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Selon une récente étude du cabinet Inovev, la production automobile en France a atteint son plus bas niveau depuis 1960en passant sous le seuil psychologique du million de voitures (d'où les titres de presse sur le sujet). En 2023, les usines automobiles françaises n'ont produit que 950 000 véhicules, un chiffre très modeste comparé aux plus de 3 millions de véhicules produits annuellement à la fin des années 1980 (1.3 millions en 2020 et 2021 pour donner d'autres repères), où il y avait pourtant moins de conducteurs. Cette situation considérée comme préoccupante n'est pourtant pas une surprise. La désindustrialisation de la France est un phénomène qui s'étale depuis plusieurs décennies, résultant de choix politiques qui ont systématiquement affaibli le tissu industriel du pays.
La production de voitures en France est en déclin principalement en raison de la délocalisation massive vers d'autres pays d'Europe ou d'ailleurs. Par exemple, la Peugeot 208 est fabriquée en Slovaquie, tandis que les Renault Clio et Mégane sont produites respectivement en Turquie et en Espagne. Ces délocalisations concernent surtout les modèles à fort volume et donc à faible marge, alors que les voitures haut de gamme continuent d'être assemblées en France, du haut de gamme qui ne trouve toutefois pas vraiment preneur. Ce phénomène est, sans surprise, largement attribué à un coût du travail élevé et une fiscalité dissuasive, qui ont poussé les constructeurs à déplacer leur production vers des pays plus économiquement attractifs.
Les choses sont très claires, sous couvert de prestations sociales et de redistribution intensive, la France a tout simplement mis à terre sa compétitivité (bien que le productivité des travailleurs français fasse partie des meilleures de la planète). Les coûts élevés du travail, associés à une fiscalité lourde et complexe, ont découragé les investissements industriels. Les entreprises ont été contraintes de trouver des terres plus favorables à l'extérieur du pays, conduisant à une perte de savoir-faire et d'emplois qualifiés sur le territoire national. Fabriquer en France est un cauchemar législatif, social et fiscal, et les règles ont été élaborées pour justement castrer les industriels. Il semble donc que cette volonté et ces choix proviennent de forces extérieures dont l'objectif est d'affaiblir la France (et l'Europe plus généralement, sans doute pour prendre des parts de marché), en utilisant comme levier la corruption politique. Et les USA semblent bel et bien être à la manoeuvre, un drôle d'allier si on peut dire ... Et pour tout vous dire, ce n'est presque plus un secret.
Il est aussi particulièrement ironique que le plus grand fabricant de voitures en France soit Toyota, une entreprise japonaise, avec son usine d'Onnaing qui fonctionne à 90% de sa capacité de production. En revanche, les usines françaises de Stellantis à Mulhouse et Sochaux ne tournent qu'à moitié de leur capacité, et d'autres sites comme celui de Renault à Flins ont cessé la production automobile, se reconvertissant dans l'économie circulaire.
Le coût de l'énergie est un autre facteur (très) aggravant pour l'industrie française. Depuis le sabotage des gazoducs Nord Stream (par les USA, encore une fois c'est quasiment officiel), le prix de l'énergie en Europe a augmenté de manière significative. Cette hausse des coûts énergétiques pèse lourdement sur les industries à forte consommation d'énergie, comme l'automobile, rendant encore plus difficile pour les usines françaises de rester compétitives par rapport à leurs homologues situés dans des régions où l'énergie est moins coûteuse.
Plus être plus clair et parlant, la destruction de ce gazoduc a anéanti tout espoir d'avoir une industrie rentable en Europe, et même l'Allemagne est en train de sombrer (tel le Titanic qui était pourtant insubmersible lui aussi). Les espoirs de redresser la barre sont donc très menus.
Pour inverser cette tendance, il est impératif de repenser la politique industrielle française. Des réformes fiscales et sociales sont nécessaires pour rendre la France plus attractive pour les investissements industriels. De plus, il est crucial de mettre en place une stratégie de soutien aux industries locales pour préserver les emplois et les compétences.
Bien entendu tout cela n'est qu'une boutade, car les solutions pour redresse la barre sont faciles à trouver .. Toutefois, comme l'objectif des politiques n'est pas de redresser la France on peut toujours faire des plans sur la comète pour s'occuper et faire discuter le bout de gras dans les bistrots.
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