Voici un article qui cherche à mettre en avant certaines incohérences ou bizarreries que les constructeurs automobiles ont pu commettre. Voici donc en "vrac" quelques petites remarques et anecdotes sur le sujet (plus ou moins bonnes, ce sera à vous de juger), avec la possibilité d'ajouter vos propres idées en bas de page, comme toujours ! Ce que je ferai d'ailleurs avec le temps en étoffant aussi l'article de mon côté.
Chaque génération de Range Rover perd un peu de son aura. Là où les anciens imposaient par leur prestance et leur allure presque militaire chic, les derniers modèles sont devenus tellement épurés qu’ils en deviennent... des galets sans charme ni aspérité. Trop de consensualité tue l’identité. À force de vouloir suivre les codes stylistiques modernes, on finit par se retrouver avec des produits sans relief . Et les Range, c’est bien quand ça en impose. Pas quand ça arbore une carrosserie lisse très générique.
Renault a fait du moteur E-Tech le cœur de sa gamme moteur, surtout avec la quasi disparition du diesel ... Mais voilà, ce bloc est loin de faire l’unanimité. Entre les retours peu rassurants sur sa fiabilité et une conduite parfois étrange (progressivité douteuse, réactions bizarres etc.), il y a de quoi refroidir. Et quand tu colles ça dans des SUV censés partir à l’aventure sur un chemin un peu gras qui nécessite de la progressivité à l'accélération (motricité), ça commence à devenir gênant. Certains clients parlent même d’une perte totale de confiance dans la marque. Pas idéal quand on cherche à fidéliser.
Bref, le coeur de la gamme moteur de Renaylt n'est ni fiable ni agréable, de quoi faire vaciller l'empire Renault dans sa totalité.
Alpine avait réussi un joli come-back avec l’A110. Mais voilà qu’arrive l’A390… qui n’est en réalité qu’une Renault R5 légèrement upgradée. Même plateforme, même silhouette générale et un habitacle franchement pas révolutionnaire mis à part une console centrale différente. Pour une marque censée incarner le sport et l’exclusivité, c'est un peu limité. Le pire ? C’est qu’à côté, Renault lance par la suite une R5 Turbo 3E 100% qui elle va vraiment au fond des choses en termes de radicalité. Bref la plus Alpine c’est celle qui n’a pas le badge Alpine. On a connu des stratégies plus cohérentes...
Chez Ferrari, on sent que le V8 n’a plus la cote en interne. Les modèles V6 se multiplient sous couvert d’électrification et d’hybridation. Mais dans la tête des passionnés, un V6, c’est pas une vraie Ferrari. C’est trop... banal. Et le style n’aide pas non plus : les dernières créations sont parfois bien maladroites, avec des lignes qui divisent même les fans les plus fidèles. Pendant ce temps, Lamborghini arrive à conserver ses V10 et V12, tout en soignant le look de ses modèles. Bref, Ferrari se dilue là où son rival direct continue d’assurer le travail. Pire, Ferrari semble vouloir se précipiter bien plus vite vers l'électrique ...
Le Macan c’est clairement la vache à lait de Porsche, celui qui fait rentrer le cash à flot loin devant les 911 et autres joujoux de puriste. Et pourtant, la marque a décidé de tout miser sur une version 100% électrique pour cette nouvelle génération. Résultat : une partie du public cer dernier est plutôt conservateur et préfère encore avoir du thermique avec ce badge. C’est un peu comme vouloir forcer tout le monde à manger vegan d’un coup : ça part peut-être d’une bonne intention mais tu risques de perdre du monde en chemin. Bref, Porsche se tire une balle dans le pneu en divisant son audience au lieu de la fédérer. Cerise sur la gâteau, la qualité des matériaux est devenu tout aussi indigeste, mais ce n'est pas la première Porsche à en souffrir ...
Smart c’était avant tout la petite bagnole parfaite pour la ville. Une mini-capsule qui se garait à la perpendiculaire sans broncher. Une icône urbaine sans équivalent et donc sans concurrence. Et là, changement de direction total : un renouvellement (même une renaissance) avec des SUV électriques qui n'ont plus rien à voir .. et surtout en concurrence frontale avec des dizaines d'autres modèles déjà bien installés. Résultat : une marque sans repères, ni réelle légitimité sur ce segment. L’ADN de Smart s’est fait vaporiser et les résultats commerciaux sont au fond du trou.
