Plan de l'article :
Comme vous avez pu vous en rendre compte, la voiture électrique a particulièrement tendance à diviser, un phénomène très à la mode en ces temps "apocalyptiques" ...
En effet, entre les fanatiques de la première heure (souvent liés à la marque Tesla, probablement des gens en manque d'icône et possiblement de personnalité un minimum affirmée) et les nombreux détracteurs, on peut dire que le sujet scinde en deux blocs les débatteurs. Il est alors intéressant d'essayer de débusquer le pourquoi du comment, à savoir pourquoi la voiture électrique amène autant de tension (sans mauvais jeu de mots) et de division, et en l'occurrence qu'est ce qui motive les gens à rejeter l'électrique au premier abord.
L'un des premiers facteurs qui alimente l'aversion à la voiture électrique est lié à la méfiance accrue des consommateurs. Après des années à s'être faits avoir sur des consommations officielles complètement bidons (entre autres), on peut comprendre que la promesse de l'électrique soit prise avec beaucoup de recul ... C'est sans compter le marketing et campagnes publicitaires qui ont tendance à magnifier au delà du raisonnable les produits qu'ils cherchent à vous caser. Si cela marche un moment, à long terme on finit par fabriquer une race de gens méfiants, à juste titre ... C'est donc le logique retour de bâton pour l'industrie automobile qui s'est un peu trop fichu de nous.
Après s'être faits manipuler pour passer du diesel à l'essence, avec des promesses de sobriété très élevées, le client français est encore plus rincé que le reste de la planète. En effet, nombreux sont ceux qui se sentent avoir été floués, en écopant de voitures à la fois moins coupleuses et bien plus voraces ! Bref, le Français moyen est devenu plus dur à pigeonner qu'un autre. Et les promesses miraculeuses de l'électrique, il va y réfléchir à deux fois avant de faire confiance à ce discours.
C'est donc une double tromperie, on a exagéré les méfaits du diesel pour pousser vers une carburation sur laquelle on a exagéré les bienfaits ...
La réticence de l'électrique provient aussi des pertes de repères importantes. Tout ce qui est nouveau fait peur, probablement un instinct qui permet de nous protéger (l'organisme est logique, pourquoi changer des choses qui ont fonctionné pendant longtemps ? Ne serait-ce pas une prise de risque inutile ? Ce réflexe instinctif n'est donc pas si idiot, et de toute manière les instincts sont loin de l'être même si au premier abord ça peut paraître l'être).
Après 100 ans à carburer au moteur thermique, il est donc tout à fait normal qu'on ait une certaine crainte, crainte qui semble avant tout être instinctive.
De plus, il est perturbant de passer d'une technologie qu'on maîtrise à peu près (c'est à dire savoir comment ça marche) à une autre qui nous déboussole et induit plus de questions que de réponses. Celui qui est habitué à bricoler ses autos et à s'intéresser à ces dernières sera à la fois frustré et perdu ..
Il faut aussi passer du carburant liquide désormais bien appréhendé par les gens à des notions de recharge, kW, Wh etc. Bref, il est très désagréable de devoir mettre au rebus nos connaissances passées pour repartir de zéro, et ça se comprend aisément !
Sans que je n'ai la moindre information à ce sujet, on peut aussi soupçonner la participation de lobbys visant à nuire l'électrique. Le pétrole étant un des plus gros business de la planète (une des premières sources d'énergie fossile), on peut légitimement se poser la question sur le fait que ces lobbys ne cherchent pas à faire de l'électrique bashing. Avec la démocratisation des réseaux sociaux, ce genre d'exercice est devenu plus facile que jamais (tout comme dans l'autre sens, avec de l'électrique washing. Non je n'ai pas parlé de Tesla !).
Le prix élevé des voitures électriques est aussi un frein pour se faire accepter. Encore considéré comme un produit de quasi luxe, il est presque légitime qu'il soit rejeter par la grande masse du peuple, qui se sent forcément exclue.
Ah, la fameuse autonomie, c'est l'un des principaux arguments des détracteurs de la voiture électrique. En réalité le souci n'est pas vraiment celui de l'autonomie mais plutôt celui du ravitaillement. Car, à ce que je sache, les possesseurs de C 63AMG ne se plaignent pas vraiment d'avoir une autonomie inférieure certaines Tesla. Avoir une petite autonomie est très anecdotique si on a les moyens de se ravitailler partout et rapidement, et c'est l'un des points qui changent le plus vite quand on acquiert une auto électrique, on se rend compte que le problème ne se pose que lors des rares départs en vacances. Tout le reste de l'année votre auto est calée sur ses 80% de charge à la maison, et en gros on a une voiture toujours pleine prête à rouler généreusement. Bien entendu, cette remarque ne vaut pas pour les petites électriques ayant moins de 25 kWh de batterie (là, même à plein on a l'impression d'être en réserve !).
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