Liste des tactiques et arguments des médias pour ralentir l'essor commercial des voitures électrique
Plan de l'article :
Comme vous le savez, un phénomène se dessine depuis quelques mois dans les médias français et européens : une vague de reportages et d’articles tendant à dénigrer systématiquement la voiture électrique. Derrière cette tendance, il semble évident que des intérêts sous-jacents, encore flous mais bien présents, œuvrent pour protéger les constructeurs automobiles européens. Ces derniers peinent à rivaliser avec les constructeurs chinois, devenus maîtres dans l’art de produire des voitures électriques à la fois qualitatives et compétitives. Face à cette concurrence croissante, les constructeurs européens, qui s’accrochent encore à la production de véhicules thermiques pour dégager des bénéfices, se retrouvent largement en difficulté comme en témoignent les cours de bourse (qui sont un indicateur très important pour connaître l'état de santé d'une entreprise, car les investisseurs sont des personnes à la fois informés et objectives). Il devient alors tentant de se livrer à une manœuvre de protectionnisme sournois, destinée à influencer l’opinion publique par la désinformation. Et pour cela, il semble que les copains qui sont à la tête des médias (toujours des personnes fortunées qui font partie d'un tout petit cercle, le même qui réunit aussi les industriels) cherchent à les aider en utilisant leur force de frappe cognitive : les médias papiers / web et télévisuels.
Voyons donc quels sont les arguments et tactiques qu'ils utilisent pour essayer de vous dissuader de commander une voiture électrique ...
Une Tactique de Protectionnisme Déguisé
Le scénario est donc clair : avec l’arrivée sur le marché européen de voitures électriques chinoises plus abordables, plus performantes et mieux équipées, les constructeurs européens se voient menacés. Incapables de concurrencer directement ces nouveaux modèles, ils s’appuient sur les médias pour orienter les consommateurs dans une direction favorable à leurs intérêts. Ce n'est semble-t-il pas un hasard si l’on observe des reportages similaires dans plusieurs pays européens, notamment en France et en Belgique, qui orchestrent des mises en scène identiques visant à discréditer les véhicules électriques. Ces contenus, apparemment indépendants, se ressemblent à un tel point qu'il devient difficile de ne pas y voir une coordination organisée (et d'ailleurs, il serait facile de maquiller les choses pour les rendre moins perceptibles, mais il semble que les foules ne soient plus assez éveillées pour que cela soit devenu nécessaire).
Prenons l'exemple frappant de ces reportages (TF1 + RTBF) où trois journalistes testent chacun un véhicule : un thermique, un hybride et un électrique. Le scénario, invariablement, met en scène la voiture électrique en difficulté, confrontée à des bornes de recharge constamment hors service, à des temps de recharge interminables ou à des pannes surprenantes. Pourtant, ces situations sont rares dans la réalité, mais les médias les présentent comme une norme, créant une image délibérément négative de l’électrique.
Comment concrètement s'y prennent-ils ?...
Ces campagnes de dénigrement se nourrissent d’une série d’arguments fallacieux, habilement présentés pour dissuader le grand public de se tourner vers la voiture électrique. Voici quelques exemples typiques des mensonges véhiculés par les médias, accompagnés d’une explication détaillée des manœuvres trompeuses mises en place.
- Des annonces tous azimut sur la batterie solide :
Les médias ne cessent de parler de l’arrivée imminente de la batterie solide, laissant entendre que les véhicules actuels deviendront rapidement obsolètes. Cet argument repose sur une stratégie de peur : les consommateurs hésitent à acheter une voiture électrique s’ils croient que la technologie sera bientôt dépassée. En réalité, la batterie solide n’est pas prête d’être commercialisée à grande échelle, et les modèles actuels resteront performants pendant de nombreuses années. De plus, ce dont les médias parlent souvent, ce sont des batteries "semi-solides", qui n'ont rien à voir avec les batteries solides (pourtant le titre ne cite que le mot "solide"), ce qui introduit une confusion délibérée dans l'esprit du public. - Le coût de la recharge serait supérieur à celui du carburant :
Un autre mensonge flagrant consiste à affirmer que recharger une voiture électrique coûte plus cher que faire le plein de carburant pour 100 km. Cet argument est tellement grotesque qu'il en devient presque risible. Comparer les coûts de l’électricité à ceux des carburants fossiles revient à affirmer que les éléphants sont plus légers que les chevaux. Pourtant, certains médias osent avancer de telles inepties sans la moindre retenue. - Les bornes publiques sont souvent en panne :
