Les marques auto qui se vendent mal en France
Plan de l'article :
Certaines marques peinent à se faire une place de choix sur le marché français en raison de leurs faibles ventes. Le paysage concurrentiel étant très dynamique, diversifié et pointu, certaines entreprises ont même été contraintes de se retirer du marché tricolore. Dans cet article, nous recenserons ces marques automobiles qui font de la figuration, en mettant en lumière les raisons qui ont conduit à leur positionnement en tant qu'acteurs de second plan, voire à leur disparition.
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Marques qui ont déjà succombé
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Chrysler
Chrysler, marque américaine autrefois populaire notamment par ses produits stylistiquement réussis, a vu ses ventes en France décliner au fil des années. La faible demande pour ses modèles, associée à un manque de mise à jour de sa gamme en phase avec les tendances du marché français, a été un facteur clé dans son recul. L'absence de modèles adaptés aux préférences des consommateurs français, notamment en termes d'efficacité énergétique (marché américain moins contraint par les normes environnementales) et de désuétude par rapport aux produits allemands, a conduit à une chute significative de ses ventes. Chrysler a cessé de vendre ses voitures neuves en France en 2017.
Chevrolet
Chevrolet, marque américaine, a décidé de se retirer du marché français en 2015. Les ventes de Chevrolet avaient déjà été en baisse avant cette décision. Plusieurs facteurs ont contribué à son déclin en France, notamment une identité de marque mal définie et une gamme de modèles peu adaptée aux préférences des consommateurs européens (moches et mal finis). De plus, les coûts associés à l'importation des véhicules et à la conformité aux normes européennes ont également pesé sur sa compétitivité.
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Lancia
Lancia, marque italienne, a été progressivement retirée du marché français en raison de ventes insuffisantes liées à des produits peu attractifs et une gamme qui a fondu comme neige au soleil (il n'y avait plus que l'Ypsilon !). Autrefois prisée pour ses voitures de luxe et son design élégant, Lancia a perdu de son attrait au fil des années. Le manque de nouvelles versions de ses modèles et l'absence de mises à jour technologiques ont entraîné une baisse de la demande des consommateurs français, et Lancia n'a alors continué l'aventure que sur le sol Italien où l'Ypsilon (Clone de la 500) s'est finalement bien vendue.
Il y aura bien eu une tentative dans les années 2000/2010 en utilisant des Chrysler rebadgées (300C et Voyager) mais ça n'a pas pris.
La marque italienne, sous le giron de la France (Stellantis), compte bien prendre sa revanche prochainement ... Un pari qui sera intéressant d'observer.
Infiniti
Infiniti, la marque premium de Nissan, a également eu du mal à se faire une place sur le marché français. Malgré des efforts pour rivaliser avec les marques allemandes haut de gamme (grâce surtout au partenariat avec Mercedes en rebadgeant le GLA en QX30) , Infiniti a souffert d'un manque de notoriété et de la concurrence féroce des constructeurs établis (sans compter un réseau limité malgré la forte présence de Nissan, car il faut distinguer les deux en raison de leur cible marché différente). Les ventes limitées ont finalement conduit à la décision de retirer la marque du marché français en 2020.
Daihatsu
Daihatsu, autre constructeur japonais, a également fait de la figuration en France en raison de ventes très modestes. La marque s'est retirée du marché européen en 2013, mettant fin à ses ventes en France. Bien que certains de ses modèles aient été appréciés pour leur taille et coûts réduits, l'absence d'une image plus rassurante et un style plus valorisant ont contribué à son manque de succès.
Les marques sur le déclin
Mitsubishi
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Mitsubishi, autre marque japonaise, a également connu des difficultés sur le marché français. Bien que reconnue pour ses véhicules tout-terrain et ses technologies hybrides, la marque a souffert d'une image de gamme vieillissante et de produits peu attractifs en terme de qualité perçue et de style. La concurrence féroce des autres constructeurs japonais et européens, ainsi que l'émergence des voitures électriques, ont rendu difficile pour Mitsubishi de maintenir sa position en France.
On peut dire que seul l'Outlander aura réussi à marquer quelques points, les ASX et Eclipse Cross qui devaient changer la donne se sont au final bien plantés. Et si la marque tente de rebadger les Clio et Captur, cela risque de ternir encore plus son image en raison d'un positionnement produit flou (reprendre celui des concurrents est peu favorable pour la notoriété) ...
