Future A6 thermique : quand Audi rime avec amateurisme
Plan de l'article :
La prochaine Audi A6 thermique devait initialement s’appeler A7 pour s’aligner sur la nouvelle nomenclature de la marque. Selon cette logique, les modèles à motorisation thermique et hybride rechargeable devaient porter des numéros impairs, tandis que les véhicules 100 % électriques adopteraient des numéros pairs. Pourtant, la firme aux anneaux a finalement fait machine arrière en maintenant l’appellation A6 pour la version thermique, malgré l’existence parallèle de l’A6 e-tron.
Un nom trop emblématique pour être abandonné
L'A6 est un modèle clé dans la gamme Audi depuis des décennies, incarnant le savoir-faire de la marque en matière de berlines haut de gamme. L'A6 est devenue une institution, au même titre que les et E des deux concurrents. Changer son nom aurait représenté un risque important en termes de reconnaissance et de fidélisation des clients, surtout que le nom A7 ne semble pas porter bonheur quand on voit le fiasco de l'A7 II (un peu comme la CLS III d'ailleurs, c'est surtout un problème d'époque a priori). Ce revirement montre que, malgré la volonté initiale d’adopter une nouvelle stratégie de nomenclature (qui n'a aucun sens si on est objectif), Audi n’ose pas imposer un changement aussi radical sur un modèle aussi emblématique. C'est donc la peur qui motive ce changement de cap et la trahison de la nouvelle stratégie de nom qui se mettait en place.
Ce n'est pas la première fois que la marque se heurte à des choix de désignation hasardeux. On se souvient du fiasco de la numérotation des motorisations (30 TFSI, 35 TDI, etc.), censée lier les noms avec les niveaux de puissances plutôt que les cylindrées, mais qui n’a fait que semer encore plus la confusion, au point d’être progressivement abandonnée. Audi semble donc répéter les mêmes erreurs en tentant d'imposer une stratégie de nommage trop illogique, pour ensuite devoir reculer face aux réalités du marché. Cela commence à faire amateur, nuisant clairement à l'image de la marque qui semble être devenue une poule sans tête qui court dans tous les sens.
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Ce revirement est aussi le symptôme d’une stratégie qui peine à se structurer clairement. Entre la multiplication des plateformes modulaires (PPE pour l’électrique, PPC pour le thermique), les changements de nomenclature et la cohabitation de modèles similaires sous des appellations différentes, Audi semble naviguer à vue.
Cette approche permet certes d’unifier la gamme, mais elle pose une nouvelle question : comment éviter la confusion entre des modèles partageant un même badge, comme l’A6 thermique et l’A6 e-tron, qui reposent pourtant sur des architectures distinctes ? La firme allemande semble hésiter entre plusieurs stratégies et s’expose au risque d’embrouiller encore davantage ses clients. On a donc désormais une gamme bancale et sans logique, qui finira même par perdre les gens du métier !
Une berline thermique qui subsiste face à l'électrification
Ce choix montre aussi qu’Audi ne peut pas encore se permettre d’abandonner totalement les motorisations thermiques sur ce segment. Contrairement à ce que son précédent plan laissait entendre, la marque doit encore compter sur des modèles essence et diesel pour rester compétitive face aux BMW Série 5 et Mercedes Classe E. Cette A6 thermique, qui sera dévoilée le 4 mars prochain, reposera sur la plateforme PPC, partagée avec les nouvelles A5 et Q5.
En définitive, ce retour en arrière illustre les tâtonnements d’Audi dans sa transition vers l’électrique. Entre volonté d’innovation et conservatisme forcé, la marque peine à trouver une stratégie claire et lisible pour ses clients. Une chose est sûre : le nom A6 est là pour rester même sur les thermiques, au moins pour cette génération.
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