Nouvelle Mazda 6 : la berline qui hésite
Plan de l'article :
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Mazda frappe fort et de manière ambitieuse avec sa nouvelle génération de la 6 désormais 100 % électrique. Mais si la marque semble vouloir marquer les esprits, derrière cette révolution apparente se cache une certaine hésitation, comme si Mazda cherchait à contenter tout le monde sans réellement s’engager dans une direction précise. Résultat : une berline qui pourrait bien avoir du mal à séduire les clients fidèles comme les nouveaux venus. De toute manière la berline fait de la figuration chez nous, donc elle part handicapée dès le départ.
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Une révolution électrique… modérée
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Avec une batterie de 80 kWh en version haut de gamme, la Mazda 6 revendique jusqu'à 552 km d'autonomie en cycle WLTP. Plutôt séduisant sur le papier, même si ce chiffre reste finalement conventionnel à notre époque, mais comme je l'ai déjà dit, il ne faut pas espérer voir de révolution en ce qui cocnernent les caractéristiques ds voitures électriques (ceux qui disent que la technologie évolue vite sont des amateurs, et la presse en a beaucoup parmi ses rangs). À noter que la version d'entrée de gamme, équipée d'une batterie Lithium-Fer-Phosphate de 68,8 kWh, offre une autonomie de 479 km. Mais là où le bât blesse, c'est sur la puissance de charge. La version haut de gamme est limitée à 95 kW, obligeant à patienter 45 minutes pour passer de 10 à 80 % de charge, contre seulement 22 minutes pour la version de base, capable d’accepter jusqu’à 200 kW. Il ya donc ici un paradoxe qui semble presque mettre en lumière une erreur de communication de la part de la marque, les 95 kW de puissance seraient-ils liés à une erreur de frappe ?
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Mazda semble donc hésiter entre offrir une grande autonomie ou des temps de recharge attractifs.
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Côté motorisation, la Mazda 6 mise sur un moteur de 258 ch pour la version de base et 244 ch pour la déclinaison Long Range. Le 0 à 100 km/h est abattu en 7,8 secondes, une performance correcte mais qui ne fera pas tourner les têtes. Le couple est limité à 320 Nm, une valeur qui paraît assez basse ...
Dimensions : pas pour l'Europe ?
Avec une longueur de 4,92 mètres, la berline offre un espace généreux aux passagers arrière, même si l’assise basse et les dossiers avant un peu encombrants nuisent à la visibilité. Le coffre, en revanche, est plus problématique : avec seulement 330 litres, il est loin derrière ses concurrentes directes. Heureusement, le frunk de 70 litres sauve un peu la mise pour ranger les câbles de recharge.
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Une esthétique soignée, mais réchauffée
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Difficile de ne pas remarquer l’effort apporté au design. La nouvelle 6 se distingue par une silhouette élancée et agréable à l'oeil, mise en valeur par une calandre lumineuse inédite et des feux arrière en demi-cercle reliés par un bandeau. Les poignées de portes escamotables et les baguettes noires sur les portières apportent une touche moderne. Pourtant, le style général rappelle un peu trop l'ancienne, ce qui pourrait nuire à son originalité et à son image qui se voulait pourtant plus techno.
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À l’intérieur, Mazda a misé sur une ambiance à la Tesla avec une option cuir/alcantara caramel qui respire le haut de gamme. Le bloc compteur numérique de 10,2 pouces et le système multimédia central de 14,6 pouces renforcent l'impression de modernité. Mais la disparition des boutons physiques pour la ventilation, remplacés par des commandes tactiles, pourrait frustrer les amateurs de simplicité et d’ergonomie.
Quand ? Combien ?
Elle arrivera sur le marché à l’été 2025 avec un positionnement tarifaire annoncé comme "particulièrement agressif". Son prix d’entrée est fixé à environ 45 000 €, ce qui n'est finalement pas aussi agressif qu'on aurait pu l'imaginer ... Mais comme diraient certains, "aujourd'hui pour 45 000 € t'as plus rien !"
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Conclusion
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Mazda semble s’être posé la question fatidique : révolutionner totalement le segment ou jouer la carte du conservatisme ? En voulant conjuguer les deux, la marque risque de s'attirer des critiques des deux camps. Les clients traditionnels pourraient regretter certains choix radicaux, comme la priorité donnée au tactile dans l’habitacle. À l’inverse, les acheteurs séduits par des modèles comme la Tesla Model 3 pourraient être déçus par les concessions faites, notamment en termes de performances et de style qui rappelle trop l'ancien monde.
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