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Moteur qui ne tourne pas rond : les causes

Dernière modification : 31/03/2025 - 1

Votre moteur ne tourne pas très rond ? Bruit irrégulier, petites secousses voire un ralenti instable et légère fumée à l'échappement (les conséquences varient selon la cause). Voici les principales pistes à explorer classées par type de dysfonctionnement. Je vous invite à rajouter des causes qui vous sembleraient manquer par le biais des commentaires.

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Distribution

Le fonctionnement d’un moteur est lié à une synchronisation parfaite entre l’arbre à cames et le vilebrequin (à savoir les pistons et les soupapes). Si cette synchronisation est parasitée le moteur peut perdre en rondeur et régularité.

• Distribution décalée : Un petit décalage sur la courroie ou la chaîne de distribution suffit à désynchroniser l’ouverture et la fermeture des soupapes. Résultat : pertes de puissance, vibrations, ratés d’allumage, voire détérioration progressive du moteur si on laisse traîner.
• Déphaseur d’arbre à cames défectueux : Sur les moteurs à distribution variable, un déphaseur défaillant peut perturber l’avance ou le retard à l’ouverture des soupapes. Cela engendre un comportement erratique à bas régime, souvent accompagné de bruits mécaniques et d’un moteur qui "broute" par moments.

Ratés de combustion

Un moteur qui a des ratés sur un ou plusieurs cylindres va forcément ne plus tourner très rond, et plus il y a de cylindres plus c'est compliqué à détecter (plus difficile à remarquer sur un L6 qu'un L4).

Voici les causes qu'on peut lister qui induisent des ratés :

• Problèmes d’allumage (essence uniquement) : une bougie en fin de vie, une bobine d’allumage capricieuse ou un faisceau abîmé peuvent empêcher l’étincelle au bon moment, provoquant des ratés aléatoires.
• Injecteurs défaillants : qu’ils soient grippés, bouchés ou au contraire fuyards, les injecteurs peuvent perturber la quantité de carburant envoyée dans le cylindre. Trop peu de carburant = combustion incomplète, trop de carburant = mélange trop riche et ratés à l’échappement. Cela vaut pour les moteurs essence comme diesel.
• Problèmes de compression : un segment fatigué, une soupape qui ferme mal (voire légèrement tordue) ou un joint de culasse endommagé peuvent provoquer une baisse de compression dans un ou plusieurs cylindres. Cette perte d’étanchéité rend la combustion instable, avec des effets visibles (vibrations, bruits irréguliers).
• capteurs défaillants : un capteur de cliquetis mal interprété ou un capteur d’arbre à cames/vilebrequin capricieux peuvent aussi semer le trouble dans la gestion de l’allumage ou de l’injection.

admission

Le flux d’air qui entre dans un moteur doit être contrôlé avec précision. Si ce n’est plus le cas, le mélange air/carburant peut devenir instable, entraînant à nouveau des ratés de combustion.

• Clapets d’admission défectueux : Sur certains moteurs, des clapets situés dans les conduits d’admission modifient la circulation d’air selon le régime. Si la tige de commande casse ou se désolidarise, ces clapets peuvent bouger de façon anarchique, perturbant le remplissage des cylindres. Le moteur devient alors imprévisible, avec des ratés difficiles à diagnostiquer.
• Prise d’air parasite : Une fuite d’air après le débitmètre (durite fendue, joint mal serré, clapet d’admission fuyard) entraîne une entrée d’air non mesurée par les capteurs. Cela fausse le calcul du mélange, surtout au ralenti ou à bas régime, et peut provoquer des à-coups, un ralenti irrégulier, voire des calages intempestifs.

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