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A ne pas confondre avec l'amortissement, la suspension d'une voiture n'a en effet pas du tout le même rôle malgré que la confusion entre les deux soit courante chez les moins connaisseurs. Pourtant le vocabulaire est assez parlant puisque la suspension suspend et les amortisseurs amortissent ...
Voyons donc un peu plus en détail ce dispositif, son rôle et les différentes variantes qu'il peut incarner.
A lire aussi : fonctionnement des amortisseurs.
Son rôle est donc à la fois basique mais primordial, c'est à dire suspendre l'auto dans les airs. C'est donc le lien (avec l'amortisseur) entre les masses suspendues (voiture) et les masses non suspendues (roues). Son but est de garder l'auto à une certaine hauteur tout en pouvant être modulée, à savoir se détendre et se fléchir. Hélas, plus on la fléchira, plus elle aura tendance à se détendre fort : c'est la restitution de l'énergie accumulée. Ce phénomène induit donc un rebond : plus on appuiera fort sur le ressort plus il reviendra à son état initial avec force, ce qui aura donc tendance à provoquer le fameux rebond.
Pour éviter cela, on installe un dispositif permettant de limiter l'intensité de ses mouvements verticaux, c'est donc le célèbre amortisseur.
C'est le dispositif le plus familier, il s'agit d'une simple ressort hélicoïdal en métal souple qui revient à son été d'origine quand il ne subit plus de contrainte. Il pourra être plus ou moins court selon qu'on veut une garde au sol plus ou moins élevée. Les ressorts courts sont largement plébiscités pour les autos au tempérament plus sportif, et on en voit notamment sur beaucoup de châssis sports optionnels (ex : Pack M BMW, pack AMG Mercedes, S-Line d'Audi etc.). Sur le train avant le ressort est généralement situé autour de l'amortisseur tandis qu'à l'arrière il se situe plutôt en décalage avec ce dernier, juste à côté.
Les autos les plus économiques peuvent bénéficier de ce que l'on appelle un essieu de torsion (uniquement train arrière, sauf sur certaines antiquités). Dans la philosophie c'est finalement presque la même chose que les ressorts hélicoïdaux : il s'agit d'exploiter la souplesse d'un élément métallique pour suspendre l'auto en l'air. La différence ici est qu'il ne s'agit pas d'une barre de fer enroulée en forme de ressort mais d'une barre métallique droite (un tube plus exactement) qui peut se tordre dans la longueur (translation). Un bout du tube est fixé aux masses suspendues (le châssis) et l'autre aux masses non suspendues (bras tiré relié lui-même à la roue).
Essieu de torsion
C'est la barre bleue qui sert de ressort. En effet, elle est arrimée solidement aux points 1 et 2. Le 1 étant le bras (en vert de type "bras tiré") qui tient la roue let le 2 représente le châssis de la voiture. Elle se tort dans sa longueur et remplace donc le ressort (un peu comme quand on éponge un linge mouillé). Elle est toutefois presque tout le temps secondée par un ressort.
Ici il y a deux barres de torsion (en orange). Une s'occupe du bras droit et l'autre du bras gauche. Chacune se tort dans la longueur. Notez bien qu'il y a plusieurs manières de concevoir ce système, il peut donc être différent (principalement disposition des barres) d'une voiture à l'autre.
Voici une troisième déclinaison des suspension métallique. Après les ressorts et les tubes déformables dans leur longueur, voici les barres plates métalliques. Elles sont fixées au châssis de part et d'autre et il suffit alors d'exploiter leur flexibilité sur la longueur.
L'avantage ici est d'avoir un système peu coûteux qui est particulièrement résistant aux charges lourdes (il suffit d'en empiler les unes sur les autres pour avoir quelque chose qui résiste au poids), les camions les apprécient donc d'autant plus !
En revanche, ce n'est vraiment pas l'idéal pour obtenir une bonne tenue de route, le système reste assez basique et grossier.
C'est le type de suspension le plus confortable mais aussi le plus coûteux. Il s'agit ici de suspendre l'auto grâce à des coussins gonflables. Comme vous l'aurez deviné, il ne s'agit pas seulement d'installer des boudins gonflés en lieu et place des ressorts. Il faut en effet tout un système pour pouvoir les alimenter en air, car il y a toujours des pertes d'air. Il faut donc un circuit pneumatique qui relie les coussins gonflables à un compresseur électrique piloté par l'électronique. Dès que le calculateur détecte une chute de pression le compresseur envoie de l'air. Donc quand vous avez une fuite, le compresseur fonctionne quasiment en continu ...
Notez enfin que c'est la seule suspension pilotable par électronique qui peut corriger l'assiette de l'auto. Résultat, on peut lever le niveau de hauteur du châssis (parfait pour les modes 4X4 des SUV) pour gagner en garde au sol ou encore compenser une prise de charge (sur certaines autos "sérieuses", les versions break ont systématiquement une suspension pneumatique sur le train arrière afin de ne pas avoir une voiture qui penche quand elle est très chargée).
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