Toyota nous a longtemps vendu du rêve avec ses hybrides pionnières. Mais depuis, la marque semble avoir coincé la boîte en marche arrière pour ce qui est de l’électrique pur. Les modèles 100% électriques arrivent au compte-goutte, avec un design parfois douteux et des prestations techniques qui ne font pas rêver. On a l’impression qu’ils sortent leurs EVs par obligation plus que par conviction. Et forcément, le marché le sent et il zappe. Quand l'hybride sera obsolète, la marque japonaise risque d'en faire les frais.
Renault et Toyota, entre autres, ont accepté de vendre certains de leurs modèles à d'autres marques, comme Suzuki ou Mitsubishi. Sauf que le deal est un peu trop visible : on reprend les mêmes autos (Clio, Captur, RAV4...) et on change à peine le logo. Résultat ? Une perte sèche d'identité et d'aura. Les clients ne sont pas dupes. Et quand une Suzuki ressemble trait pour trait à une Toyota, ben ça perd en image de marque. C’est donc lke principe du produit "no name" re-brandé, et ça nuit à la fois l’image de la marque donneuse... et celle qui reçoit. Double peine.
A lire : les modèles re-brandés
Mazda, dans un élan de romantisme mécanique, persiste à proposer des moteurs atmosphériques. Belle idée sur le papier, sauf que dans la vraie vie, ces moteurs doivent être cravachés pour avancer, et du coup ils consomment plus. Pas très malin à une époque où le moindre centilitre de sans plomb est scruté par le fisc... et les automobilistes. C’est sympa pour la fiche technique, mais pour l’usage quotidien, ça coince, car niveau agrément un moteur creux jusqu'à 5000 tours/minute ça devient vite pénible.
Honda semble coincée dans une boucle temporelle. Les modèles actuels manquent cruellement de sex-appeal et d'aspects novateurs, comme si ils étaient coincés dans les années 2010. La Honda e, qui fut seul rayon de soleil à avoir un potentiel commercial colossal, a été plombée et tuée dans l'oeuf par une stratégie tarifaire lunaire. L’occasion était belle de marquer les esprits, ils ont juste réussi à les faire fuir. Aujourd’hui, la marque peine à trouver un second souffle. Et pendant ce temps, les ventes plongent comme un VTEC dans la zone rouge.
A lire : l'évolution des ventes Honda en France
Chez Tesla, l’image de marque est indissociable de celle de son patron. Le souci, c’est que Musk déchaîne les passions. Adoré par les uns, détesté par les autres. Et cette polarisation finit par peser sur la perception de la marque. Certains hésitent à acheter une Tesla juste pour ne pas cautionner le personnage. Bref, l'entrée en politique de Musk a des répercutions assez significatives, mais si vous êtes lecteurs habituels du site c'est un sujet que vous connaissez bien ! On va donc éviter de rajouter une surcouche sur les 50 couches déjà présentes !
Tesla avait eu la "lumineuse" idée de supprimer les bons vieux commodos pour les remplacer par des boutons sur le volant. Une hérésie pour beaucoup tant c'était contre-intuitif et évident que c'était une erreur. Et là surprise : sur le Model Y Juniper les commodos des clignotants font leur grand retour. Aveu d’échec ? Clairement. Mais au moins, Tesla a le mérite de corriger le tir rapidement sans entêtement ridicule. Une leçon que d'autres devraient méditer.
La nouvelle C 63AMG (et plus généralement le nouveau groupe motopropulseurs 63AMG), autrefois synonyme de V8 guttural, débarque maintenant avec un... 4 cylindres 2.0 litres (celui des 35 et 45AMG). Alors oui, c’est surpuissant avec 680 ch mais l’agrément moteur est forcément aux abonnés absents. Et quitte à être aussi aseptisé autant rouler en 100% électrique, au moins ça répond instantanément et ça assume sa nature. Là, on est dans une hybridation de compromis, et personne n’est emballé : ni les pro-thermiques ni les pro-électriques dont je fais partie. Comme quoi viser au milieu fait parfois rater la cible.
