Plan de l'article :
Dans un monde où l'hyper concurrence et où l'éphémère priment, le journaliste automobile moderne a comme objectif, bien plus qu'auparavant, de devoir drainer de l'audience plutôt que de fondamentalement proposer des articles ayant une vraie valeur ajoutée. Dans un environnement où la cognition baisse et où les cerveaux ne veulent plus (ou plutôt n'arrivent plus) se "faire mal" à comprendre des choses plus subtiles ou techniques, la qualité et la profondeur des articles a tendance à baisser.
Le but aujourd'hui est avant tout de multiplier les affichages quelque soit le moyen : utiliser votre curiosité, vos peurs ou encore vos désirs tout personnels.
Voici une petite compilation de sujets qui sont souvent utilisés pour générer du clic sans avoir à rédiger un article de fond difficile à mettre en oeuvre.
De mes propres sources (infos de partenaires), certains médias (et même la majorité des gros sites autos en réalité) auto ont volontairement multiplié les pages "poubelles" visant à mettre en avant des vidéos courtes dont le seul attrait consiste à assouvir votre curiosité : accident, scènes insolites, célébrités etc.
L'audience de ce type de publication permet de multiplier les pages vues, et ça tombe bien car nous les médis sommes justement rémunérés au CPM (coût par millier d'affichages) dans la grande majorité des cas (il y a bien de l'affiliation mais les arnaques sont courantes, le tracking étant très douteux)
Mais au delà de ce type de drague un peu facile (dont je devrais exploiter moi aussi au final ...), il existe d'autres méthodes et sujets pour attirer le lecteur, à savoir rédiger des articles ont le sujet va dans le sens de l'audience, quitte à détourner voire occulter la réalité.
Si il y a bien un sujet qui plait encore à une majorité de conducteurs, c'est bien de mettre sur le dos de la voiture électrique tous les défauts du monde ... Lentes à charger, polluantes à fabriquer, exploitant les enfants dans les mines, aseptisée, sans saveur etc. Ici les journalistes s'en donnent à coeur joie et ça plait au lecteur moyen qui n'a généralement aucune affinité ni connaissances réelles de la voiture électriques.
Car si il est pardonnable d'avoir des lacunes qui biaisent votre jugement, ce n'est pas le cas du journaliste qui a normalement suffisamment de connaissances pour ne pas tomber dans ce genre de piège. Ceux-là sont donc doublement coupables, à savoir ne pas dévoiler une information fiable tout en ayant conscience de cela et en profiter pour draguer du lecteur.
Si j'estime aussi que le diesel n'a pas à être plus pénalisé que l'essence (et même au contraire puisqu'il émet moins de gaz à effet de serre), c'est un sujet qui reste toutefois facile pour attirer les masses. En effet, dans un pays encore infesté de diesels (et donc de propriétaires de diesel), vouloir redorer le blason de cette carburation est une technique facile pour donner envie de lire et d'attirer les badauds.
Les auteurs ont donc se laissent donc souvent prendre au jeu et n'hésitent pas à rédiger des articles qui vont dans ce sens.
A lire aussi : est-ce vraiment la fin du diesel ?
Malgré un désastre en terme de rendement et d'une aberration intellectuelle totale, beaucoup de journalistes plébiscitent encore l'hydrogène ... Soit ils sont vides de toutes matière grise soit ils emploient la même technique que pour la voiture électrique vue plus tôt.
La recharge par prise étant un des freins pour les habitués du thermique, le fait de pouvoir se ravitailler avec un carburant liquide les rassure déjà un peu plus. Et les anti-voitures électriques fans de thermiques sont donc bien plus ouvert à ce type de technologie (hydrogène donc).
Séduisant donc beaucoup plus de monde que l'électrique à accumulateur chimique, la voiture à hydrogène plait et les journalistes ne se privent donc pas d'en faire la promotion, quitte à tromper les gens qui s'enfoncent encore plus dans leurs méconnaissances et biais trompeurs.
Formidable et permettant de combler tous les besoins ... La voiture hybride rechargeable est semble-t-il l'engin parfait pour rouler écolo et ne jamais se prendre la tête.
A croire que les grandes revues ont des partenariats avec l'industrie lourde, qui doit passer par l'hybride pour faire sa transition vers l'électrique sans qu'il n'y ait de rupture trop contraignante : modifier toutes les chaînes de montage et changer le métier des équipementiers met beaucoup de temps ! Sans compter que les marges sont bien plus importantes sur des produits qu'on a fabriqué à grande échelle depuis des décennies. N'oublions pas non plus les lobbys pétroliers qui doivent encore avoir le bras long et qui ne sont pas encore morts ...
Bref, avec une industrie derrière eux et des lecteurs plus enclins à entendre parler de thermique, les journalistes s'engouffrent dans la brèche et valorisent l'hybride rechargeable même si le bon sens et la réalité des choses devraient aller dans le sens des 100% électriques.
A lire aussi : faut-il éviter l'hybride rechargeable ?
Si il y a bien un article facile qui rameute du monde, ce sont bien les classements fiabilité ... Vous en verrez dans tous les sens et avec tout autant de résultats différents ! Mais ce n'est pas grave, ce qui compte c'est d'attirer le lecteur et lui balancer un classement , qui soit fait à la vas-vite ou pas ce n'est pas bien grave. Car oui, il est assez simple de proposer un classement un peu bancal que personne ne pourra jamais vraiment vérifier ...
La peur et la curiosité sont ici les deux leviers qui poussent à cliquer.
A lire aussi : que valent les classements fiabilité ?
N'hésitez pas à soumettre d'autres sujets que vous auriez épinglés et qui vous feraient penser à du "putaclic" comme on dit désormais.
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