SsangYong
SsangYong, constructeur sud-coréen, a lutté pour percer sur le marché français sans toutefois y arriver, car malgré des prix raisonnables et des mécaniques en commun avec Mercedes, le style désuet et trop excentrique de leurs modèles n'ont pas rassurés les clients. Malgré des efforts pour proposer des véhicules compétitifs, SsangYong a donc rencontré des ventes modestes en France, le cantonnant ainsi au rôle d'acteur de second plan voire même de troisième !
Subaru
Subaru, constructeur japonais, est réputé pour ses voitures tout-terrain et ses transmissions à quatre roues motrices, sans oublier les moteurs Boxer. Cependant, la marque a eu du mal à trouver sa place en France en raison de produits peu attractifs en terme de qualité perçue et de style. Le marché français étant dominé par les voitures urbaines et les berlines compactes, l'offre de Subaru ne correspond pas toujours aux préférences des consommateurs français, et le XV n'aura pas réussi à conquérir l'Europe comme cela était prévu. Dommage car la marque avait l'une des berlines les plus emblématiques des années 90 (un de mes modèles préférés), à savoir l'Impreza en 3 portes (bleu avec les jantes dorées idéalement).
Alfa Romeo
Alfa Romeo, la marque italienne réputée pour son design élégant et ses prestations routières, a rencontré des difficultés à augmenter ses ventes en France ces dernières années malgré le lacement de produits aboutis destinés à relancer la machine. Malgré une base de fans importante, la marque a souffert d'une concurrence féroce dans le segment des voitures premium, et certains modèles ont été pénalisés par l'image peu fiable de la marque (Alfa appartient pourtant à un groupe qui a été l'un des plus actifs sur les innovations techniques). Ces facteurs ont contribué à limiter sa présence sur le marché français.
L'avenir reste donc incertain malgré le lancement de produits plus accessibles basés sur des plateformes à moteur transversal comme le Tonale (contrairement au Stelvio techniquement bien plus prestigieux et plus couteux).
Lexus
Lexus, la marque de luxe de Toyota, est également confrontée à des défis commerciaux sur le marché français. Malgré des efforts pour rivaliser avec les marques de luxe allemandes, Lexus n'a pas réussi à se faire une place solide en France. Le manque de notoriété de la marque et la préférence des consommateurs pour les marques européennes haut de gamme ont entravé sa croissance sur le marché français. Il faut dire que l'excentricité stylistique n'est pas la bienvenue sur ce segment, ou alors dans une moindre mesure. La marque va tenter de sauver les meubles en commercialisant des modèles plus petits tel que le LBX sur base de Yaris mais il y a de fortes chances que ce soit un échec ...
Suzuki
Suzuki, marque japonaise réputée pour ses petites voitures et ses véhicules tout-terrain, a eu des fulgurances commerciales mais ces derniers temps sont un peu plus difficiles. Bien qu'elle ait connu des périodes de popularité (merci la Swift qui a copié Mini), la marque a de plus en plus de mal à maintenir une présence solide sur le marché français. Les modèles rebadgés n'aident pas non plus à se construire un attrait et une image solide : Corolla et Rav4 repris en changeant juste le logo ou presque ... La concurrence dans le segment des petites voitures est intense, et Suzuki a eu de plus en plus de mal à rivaliser avec d'autres marques plus établies.
Fiat
Fiat, la marque italienne réputée pour ses petites voitures et son design emblématique, a connu d'énormes succès avec pour ces derniers temps les 500 et 500x thermiques. Cependant, au fil du temps, la marque a perdu de son attrait en France à cause de produits vieillissants qui mettent trop de temps à être remplacés. La concurrence accrue dans le segment des petites voitures et l'essor des SUV ont impacté les ventes de Fiat, qui doit désormais faire face à des défis pour se reconquérir les consommateurs (bien que beaucoup soient captifs, comme les femmes fans de la 500) en renouvelant ses produits. Hélas, et même si la 500e obtient des scores de ventes très honorables pour une électrique, le renouvellement des 500 et 500X (vers la Fiat 600) promet des ventes bien inférieures. La 500e est trop chère (et pas assez polyvalente) par rapport à la thermique et la Fiat 600 manque d'être aussi désirable que la 500X.
Opel
Opel, marque allemande appartenant désormais au groupe Stellantis (anciennement PSA), a également connu des périodes de succès dans le passé (Corsa et Astra en tête). Cependant, ces dernières années, la marque a fait face à des difficultés sur le marché français pour les modèles qui ont renouvelés (Astra et Mokka principalement, sans oublier la Corsa).
On peut donc surtout estimer que les choses n'auraient pas été ainsi si le Mokka de deuxième génération avait continué de se vendre aussi bien que le premier, car ce fut un modèle clé pour Opel ces dernières années !