Jaguar a voulu se refaire une image en surfant sur toutes les vagues du moment : nouveau logo, promesse d'une gamme 100% électrique et campagne “inclusive” woke à tout-va. Problème : ils ont visé vraiment à côté. Résultat ? L’authenticité a pris la porte. Et les fans historiques, eux, ont mal digéré ce virage. Ce qui devait être une renaissance s’est transformé en bad buzz. Et au final, personne ne sait trop ce que Jaguar veut être aujourd’hui… même eux, on dirait. Cumuler woke et électrique est donc une recette qu'il faut sans doute éviter en ce moment, les autres marques le savent désormais.
Le deuxième 3008 avait tout réussi commercialement, à un niveau que même la marque n'espérait pas dans les scénarios les plus positifs. Fort de ce succès, Peugeot a voulu profiter de ça avec un 3008 de troisième génération beaucoup plus ambitieux en termes de positionnement. Trop peut-être. La montée en gamme, ça peut marcher… mais pas si le public visé ne peut plus suivre en termes de quantité de pépètes. Et vu les retours un peu tièdes, il semble que le public ait préféré rester fidèle à la précédente version ou aller voir ailleurs. Excès de confiance ?
À la base, DS devait incarner le haut de gamme à la française en s’appuyant sur l’héritage technologique et historique de Citroën. Mais en coupant le cordon, la marque s’est finalement retrouvée sans racines solides, coupée de l'aura historique prestigieux des chevrons. Citroën, de son côté, a perdu ses plumes et surtout sa fameuse suspension Hydractive qui faisait toute sa spécificité et qui était surtout l'une des dernières technologies qui rendait la marque attractive au niveau technique. DS, elle, s’est lancée dans un style trop clinquant, parfois limite caricatural, mais sans les dessous techniques pour l’assumer. Et franchement, un SUV coupé (DS8) qui se la joue Rolls Royce sur plateforme EMP c'est quand même osé …
La calandre XXL BMW parlons-en. D’abord agrandie, puis ultra-agrandie. Puis... déformée. On ne sait plus si on a affaire à une bouche, une narine ou un grille-pain vertical. Et si au début ça faisait grincer des dents, maintenant c’est devenu un meme. L’image de sérieux de la marque prend un coup, et surtout, les proportions générales des modèles en pâtissent. Le style BMW, autrefois une référence, commence à ressembler à une blague (de mauvais goût) concernant certains modèles, et pas des moindres puisque la plus grosse rature semble être la Série 7 : le sommet de la gamme (quoi que l'iX fait aussi pas mal) ...
Les Mercedes électriques badgées EQ ont un vrai problème. Non ce n’est pas l’autonomie ni les perfs. C’est... leur allure. Regard de débile, proportions ratées : tout respire l’ennui et même presque le dégoût. On dirait des essais en provenance d’une école de design. A tel point qu'on pourrait même dire que les Mercedes électriques ont "une tête d’EQ".
Audi c’était la rigueur allemande, le sérieux, la qualité perçue irréprochable. Il n'y avait rien de plus carré qu'une Audi, c'était même leur marque de fabrique quitte à tomber dans le morose et l'austérité. Mais depuis quelques années les plastiques se durcissent, les économies se multiplient, et les clients grincent un peu des dents. Le souci, c’est que ça n'’est fait à dose homéopathique mais de manière de plus en plus brutale et abrupte : les Audi actuelles sont tout simplement dans la moyenne (pas haute) du généraliste en termes de qualité perçue (et je ne caricature pas !). Et c’est comme ça que tu finis par réduire ton image premium à petit feu, car si les premières générations d'Audi bâclées peuvent prendre par surprise les clients les moins attentifs (quand tu es habitué à un standard de qualité tu renouvelles sans trop faire attention), ils finiront par s'en apercevoir et ne plus renouveler chez eux. QUe les anneaux profitent de leur gloire passée, car cela risque de ne pas durer tellement ils sont allés trop loin dans la camelote ...
