Basalt : physique du passé ?
Citroën a toujours été un pionnier en matière de design automobile (surtout s'agissant du critère de l'originalité ...), et avec le Basalt, la marque semble vouloir réinventer le concept de la voiture populaire pour une nouvelle génération.
En réalité cette nouvelle n'a rien à faire dans les colonne de Fiches-auto, car ce véhicule est clairement en dehors des sentiers de l'Europe. Mais puisque ce modèle fait parler de lui, alors autant partager notre avis, et les vôtres que vous pouvez écrire en bas de page ...
Ce SUV coupé, qui sera commercialisé en Inde et en Amérique du Sud, pourrait bien être la réponse moderne à la 2CV ou même à la Citroën Ami, en combinant praticité, style et une certaine audace typiquement française. Car avouons-le, en version dépouillée (à savoir le premier niveau de finition), elle arbore une sorte de physique qui rappelle les Citroën d'antan. Elle est donc moquée de beaucoup et on peut le comprendre car elle dégage quelque chose de ridicule, mais c'est justement dans sa configuration la plus modeste qu'elle arbore le plus l'identité Citroën et qu'elle rappelle donc les modèles du passé.
Le Basalt est basé sur la plateforme "Smart Car" (voiture intelligente), la même que celle utilisée pour d'autres modèles comme la Grande Panda ou la Citroën C3. Avec ses lignes musclées et son toit plongeant, il adopte un look atypique tout en conservant une simplicité fonctionnelle qui rappelle les icônes du passé de Citroën. Ce n'est pas un véhicule conçu pour la frime, mais plutôt pour répondre aux besoins du quotidien dans un format attrayant et accessible.
La version haut de gamme se prend bien évidemment plus au sérieux, et on se demande finalement si ce n'est pas dans cette version qu'elle est la plus ridicule. Notez au passage les entrées d'air (qui n'en sont pas) qui rappellent un peu les naseaux XXL des BMW récentes
Avec une longueur de 4,35 mètres et un coffre de 470 litres, le Basalt offre un bon compromis encombrement/logeabilité. Son intérieur rappelle d'ailleurs certains éléments de style des Citroën des années 70/80, bien que cela ne semble finalement ni voulu ni calculé. On retrouve toutefois un équipement (relativement) moderne avec un écran d'infodivertissement de 10.2 pouces et un combiné d'instrumentation de 7 pouces. Des motorisations allant de 82 à 130 chevaux sont disponibles (celles qu'on connaît déjà depuis un bon bout de temps), selon les marchés, avec des transmissions manuelles et automatiques.
En dépit de ses caractéristiques intéressantes, le Basalt ne sera pas commercialisé en Europe pour l'instant, ce qui est un peu frustrant pour la clientèle friande de véhicules simples et pragmatiques (bien que la C3 soit en quelque sorte la version européenne de la Basalt). On pourrait pourtant facilement l’imaginer arpenter nos routes, en tant qu'alternative plus accessible aux SUV coupés plus onéreux comme le Renault Arkana (qui avait déjà profité de se positionner en dessous des SUV coupé habituels, et donc ici le Basalt va encore plus loin) .
En un sens, le Citroën Basalt incarne parfaitement l'esprit de la 2CV ou de la Citroën Ami : un véhicule qui n'a pas peur de sortir des sentiers battus (assiette réhaussée, poids léger ...) pour offrir quelque chose de différent, de pratique, et de parfaitement adapté à son temps. Il ne s'agit pas seulement d'un SUV coupé, mais d'une vision de ce que pourrait être la voiture populaire moderne. Et même s'il n'est pas destiné à l'Europe, il montre que Citroën n'a pas perdu son flair pour créer des voitures qui marquent les esprits.
Ecrire un commentaire
Sondage au hasard :
Etes-vous attaché sentimentalement à votre auto ?
Sujets pris au hasard