon ...
Stellantis a confirmé la fermeture de son usine de Luton, en Angleterre, entraînant la suppression de plus de 1 100 emplois. Le constructeur a choisi de concentrer sa production britannique sur le site d'Ellesmere Port, avec un investissement de 60 millions d'euros.
Cette fermeture n’est finalement qu’un maillon de plus dans une longue chaîne de restructurations industrielles qui balaie l’Europe depuis plusieurs mois. Volkswagen a déjà mis la clé sous la porte de plusieurs sites en Allemagne, Valeo a fermé deux usines en France, Michelin a acté la disparition de ses sites de Cholet et Vannes, Audi prépare l’arrêt de production à Bruxelles, et Ford, comme Schaeffler, a drastiquement réduit ses effectifs sur le continent. Même les sous-traitants historiques ne sont plus épargnés. Face à la montée des coûts, à la bascule vers l’électrique et à une concurrence mondiale féroce, les constructeurs européens rationalisent à tour de bras (ou plutôt ils baissent les bras ...). L'usine de Luton est donc le reflet d’un mouvement général qui redessine à grande vitesse la carte industrielle de l’automobile en Europe. Et il semble presque qu'on est affaire à un effondrement (bien que cette idée soit peut-être un peu trop pessimiste et alarmiste) ...
Contrairement aux idées reçues, les jeunes de moins de 30 ans restent très attachés à l'automobile. Une étude de l'Observatoire Cetelem révèle que 47 % d'entre eux estiment que l'importance de l'automobile augmentera dans les prochaines décennies. Une étude à la fois peu consistante, peu évocatrice et dont le résultat reste trop peu polarisé ... Je relaie malgré tout.
Contre toute attente, CATL, principal fournisseur de batteries au monde, sonne l’alarme. Il met en garde l’Union européenne contre les effets pervers des taxes sur les voitures chinoises. L’ironie ? Ces taxes, censées freiner l’invasion chinoise, risquent surtout de fragiliser les marques européennes qui fabriquent... justement en Chine. Cupra en sait quelque chose : son Tavascan assemblé là-bas coûte désormais 30 % plus cher à importer. Résultat ? Les marques européennes rognent leurs marges ou envisagent de fermer des lignes thermiques pour équilibrer leur CO?. Oui, on vend volontairement moins de voitures pour ne pas se faire taper sur les doigts à cause du climat.
Alors qu’on les croyait enterrés, les gros moteurs V8 HEMI vont revenir chez Stellantis (ou plutôt venir, car V8 n'a jamais vraiment rimé avec PSA ou Stellantis !), avec production relancée dès août 2025 dans le Michigan. RAM, Dodge, Jeep. Hellcat, TRX, Charger... le barouf thermique à l’américaine est loin d’être mort. Carlos Tavares, qui voulait tirer un trait sur ces mécaniques, a donc été par la suite désavoué par la nouvelle direction.
La marque française Opium, qui voulait créer une berline à hydrogène, ne fera finalement pas de voiture. Faute de moyens (et d’intérêt du marché), elle se recentre sur la fabrication de piles à combustible pour d'autres. L’hydrogène, autrefois présenté comme le futur de la mobilité, est désormais relégué à quelques niches industrielles et aux discours de Toyota. Mais c'est quelque chose que nous avions largement anticipé sur Fiches-auto tellement c'était une évidence ... Il n'y a donc pas à se glorifier de cela, mais plutôt de se demander comment des grands groupes automobiles et médiatiques ont pu croire une telle aberration (auraient-ils pris de l'opium ?!). Comme quoi même les idées les plus farfelues et irréaliste sont colportées dans les médias, alors que d'autres qui sont réalistes sont considérées comme des aberrations, le monde marche sur la tête, lui faisant perdre trop de neurones.
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La chaîne Vilebrequin a-t-elle fait une erreur en arrêtant ?
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