Il faut en parler de cette idée tordue chez Audi : nommer les modèles pairs pour l’électrique et les impairs pour les thermiques. Comme A4 thermique, A6 électrique. Sauf que... ils ont changé d’avis en plein milieu du film. Et hop, une A6 thermique arrive malgré tout. Donc non seulement ce n’était pas du tout clair dès le départ (en quoi est-il logique d'avoir un type de moteur selon que le chiffre soit pair ou impair ?!), mais en plus ils n’ont même pas tenu leur propre logique. Résultat : confusion chez les clients et une image de marque qui perd en sérieux. Pour un constructeur réputé carré, c’est un comble.
La Fiat 500,c’était le carton absolu : un succès qui ne se tarit pas sans qu'il n'y ait à faire évoluer le style ou encore la technique. Un design qui plaît à tout le monde, une auto parfaite pour la ville et une clientèle fidèle. Et là, paf, la nouvelle génération passe au 100% électrique… et uniquement électrique. Sauf que ça fait exploser les prix et que la clientèle de la 500, historiquement, cherchait aussi un petit prix. Résultat : les ventes chutent. Une icône sacrifiée sur l’autel de la transition. Et ce n’est pas la Panda électrique à venir qui va arranger les choses (à moins qu’elle soit très bien placée niveau prix, ce qui reste à voir…).
Sorties de manière assez rapprochée, on se demande comment Peugeot a pu imaginer mieux doter la citadine par rapport à la berline ... Cela aurait pu se comprendre si la 508 était sortie 3 ans plus tôt, mais avec seulement un an d'écart il me semble terriblement maladroit de mieux doter la citadine que la berline. Idem pour les 3008 et 5008 qui se prennent dans le nez un sacré coup de vieux, et je ne parle même pas de la DS7 ! Bref, favoriser le modèle le plus important (financièrement) peut paraître pas si mal mais ça ruine la cohérence de la gamme, et surtout l'attrait des produits les plus chers ...
Volkswagen veut égayer ses modèles mais ça ne prend pas vraiment ... Mettre des couleurs vives dans des intérieurs au design qui se prête au sérieux fait un peu décalé et manque de cohérence. Bref, la marque devrait garder sa ligne de conduite plutôt que vouloir faire comme les copains Frenchy qui cartonnent (notamment le Captur qui a largement influencé le groupe VW), cela en raison de ses ventes colossales).
Voici un exemple avec le T-Cross. Mettre de la couleur n'est pas idiot, mais celles qui ont été choisies ne me semblent pas être les plus judicieuses. La raffinement VW serait en train de se perdre ?
Dans le but de combler tous les marchés, les marques ont désormais tendance à proposer des gammes très étendues qui occupent tous les segments. Hélas, certaines commencent à devenir si serrées qu'elles finissent par se porter du tort à elles-même.
Premier exemple chez Audi, le Q2 vient largement marcher sur les plate-bandes du Q3. En effet, le premier mesure 4.19 mètres quand le second affiche 4.39 mètres, les 20 cm d'écart sont ici un peu justes pour bien démarquer l'un de l'autre. Il y a donc de fortes chances que le Q2 vienne faire baisser les ventes du Q3.
Autre exemple plus marquant, le Range Rover Velar est quasiment aussi grand que le Range Rover Sport, seulement 5 cm d'écart entre les deux ! Difficile ici de bien distinguer les deux au niveau positionnement. Car si le Velar est officiellement entre l'Evoque et le RR Sport, il est en réalité collé au RR Sport, c'en est même presque un jumeaux !
Le Sport est mieux fabriqué et plus luxueux. En revanche le Velar est plus moderne et stylisé. N'aurait-il pas mieux valu de n'avoir qu'un seul modèle associant toutes les qualités ?
La gamme Porsche souffre un peu en ce moment ... En effet, la marque Audi du même groupe vient directement leur faire du mal en proposant des modèles qui viennent directement empiéter sur leur gamme. Le TT RS et ses 400 ch sont en effet un affront pour les 911 et Cayman / Boxster 718. Pour à peu près le même tarif, vous avez chez Audi une TT RS de 400 ch tandis que le Cayman S se limite à 350 ch. De plus, la TT offre 5 cylindres contre 4 pour la Porsche. Malgré tout, l'architecture de la Porsche reste largement supérieure avec un moteur central/arrière. La TT se contente d'une disposition aussi noble qu'une Peugeot 108 ... De plus, le Flat 4 est aussi un peu plus originale techniquement parlant de que le 5 cylindres de L'Audi (mais le 5 cylindres de l'AUdi chante 1000 fois mieux, et je n'exagère rien). Pour finir, la 911 est aussi égratignée car elle propose moins de puissance pour beaucoup plus cher.
