Des robotaxis accusés de nuisances
Les résidents du quartier South of Market (SoMa) à San Francisco ont récemment été confrontés à un phénomène assez original : des bruits de klaxons récurrents en pleine nuit, émanant d'un parking voisin. Ces sons proviennent des robots-taxis de Waymo, qui se rassemblent sur ce parking entre leurs courses (c'est leur QG). Ce vacarme, particulièrement audible aux petites heures du matin et en début de soirée, a rapidement irrité des riverains, frustrés de ne pas pouvoir interagir avec ces véhicules comme ils le feraient avec des conducteurs humains. Crier contre une machine ne soulage en effet pas ...
Toutefois, et même si cela constitue une très mauvaise pub pour les véhicules autonomes (après le VE bashing, le robotaxi bashing ?) il me semble que ce problème n'est pas aussi grave qu'il n'y paraît. Ces klaxons intempestifs ne sont qu'un signe des ajustements nécessaires à faire concernant une technologie encore en développement et en pleine maturation. Actuellement, les robots-taxis sont programmés pour émettre un signal sonore lorsqu'ils effectuent des manœuvres comme la marche arrière, pour alerter les autres véhicules. Cependant, ils ne sont pas encore capables de différencier un autre robotaxi d'une voiture conduite par un humain, d'où une utilisation parfois excessive et inutile du klaxon, même lorsque ce n'est pas nécessaire.
Loin d'être un dysfonctionnement sérieux, ce phénomène reflète simplement les ajustements techniques qui restent à accomplir pour perfectionner l'intégration des robots-taxis dans l'environnement urbain. Waymo a d'ailleurs pris en compte les plaintes des résidents et travaille sur des solutions pour que les véhicules autonomes puissent se reconnaître entre eux et communiquer de manière plus discrète, par exemple via des notifications sans fil, plutôt que par des klaxons.
Malgré ces désagréments, les habitants de SoMa ont exprimé leur satisfaction quant à la disponibilité de ce service de transport novateur près de chez eux. Ce service, encore en phase de développement, fait de San Francisco un lieu clé pour l'expérimentation des véhicules autonomes. Il reste donc encore des territoires qui permettent l'émergence du progrès, ce qui n'est plus le cas de la France qui semble avoir été muselée par des forces intérieures mais aussi extérieures ... Mais je doute que vous soyez tous d'accord avec ces dires, car vous avez été formatés pour être méfiants au delà du raisonnable de toute expérimentation audacieuse et ambitieuse (en gros voir avant tout le mal et les inconvénients plutôt que le bien, sans doute l'un des freins de la voiture électrique au passage).
Et pour résumer, et comme c'est le cas pour tout nouveau moyen transport mis en place, il y a des ajustements à faire pour le rendre optimal, et si cela se limite pour le moment à mieux gérer le klaxon on peut dire que le travail à faire reste mineur.
Il y a hélas quelques autres soucis, qui coulent toutefois de source, à étudier.
L'un des principaux soucis est leur tendance à créer des embouteillages en s'arrêtant brusquement ou en se retrouvant dans des situations inattendues, comme s'immobiliser dans du béton frais. Ces incidents peuvent parfois bloquer les routes.
De plus, le modèle économique attractif des robotaxis, avec des courses à bas prix, incite les habitants à opter pour ces véhicules plutôt que de marcher, utiliser le vélo ou les transports en commun (plus efficients au niveau des unités d'énergie consommée par utilisateur). Cette augmentation du nombre de trajets par voiture contribue à la congestion des rues (sauf si ils incitent certains à se débarrasser de leur coûteuse voiture) mais augmente également la pollution émise comme on vient de le dire.
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