Fin de l'interdiction du thermique après 2035 ?

Plan de l'article :

Quel est le but réel de la manoeuvre ?
Des apparences trompeuses
Comment a-t-elle pu se faire réélire ?
Conclusion

La réélection d’Ursula Von der Leyen à la présidence de la Commission européenne a suscité de vives réactions, notamment dans le secteur automobile et chez les pro-thermiques qui sont aux anges. Mais pas que, voir une personne aussi controversée qui collectionne autant de casseroles met le doute sur la déothologie de la commission européenne et ce qui se trame dans ses coulisses ... Sa décision d’assouplir les règles sur la vente des voitures thermiques après 2035 a été perçue par certains comme une victoire du moteur à explosion (à combustion pour les plus pointus), mais la réalité est cependant bien moins enthousiasmante, et surtout le moteur thermique et la problématique technique qui s'y réfère ne sont pas réellement à la base de ce changement de cap ...

Quel est le but réel de la manoeuvre ?

En mars 2023, la question des carburants de synthèse (e-fuels) a émergé comme une alternative potentielle aux véhicules électriques, surtout sous l’influence de l’Allemagne et d'autres pays sceptiques face au tout-électrique (ou plutôt sceptiques concernant les bénéfices qu'ils peuvent faire avec l'électrique, la nuance est colossale). Von der Leyen, alors en quête de soutien pour sa réélection, a pris position en faveur des e-fuels (d'autant plus que c'est amené par l'Allemagne, la première puissance et influence politique en Europe ..). Ce revirement inattendu alors qu’elle soutenait auparavant exclusivement les véhicules électriques, semble être une stratégie pour attirer des voix au Parlement européen. Elle drague donc ouvertement en s'ouvrant faussement au thermique ...

Bien que Von der Leyen ait ouvert la porte aux e-fuels, nombreux sont les experts qui demeurent sceptiques quant à leur viabilité économique et technologique. Les coûts de production actuels des carburants de synthèse sont extrêmement élevés, et leur adoption à grande échelle semble peu probable à court et même moyen terme. Il est donc possible (probable ?..) que cet assouplissement ne soit qu'une tactique électorale, avec un potentiel revirement à venir une fois l’échéance passée. Et puis pour être objectif, il est inconcevable de persévérer avec une technologie aussi vieillissante et obsolète que celle du thermique, sans vouloir froisser qui que ce soit ni devenir un partisan incérébré de l'électrique (sachez que j'étais dans le camp d'en face il y a encore quelques années, si ça pouvait prouver ma bonne foi ...).

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Des apparences trompeuses

Les partisans des voitures thermiques pourraient se réjouir de cet assouplissement, croyant à une possible continuité de la vente des voitures thermiques après 2035. Toutefois, cette décision est davantage une promesse électorale qu’un réel changement de cap. L'industrie automobile, qui a massivement investi dans les véhicules électriques, pourrait se retrouver piégée par cette manœuvre. Les constructeurs, ayant déjà engagé des ressources considérables dans l’électrification, risquent de voir leurs plans bouleversés par une réglementation trop fluctuante.

Comment a-t-elle pu se faire réélire ?

La réélection de Von der Leyen n’a pas été sans polémique. Son premier mandat a été marqué par plusieurs scandales, comme le « Pfizergate » concernant la transparence des négociations pour l’achat de vaccins COVID-19, et le « Piepergate » relatif à des nominations controversées au sein de la Commission. Ces événements ont sérieusement entaché sa crédibilité et ont alimenté les critiques sur son style de gouvernance souvent jugé opaque et autoritaire.

Conclusion

L’assouplissement des règles sur les voitures thermiques après 2035, annoncé par Ursula Von der Leyen, semble être davantage une manœuvre pour obtenir des voix qu’une réelle bonne nouvelle pour l’industrie automobile. Les constructeurs doivent donc rester prudents face à ces promesses, car les incertitudes économiques et technologiques autour des e-fuels restent considérables (ça consiste aussi à refuser le progrès). La réélection de Von der Leyen marque un tournant stratégique pour l’industrie, mais il est essentiel de garder à l’esprit les motivations politiques derrière ces décisions.

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