Vous le savez sans doute, des moteurs Renault (légèrement modifiés par Mercedes, certes) équipent désormais l'entrée de gamme de certains modèles, dont la Classe A. Toutefois, le prestige d'une marque c'est avant tout une image. Et cette image premium a été acquise sur de nombreuses décennies grâce à des modèles de prestige mais aussi une technologie d'avance (pour Mercedes on peut l'affirmer car la marque a été pionnière sur tout un tas de technologies, dont l'ABS qu'elle a inventé). De ce fait, Mercedes prend un risque envers sa clientèle la plus informée (mais pas seulement car l'écho va jusqu'aux oreilles des moins connaisseurs) en empruntant les 1.5 dCi et 1.6 dCi mais aussi en reprenant le Kangoo. Il suffit pour cela de suivre les commentaires visibles à droite et à gauche (notamment sur la page Facebook de la marque) pour remarquer que ce genre de chose a un réel impact sur la perception du niveau de gamme. Nombreux sont ceux qui expriment une déception voire un mécontentement. En tout cas, celui qui paie plein pot sa Mercedes se voit un peu contrarié d'avoir le même "moulin" qu'une Dacia Sandero ! Même si bien sûr quelques éléments changent afin de renforcer le moteur.
Du coup, la question de savoir si Mercedes fait une erreur est légitime, car l'image de marque (sans doute le plus important) est en partie écornée. Cependant, elle n'avait peut-être que peu d'intérêt à développer elle-même un moteur (surtout au niveau du coût évidemment) qui ne serait utilisé que dans une partie infime de sa gamme, car la grande majorité est destinée à ceux qui voient au dessus de 150 ch. Enfin, n'oublions pas Renault est loin d'être un mauvais motoriste ... Tout se situe au niveau de l'imaginaire ou presque. Il serait d'ailleurs intéressant que vous réagissiez sur le sujet afin de savoir si ce genre d'idée est légitime ou complément idiote ...
Chez Peugeot, on s'est fait remarqué il y a quelques temps avec l'arrivé d'un nouveau concept : le petit volant situé en dessous des compteurs. Si beaucoup de journalistes ont au début parlé de difficultés de positionnement pour certains gabarits (le volant venant masquer les compteurs pour certaines personnes), il s'avère dans les faits que ce n'est pas vraiment justifié. Même mieux, j'aurais tendance à dire que cela constitue une sorte de système tête haute économique. En effet, le compteur se retrouve alors juste en dessous de la route, limitant donc la parcours des yeux pour aller de la route aux compteurs. Toutefois, ce n'est pas totalement parfait puisqu'il y aurait tout de même certains rares gabarits qui auraient un peu plus de mal à régler le tout, mais cela peut aussi arriver dans d'autres autos malgré le positionnement classique des compteurs (moi par exemple, je le vois pas bien le haut de l'instrumentation de ma Golf 4 quand je règle le volant comme j'aime).
L'autre défaut se situe au niveau de l'habitude, car quand on retourne dans une auto "classique" l'impression que le volant est immense vient un peu gâcher la conduite. Bref, chez Peugeot on vous rend accroc à ce système pour que vous n'alliez pas voir la concurrence, bonne stratégie donc ! Ou pas puisque cela ne semble pas possible partout, notamment dans la 108 qui a été conçue en partenariat avec Citroën et Toyota (qui eux n'en voulaient pas !).
Dans le but de vouloir alléger la console centrale, Citroën s'est mis il y a quelques années (depuis c'est fini) à placer l'ensemble des boutons sur le volant. Hélas, il fallait rendre la partie centrale fixe afin de ne pas s'emmêler les pinceaux (trouver un bouton quand le volant est tourné à 70% n'est pas évident, tout se retourne !). Du coup il ont inventé le volant à moyeu fixe ... Et si l'intention fut bonne, la pratique ne fut pas sans reproche puisqu'on était alors obligé de tenir le volant uniquement sur sa jante (le contour). Finie donc la conduite décontractée avec la main posée un peu plus vers l'intérieur (sur les branches, comme beaucoup ont l'habitude). Du coup, la marque a dit au revoir à ce système pour revenir à une configuration traditionnelle.
