Evolution des ventes d'Alfa Romeo en France

Graphique des ventes

Le graphique montre un sommet en 1980, où Alfa Romeo réalisait plus de 25 000 ventes en France. Depuis, les chiffres n’ont cessé de diminuer, avec un effondrement particulièrement notable après 2012. Les ventes stagnent désormais autour de 2 000 unités par an depuis 2019, soulignant les difficultés de la marque à séduire une clientèle large.

Analyse des raisons possibles

• Manque de renouvellement de la gamme : Alfa Romeo a souffert d’un renouvellement insuffisant de ses modèles. Des icônes comme la 156 ou la 159 n’ont pas eu de remplaçants immédiats, créant des trous dans l’offre et affectant forcément la fidélité des clients qui sont partis chez les Allemands.
• Attractivité : Si les modèles sont techniquement parmi les meilleurs du marché, même vis à vis des premium, certaines lacunes comme l'infodivertissement ont été nuisibles à l'image des produits et à leur attractivité. Désormais, les produits sont dépassés à leur sorti en raison d'un style qui reste trop ancré dans le passé, les Tonnale et Junior sont des exemples très parlant.
  
• Image en baisse : avec l'acquisition par Stellatnis, les produits ont perdu en authenticité ... Le Junior n'est qu'un 2008 recarrossé et son nom n'aide pas à le crédibiliser.
  
• Problèmes de fiabilité perçue : Alfa Romeo traîne une réputation de fiabilité perfectible qui a dissuadé certains acheteurs potentiels.
• Concurrence premium accrue : Les marques allemandes (Audi, BMW, Mercedes) ont renforcé leur domination sur le segment premium, laissant peu d’espace à Alfa Romeo pour se différencier.
• Positionnement tarifaire : Alfa Romeo reste perçue comme une marque premium, mais ses prix élevés, combinés à un manque de notoriété récente, rendent la comparaison difficile face à des constructeurs mieux établis.

Perspectives

Pour rebondir, Alfa Romeo devra intensifier ses efforts sur le développement de nouveaux modèles, notamment en termes de personnalité et d'attractivité technique, afin de répondre aux attentes des consommateurs et du marché (qui impose aussi l'électrification sous peine d'amendes). Avec le soutien du groupe Stellantis, la marque peut espérer un redressement, mais il faudra s’appuyer sur ses atouts historiques comme son design et son ADN sportif pour retrouver une place significative en France. Et ce n'est pas avec de petits modèles français rebadgés qu'elle y arrivera, à moins d'être très agressif en termes tarifaires, ce qui induirait alors une descente en gamme de la marque italienne pourtant positionnée comme premium à la base.

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