L'hydrogène en pleine gène
Les chiffres sont tombés, et c’est une véritable hécatombe pour les véhicules à hydrogène. Les immatriculations mondiales ont plongé de 34 % au premier semestre 2024, avec seulement 5 600 véhicules vendus contre 8 500 l’an dernier. Si certains s’étonnent encore de ce fiasco, il est peut-être temps de revoir leurs capacité analytiques. C’était une évidence totale que cette technologie allait droit dans le mur, et notre site l’avait prédit depuis longtemps.
D’abord, il faut se rendre à l’évidence : le rendement de l’hydrogène est médiocre, les infrastructures sont quasi inexistantes et le prix de la molécule reste hors de portée pour le commun des mortels (d'autres problèmes sont à retrouver sur l'article dédié que vous pouvez retrouver grâce à la fonction recherche). Bref, tout ça pour dire que l'hydrogène, c'est surtout une montagne de contraintes pour une utilité plus que discutable, surtout pour les voitures particulières (car pour les transports en commun il reste un petit espoir).
A lire : l'hydrogène est-il viable ?
Prenons l’exemple de Toyota, qui s’entête avec sa Mirai. Résultat ? Une chute de 45 % des ventes, avec seulement 1 284 unités écoulées cette année. C’est à se demander pourquoi ils continuent à pousser cette voiture sur le marché alors que tout crie à l'échec. Hyundai n’est pas mieux loti avec une baisse de 43 % pour son Nexo.
Les États-Unis, autrefois un marché prometteur pour l’hydrogène, ont vu les immatriculations s’effondrer de 82 %. Même les remises importantes proposées n'ont pas suffi à sauver les meubles. Le retrait de Shell de son projet de stations en Californie a probablement été le coup de grâce pour ce marché déjà moribond.
A lire : fonctionnement de la voiture à hydrogène
Alors, oui, il y a quelques signes de vie en Europe et au Japon, mais soyons réalistes : on parle de quelques centaines de voitures à peine. Si l’hydrogène a peut-être un avenir pour des applications spécifiques, comme les poids lourds ou les avions, pour les voitures, c’est une autre histoire. Et ça, on vous l’avait dit depuis longtemps.
Le plus étrange est que les anti-VE plébiscitent l'hydrogène alors que l'hydrogène est plus contraignant que l'électrique à accumulateur chimique rechargeable ... Une preuve de plus du sac de noeuds plein de biais qui envahit l'esprit de bon nombre d'amateurs de voitures qui estiment être omniscients.
A lire : différence de rendement entre hydrogène et électrique
En résumé, si vous êtes surpris par l’effondrement des ventes d’hydrogène, c’est peut-être le moment de faire un petit check-up de vos facultés cognitives. Parce que franchement, il n’y a rien de nouveau sous le soleil, et le constat est clair : l’hydrogène, c’est surtout un coup dans l’eau (ce qui rappelle un peu l'électrolyse finalement ! Encore faut-il électrifier l'épée ...). Rappelz-vus encore l'engouement auprès d'Hopium lors du dernier salon de l'auto, montrant que l'hystérie collective peut encore exister de nos jours. Comment autant de médias peuvent-ils être autant à côté de la plaque ? Quand la problématique est techniquement subtile on peut l'admettre, mais quand cela se voit comme un éléphant au milieu d'un couloir
Ecrire un commentaire
Sondage au hasard :
Vignettes Crit'air, vous pensez que :
© CopyRights Fiches-auto.fr 2024. Tous droits de reproductions réservés.
Nous contacter - Mentions légales