Chez Citroën, le pari du style Cactus peut désormais être qualifié d'échec. En effet, les chiffres de ventes restent en dessous de ce qu'il y avait à espérer, et je parle ici de la France ! Imaginez donc les chiffres à l'étranger ... Bref, le style ne semble pas tellement plaire et les Airbumps n'attirent pas les foules (do leur quasi disparition lors du restylage). De plus, Citroën a aussi totalement raté le positionnement de son auto en lui conférant une image un peu trop lowcost. En voulant parler de voiture simple et essentielle, ils sont toutefois allé trop loin en n'offrant pas des vitres arrière ouvrables et une banquette arrière rabattable d'un bloc (ce deuxième point a vite été corrigé toutefois).
Le pire dans l'histoire est que le Cactus est le premier modèle d'un longue série ! L'arrivée des C3, C3 Aircross et C5 Aircross confirme la tendance.
La marque Citroën troque donc son passé glorieux pour fabriquer des "voitures jouets" qui flirtent avec le lowcost. Non franchement, les chevrons méritaient qu'on leur garde une plus grande estime. L'idée de faire des véhicules "frais" et "joyeux" n'est pas une mauvaise idée en soit, mais de là à en faire une norme sur l'ensemble de la gamme me choque. Au lieu de créer une division luxe DS, ils auraient certainement du ouvrir une division lowcost pour sortir ce genre d'autos (tout en allant encore un peu plus loin sur l'aspect économique). Ce style est en effet particulièrement bien adapté pour ce créneau me semble-t-il.
Aujourd'hui, on se retrouve avec une marque aux chevrons défigurée et une branche premium qui a du mal à percer, et c'est normal vu les véhicules proposés : loin de la fabrication premium allemande (que ce soit au niveau qualité que structurel).
Renault a voulu être un précurseur en proposant une voiture 100% électrique relativement peu chère. Il a fallu pour cela fabriquer son auto à grande échelle. Toutefois, la marque n'a semble-t-il pas fait suffisamment attention à l'importance de la recharge. Car si tout provincial (dont je fais parti) peut facilement tirer un câble depuis sa maison pour brancher sa voiture électrique, le citadin ne peut compter que sur une borne de recharge publique. Hélas, ces dernières (ou plutôt le manque) sont en train de causer du tort aux autos roulant grâce au courant. Et cela est un mauvais signal pour les clients potentiels qui peuvent alors se mettre à annuler cet achat qu'ils voulaient pourtant faire à la base. Tout comme les autres constructeurs qui peuvent alors se mettre à douter de fabriquer de l'électrique. Bref, tout le marché peut se retrouvé influencé ...
Du coup, on finit par se demander si Renault n'aurait pas du passer d'abord par l'hybride (solution parfaite pour ne pas être otage des prises) avant de se lancer dans le 100% électrique de manière aussi importante. C'est d'ailleurs ce que BMW a prévu en proposant en option un générateur, qui rend alors l'i3 hybride si on le souhaite. Malgré tout, il faut concéder que la ZOE s'est vendu à près de 12000 unités en 2016 , ce qui n'est pas rien non plus. Hélas, les objectifs étaient largement supérieurs avec 50 000 unités prévues pour 2013. En vérité il n'y en a eu que 5500 environ, soit 11% de l'objectif seulement ... On peut donc éventuellement parler d'erreur stratégique, même si on n'arrive pas à grand chose quand on ne prend aucun risque !
(Plus de chiffres sur le nombre de bornes électriques en France : cliquez ici).
Ces deux modèles ont fait coulé pas mal d'ancre en ce qui concerne la qualité perçue dans l'habitacle. En effet, alors que tous les modèles du marché ont tendance à progresser de générations en générations, et bien les Clio et Captur ont connu une tendance inverse ... En effet, l'intérieur peut même jusqu'à surprendre ceux qui ont un oeil un minimum critique, car d'autres s'en fichent totalement. Et pour preuve, les ventes en France ont été excellentes, au dessus même de la 208 pourtant mieux fabriquée ! Au final, on ne peut donc pas vraiment parler d'erreur stratégique ... Les études de marché de la marque au losange auraient elles mis en avant le faible intérêt qu'ont les gens pour la qualité de finition ? Cela est-il valable aussi dans les autres pays ?
