iX restylé : comment compenser un physique ingrat ?
Plan de l'article :
Lancé en 2021, le BMW iX n'a jamais trouvé son public. Son design étrange, à la fois massif et mal proportionné (SUV ? Break ? Fourgon ?), a divisé et largement contribué à ses ventes mitigées pour ne pas dire humiliantes. Face à ce constat, BMW tente aujourd'hui une approche un peu désespérée avec un restylage qui apporte des évolutions techniques. L'objectif ? Redorer l'image du SUV électrique en mettant en avant ses performances et surtout son autonomie qui franchit le cap symbolique des 700 km.
Des retouches esthétiques minimales pour un design toujours discutable
La refonte visuelle du iX est forcément discrète, car un restylage ne peut jamais vraiment aller trop loin puisqu'il faut limiter les coût et ne pas changer la structure du châssis coque. Les principales modifications concernent la face avant, où de nouvelles prises d'air verticales et un bouclier redessiné tentent d'affirmer son caractère, et avouons-le, c'est plutôt réussi. La signature lumineuse évolue légèrement mais lui apporte malgré tout un air de félin bienvenu. Bref, niveau face avant il était difficile de faire mieux et le résultat est pas mal du tout vue la base de départ ... BMW propose désormais en option l'éclairage de la calandre, un gadget montre à quel point les Allemandes sont tombés dans le superficiel ces dernières années. De profil et à l'arrière on reste sur la même esthétique, à savoir quelque chose d'objectivement repoussant et qui ne reprend aucun des codes habituels des SUV ou berlines, le rendant
Les dimensions restent inchangées : 4,965 m de long, 1,695 m de haut et un coffre oscillant entre 500 et 1 750 litres. Dans l'habitacle, les ajustements sont tout aussi minimes avec un volant redessiné et un système d'exploitation BMW 8.5, qui intègre de nouvelles fonctions multimédias. En termes d'équipements, l'iX restylé propose désormais en série des éléments tels que les sièges et le volant chauffants, un affichage tête haute et un système audio Harman Kardon.
Une meilleure dotation pour combler sa mocheté ?
La gamme se compose toujours de trois versions : xDrive45 (qui remplace la 40), xDrive60 et M70, toutes à transmission intégrale. La version xDrive45, nouvelle entrée de gamme, a une puissance de 409 ch et une batterie de 94,8 kWh (contre 76 avant) offrant une autonomie jusqu'à 602 km en cycle WLTP.
Mais c'est surtout la version xDrive60 qui attire l'attention avec une autonomie qui atteint les 701 km grâce à une batterie de 109,1 kWh et une puissance portée à 544 ch. BMW met clairement en avant ce chiffre impressionnant pour tenter de détourner l'attention des critiques esthétiques. Quant à la version M70, elle revendique 660 ch et une autonomie de 600 km, le tout avec un prix en baisse.
Côté prix, BMW cherche à réduire l'éventail de prix entre l'entrée de gamme et le sommet. La version d'entrée de gamme, qui n'a plus du tout les mêmes caractéristiques, voit son tarif grimper à 83 500 euros (+6 200 euros), tandis que les versions supérieures baissent significativement : l'iX xDrive60 passe à 99 900 euros (-8 000 euros) et la M70 chute à 124 900 euros (-18 000 euros).
Conclusion : un repositionnement suffisant pour sauver le iX ?
Le BMW iX restylé tente de faire oublier son échec initial en misant sur l'autonomie et en revoyant ses tarifs. Mais au-delà des chiffres, il reste un SUV disgracieux dont le design continue de diviser. Son avenir dépendra de la capacité de BMW à convaincre une clientèle qui jusqu'ici lui a largement tourné le dos.
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