Audi revoit (encore !) la nomenclature de ses modèles
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Audi persiste et signe dans ses gesticulations incessantes : après avoir bouleversé sa nomenclature en 2023 pour différencier ses modèles thermiques et électriques, la marque aux anneaux fait volte-face en 2025 et revient partiellement en arrière. Un énième revirement qui donne l'impression que même chez Audi, personne ne sait vraiment où va la marque.
Une stratégie de nommage à géométrie variable
Il y a deux ans, Audi annonçait fièrement une refonte de ses appellations : les nombres impairs pour les modèles thermiques, les nombres pairs pour les électriques. Une logique qui devait clarifier l'offre… mais qui vient déjà d'être abandonnée. Résultat : la future A7 thermique, attendue en mars, ne s'appellera finalement pas A7 mais A6, histoire de préserver l'héritage du nom.
Le problème ? L'A6 électrique, baptisée A6 e-tron, a déjà été présentée l'an dernier. On se retrouve donc avec deux A6 en concession, l’une thermique, l’autre électrique, alors que cette segmentation était précisément ce que le changement initial voulait éviter. Les choses seront don remises à plat le 4 mars lors du dévoilement de l'A6 qui était censée devenir A7.
Le souci est donc que la nouvelle gamme a été construite avec la stratégie paire/impaire mais qu'elle finira de se construire sur une autre stratégie ... l'A4 devenue A5 reviendra au nom A4 ? Oui, c'est bel et bien le bazar total, loin de l'image carrée et de rigueur qu'inspire la marque aux anneaux.
Un amateurisme difficile à comprendre
Ce énième revirement laisse perplexe. Comment un constructeur aussi prestigieux peut-il naviguer à vue de la sorte ? Une marque de cette envergure est censée faire preuve de cohérence et de vision à long terme. Au lieu de cela, Audi donne l’image d’un groupe qui tâtonne, incapable de trancher durablement sur des décisions pourtant fondamentales.
Si la marque justifie ce retour en arrière par la volonté de préserver ses noms historiques et de répondre aux attentes des clients, il est difficile de ne pas y voir une gestion erratique qui brouille un peu plus les repères des acheteurs.
Toutefois, il était évident que l'idée de baptiser sous un nom pair les électriques et impair les thermiques n'avait aucun sens logique et que la clientèle allait forcément se prendre les pieds dans le tapis. C'est donc avant tout l'idée initiale qui est difficile à comprendre tellement ça crevait les yeux.
Une mauvaise habitude ?
Ce n'est pas la première fois qu'Audi s’emmêle les pinceaux avec ses noms de modèles ou moteurs. Ces dernières années, on a déjà assisté à des hésitations similaires, comme avec les appellations e-Tron très confuses et ambigües ou encore les nouveaux noms de moteurs qui mettaient de côté la cylindrée. Ce manque de constance pourrait finir par peser sur l’image de la marque, qui semble naviguer au gré des tendances plutôt que de suivre une ligne directrice claire.
Au final, ce nouvel épisode de la saga des appellations Audi illustre un problème plus profond : un constructeur peut-il encore inspirer confiance s’il change d’avis aussi souvent sur des décisions aussi structurantes ? Une chose est sûre : au jeu des girouettes, Audi semble vouloir décrocher la palme.
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