Certains diront que j'enfonce une porte ouverte ... Certes, mais il fallait le faire dans ce genre d'article.
La marque l'a clamé haut et fort, la Twingo III essaie de renouer avec la première génération, celle qui est restée plus que les autres dans les coeurs des Français. Dans les faits, jamais une Twingo n'avait été aussi peu Twingo ... Plus de banquette coulissante, pas d'espace optimisé comme sur les deux autres (surtout la première ! Géante et pratique), pas de format façon petit monospace (ce qui permettait justement de la rendre très pratique), elle devient propulsion (quoi ?!), elle a un moteur dans le coffre, elle est haute sur pattes, elle n'a plus de compteur central digital, elle imite une ancienne Renault (emploi d'un style néo rétro façon R5 Turbo, alors que la Twingo un s'orientait vers la nouveauté et l'innovation) et elle partage sa carcasse avec une "Merco", ou plutôt une Smart.
Bref, pouvait-on faire moins Twingo qu'avec cette troisième version ? J'en doute ...
On pourrait même dire qu'il s'agit d'une version revue par Renault de la Fiat 500 (qui elle aussi joue la carte du néo rétro).
Les constructeurs le savent désormais, pour qu'une voiture ait du succès, il faut qu'elle plaise un minimum. D'ailleurs, plus elle plaira visuellement, moins il sera utile de la rendre pratique (un peu comme en amour, on préfère la blonde à forte poitrine un peu feignasse à la "big mama" très carrée au niveau du ménage et du linge. Pardon au passage pour les clichés limites !). De ce fait, comment est-il possible que certains constructeurs de pointe sortent des choses aussi peu esthétiques que l'i3. Je veux bien comprendre que chez Dacia on fasse moins attention, car les gens achètent pour le prix mais aussi pour la philosophie et faire partie de la famille Dacia (qui devient un vrai phénomène ! Carlos doit se frotter les mains et Louis Schweitzer doit être fier d'être à l'origine de ce succès hallucinant). Mais quand on achète une BMW et qu'on y laisse autant de "sous-sous", on aime généralement qu'elle ait "de la gueule" ! Certes, les contraintes techniques étaient très rigoureuses et la petite visait la ville, mais tout de même ! Cet espèce de cube roulant ou minibus du futur ne pourra jamais atteindre le sex-appeal de la fameuse bonde avec ses belles hanches ! Et elle a beau être nerveuse, le plaisir ne sera jamais le même que dans n'importe quel autre modèle proposé par la marque. Je pense donc que cette auto est une erreur même si les première ventes aux USA semblent prometteuses (en France ce n'est pas la même histoire avec 607 modèles vendus en 2014 - année pleine, par rapport à près de 6000 Renault Zoe qui est un modèle moins cher il faut l'avouer). Il faut toutefois être prudent car c'est un nouveau genre de véhicule, et la progression future reste encore aléatoire). Tout comme la dernière Mirai de Toyota (modèle hydrogène et non pas électrique) qui semble avoir été dessinées par un propriétaire de puits de pétrole si vous voyez ce que je veux dire ... Une A3 e-Tron ou une Golf GTE semble être des produits nettement plus prometteurs !
La Série 1 et l'Active Tourer ont encore de beaux jours devant eux
Là je vous préviens, on atteint un très haut niveau ! Passer des modèles Chrysler sous le blason Lancia, c'est un peu comme adapter des G.I Joe en poupée Barbie ...
En effet, Lancia (dans le monde moderne) ça sonne plutôt "citadine" voire "gentille compacte", alors de là à voir débouler une Lancia Voyager (le monospace Américain d'une taille très "masculine") ou encore une Chrysler 300 avec le badge italien, ça a tendance à faire bizarre ! Pourtant, c'est le pari fou (ou plutôt irréfléchi) que les dirigeants ont fait en arrêtant de proposer des Chrysler en Europe. Bref, bien dommage quand on voit la jolie allure de la Lancia Thema (la Chrysler 300), qui se serait certainement mieux vendue sous le blason à la consonance américaine (qui donc fait rêver beaucoup de monde ici !). Un beau petit gâchis d'image sur des modèles pas inintéressants.