Citroën
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Citroën, marque emblématique française, a été largement reconnue pour son design novateur et ses concepts techniques originaux. Cependant, au fil du temps, la marque a perdu du terrain en France en raison d'un repositionnement étrange visant à établir Citroën comme une marque généraliste de bas de tableau (DS a repris le positionnement haut de gamme, déchirant alors la marque en deux entités distinctes, dont ni l'une ni l'autre a réellement fonctionné). Malgré des efforts pour se réinventer et proposer des modèles attrayants (voire peut-être trop en terme de style !), Citroën a été confrontée à une baisse de ses ventes qiui deviennent extrêmemetn inquiétantes.
Ford
Ford, le constructeur automobile américain, a effectivement connu une baisse de ses ventes en France ces dernières années. Malgré sa renommée mondiale et certains modèles populaires, Ford a été confronté à une concurrence féroce dans le segment des voitures compactes et des SUV en France. Le changement des préférences des consommateurs vers des véhicules électriques et des modèles plus écologiques a également impacté les ventes de Ford malgré le lancement du Mach-e (qui ne semble pas plaire à la France, trop cher et trop gros, et surtout avec une population réticente à l'électrique car peu éduquée sur le sujet).
Les Focus et Fiesta sont désormais aujourd'hui obsolètes et le Puma a été une bouée de sauvetage.
Honda
Honda, marque japonaise réputée pour ses voitures fiables et économiques, a également fait face à des défis sur le marché français. Bien que certains modèles de Honda aient été très bien accueillis par le passé (HRV, CRV, Civic), la marque a dû faire face à une concurrence pointue dans le segment des voitures compactes et des berlines en France. Honda cherche à se réinventer et à développer des modèles électriques pour reconquérir une part du marché français. Hélas, la Honda e est invendable car bien trop onéreuse par rapport à sa polyvalence. Quant à la Civic elle a fondu et seul le H-RV semble aujourd'hui pouvoir sauver l'honneur.
Nissan
Nissan, constructeur japonais, a connu des succès commerciaux en France par le passé, notamment avec le Juke et la Micra (qui est aujourd'hui totalement boudée). Cependant, ces dernières années, la marque a connu des ventes en déclin, en partie en raison d'une image de marque moins forte que certains concurrents européens et des niches qui ont été perdues (le Juke et le Qashqai étaient sans concurrence à leur lancement). Nissan cherche à renforcer sa présence sur le marché français avec de nouveaux modèles électriques et hybrides sans toutefois arriver à retrouver la belle époque (le Qashqai sauve les meubles).
Volvo
Volvo, le constructeur suédois réputé pour sa sécurité et son design élégant, a également rencontré des difficultés sur le marché français ces dernières années. Malgré sa réputation positive, Volvo a dû faire face à une concurrence intense dans le segment des voitures haut de gamme et des SUV, et ce sont surtout les berlines qui ont souffert par des échecs commerciaux cuisants. La marque cherche à se réinventer avec des modèles électriques et hybrides pour attirer une nouvelle génération de consommateurs. Le XC40 a permis de sauver la face et l'EX30 devrait aussi permettre de relever un peu la tête.
Jaguar
Un peu comme Alfa Romeo, Jaguar s'est littéralement fait manger par les produits concurrents allemands qui sont assez similaires en terme de prestations. Les SUV n'ont rien pu faire même si le F-Pace a au début été plébiscité. Les XE et E-Pace ont été des humiliations commerciales et la tentative électrique avec l'I-Pace n'as pas non plus été glorieuse. Du coup tout est gelé jusqu'en 2025 tellement c'est la crise (pas seulement en France donc).
Maserati
Comme Alfa et Jaguar, Maserati s'est fait littéralement écraser par les marques allemandes, les Ghibli et Quattroporte ont été des échecs comme on en voit rarement. L'avenir du tout électrique ne devrait pas non plus faire de miracle car c'était l'atout numéro un des versions vendues plus de 100 000 euros (telle la légendaire Granturismo et ses vocalises envoutantes).
Smart
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Smart vit un peu comme le Bitcoin, avec des variations dignes de sa volatilité ! Le passage à la gamme EQ électrique est pour le moment fatal et la stratégie est entièrement revue vers une nouvelle gamme électrique qui débute avec la #1.
Seat
Seat meurt petit à petit et laisse place à SKoda, l'histoire s'inverse donc car les années 90 voyaient se produire l'inverse. Seat devrait même disparaître en tant que constructeur et Cupra devrait la remplacer (du généraliste vendu à prix premium, une tendance très actuelle qui vise à exploiter la méconnaissance des clients, qui heureusement viennent s'informer sur des médias tels que le nôtre).
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