"Tu vas pas me croire mais ma Lancia marche vachement bien !"
Tout le monde le sait, la Passat CC (devenue CC tout court) fait suite au succès de Mercedes avec la CLS. Il s'agissait en effet de rendre une berline quatre portes aussi séduisante qu'un coupé (le but est de dévergonder un peu tout ça en améliorant le sex-appeal. Tout ça en n'y perdant que très peu en terme de praticité). Bref, l'idée est géniale et je suis le premier à être client ! Toutefois, si Mercedes est très cohérent en offrant un modèle qui fait jointure entre une Classe E et une Classe S (des véhicules de prestige ayant du cachet et une vraie notoriété), il reste très étonnant que Volkswagen n'ait pas pris plus de distance avec la Passat d'un point de vue image ... Et ce n'est certainement pas pour rien qu'elle s'appelle désormais CC tout court, le but étant de faire oublier l'image très (trop ?) sage de la Passat.
La suite se porte désormais sur l'Arteon qui reprend toutefois la même recette en ne se distinguant pas assez de la trop sérieuse Passat.
Si en France on aime les compactes, c'est parce qu'on les trouve plus pratiques que les tricorps grâce hayon principalement : plus de place grâce à l'espace disponible au dessus de la plage arrière amovible, mais aussi grâce à une plus grande ouverture, sans oublier le rapport encombrement / capacité de charge avantageux (d'autant plus utile en Europe, où les villes ont été bâties quand on circulait en cheval ! Il n'y a donc pas beaucoup de place prévue pour nos autos sorties bien plus tardivement dans l'histoire). En Amérique du nord c'est l'inverse, une compacte ça fait cheap car petit par rapport à son prix (on aime la grandeur là-bas)... Un peu "voiture du pauvre" pour tirer un peu plus le trait. Bref, passons ces anecdotes pour revenir à la Série 1.
Vous conviendrez donc que l'un des principaux atouts d'une compacte reste son aspect pratique, et bien BMW a décidé de tout ruiner pour conserver la propulsion sur sa Série 1. Conséquence, l'habitabilité et le coffre sont totalement à la ramasse face aux concurrentes ! Et puis le tunnel de transmission vient aggraver le tout pour le passager central arrière). De plus, il faut pouvoir y passer un 6 en ligne, ce qui accroit la longueur du capot. Résultat, la prochaine sera une traction, et pourquoi pas avec uniquement des 4 cylindres ...
En ce qui me concerne, j'aime la Série en propulsion même si elle n'est pas pratique. Pas très cartésien mais au moins on avait la possibilité d'avoir une compacte ayant des roues motrices à l'arrière, mais bientôt ce sera fini ... L'Active Tourer a d'ailleurs lancé la danse grâce à la plateforme de la Mini III qui sera aussi exploitée sur la future Série 1. Le tunnel de transmission n'a toutefois pas disparu pour pouvoir proposer des 4 roue motrices.
Dans un but pragmatique, la marque aux chevrons a abandonné son Hydractive, un système hydropneumatique (utilisant fluide et air) qui permet de rendre les suspensions "actives". Ainsi, cette dernière gère le confort de roulage de manière intelligente grâce à un contrôle électronique. De plus, un correcteur d'assiette empêche que la voiture ne penche quand elle est très chargée.
Si la marque se défend de proposer un excellent confort avec des systèmes conventionnels (ressort métallique + amortisseur), il n'est toutefois pas au niveau de l'hydropneumatique et ne permet pas de corriger l'assiette en cas de charge.
Je pense que Citroën aurait du garder cette technologie même si elle n'est pas rentable commercialement. En effet, l'Hydractive à un impact important sur l'image qualitative de la marque (surtout quand le produit est top). De ce fait, cela devrait quasiment s'intégrer au budget publicitaire ! Et même si la marque tente de répliquer avec un système très rudimentaire, incarné par les butée hydrauliques de l'amortissement Advanced Comfort, on reste très loin (à des années lumière même) de l'Hydractive. En effet, l'amortissement Advanced Comfort est à peine plus perfectionné que des amortisseurs classiques, le but ici étant de marquer des points côté communication / marketing car peu de gens ont les capacités de juger un système d'amortissement.
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