Un point souvent soulevé est la soi-disant fiabilité désastreuse des bornes publiques de recharge. Les reportages montrent régulièrement des scènes où les bornes sont hors service ou supposément difficiles à utiliser. Dans certains cas, on pourrait même croire que les journalistes sabotent volontairement l’utilisation de la borne pour faire croire qu’elle ne fonctionne pas. Un exemple frappant est celui d’une journaliste qui semble mal utiliser une borne alors qu’une autre voiture charge à côté sans problème. Ce genre de manœuvre n’est rien d’autre qu’une manipulation pour conforter un argument fallacieux. - La recharge est trop lente :
Un des arguments souvent avancés dans les reportages est que la recharge sur borne publique serait interminablement longue. Ce qu'ils ne disent pas, c'est qu'ils choisissent sciemment des bornes lentes à courant alternatif (AC), qui culminent à des vitesses de 22 kW, alors que la majorité des voitures électriques ne peuvent utiliser que 11 kW sur ce type de borne. Ces bornes sont effectivement plus lentes, mais cela ne reflète en rien la réalité globale de la recharge des voitures électriques. En réalité, il existe des bornes à courant continu (DC) qui permettent des vitesses de recharge bien plus rapides, allant jusqu’à 350 kW, soit plus de dix fois plus rapidement que les bornes AC. Cela signifie qu’une voiture électrique peut se recharger en à peine 15 à 30 minutes sur une borne rapide DC, selon le modèle de la voiture. Mais dans les reportages, les journalistes se ruent exclusivement sur les bornes AC lentes, pour en conclure que la recharge électrique prend une éternité, tout en cachant délibérément l’existence de solutions beaucoup plus efficaces et rapides. - Les risques d’incendie sont élevés :
Dès qu’un incident impliquant une voiture électrique survient, les médias s’empressent de le rapporter, alimentant ainsi l’idée que ces véhicules sont particulièrement dangereux. Un exemple édifiant provient du reportage récent de la RTBF, où une journaliste met en scène une situation grotesque : elle appelle une opératrice pour redémarrer une borne à distance, une opération complètement inutile puisque tout semblait fonctionner correctement. Cependant, l’opératrice, manifestement mal informée, lui demande de débrancher la voiture avant de relancer la borne. C’est là que la journaliste, de manière totalement absurde, lance une question insidieuse : « Si je ne la débranche pas, est-ce que ça peut exploser ? ». La journaliste tente ici d’insinuer que la voiture électrique pourrait exploser en raison d’un simple problème de recharge, un propos totalement infondé. Encore plus absurde, l’opératrice, ne comprenant visiblement rien à la situation, répond hésitante : « Peut-être ». Cette réponse ambiguë permet à la journaliste d’ajouter une couche supplémentaire à sa démonstration biaisée, sous-entendant qu’une explosion serait possible, alors qu'en réalité il n'y a absolument aucun danger de ce type. Ce qui se passe réellement, c'est que les voitures électriques sont équipées d’un système de sécurité très strict. Si le dialogue normalisé entre la voiture et la borne n’est pas correctement établi, le circuit reste « ouvert » et aucun courant ne passe, empêchant toute surcharge ou surchauffe. Elon Musk, par exemple, a expliqué à maintes reprises que la sécurité des voitures (de manière générale) est prise extrêmement au sérieux, et que les normes internationales pour la commercialisation de ces véhicules sont parmi les plus strictes au monde (un véritable cauchemar en gros). Les contraintes réglementaires sont telles que, il sous entend qu'il est parfois plus facile de construire des fusées que de se conformer aux exigences de sécurité pour les voitures. - Les ventes s’effondrent depuis la fin des aides :
On entend souvent dire que les ventes de voitures électriques ont chuté depuis la réduction ou la suppression des aides gouvernementales. Pourtant, les chiffres montrent une progression constante des ventes du côté des particuliers, signe que les consommateurs continuent d’adhérer à ce type de propulsion plein d'avantages, malgré les obstacles financiers. Il s’agit là encore d’un mensonge destiné à décourager l’achat de véhicules électriques. - La voiture électrique n'est pas écologique :
Certains reportages insistent sur l’empreinte écologique des voitures électriques, en se focalisant sur la production des batteries. Ce type d'argument oublie de considérer l'impact global sur la durée de vie des véhicules, qui reste bien plus favorable que celui des véhicules thermiques en termes de réduction des émissions de CO2. - La voiture électrique, une image ridicule
Enfin, les médias tendent souvent à ridiculiser la voiture électrique (dans la manière des les décrire et/ou en utilisant un ton méprisant), les présentant comme des voitures carencées. Cette stratégie vise à marginaliser ceux qui choisissent de passer à l’électrique, en faisant passer ces personnes pour des idiots qui ont très mal choisi leur voiture. Cela a tendance à définitivement convaincre les personnes empruntes de doutes de passer à l'acte (qui a envie de passer pour un idiot qui a perdu en plus beaucoup d'argent ?).
Conclusion
Il ne fait désormais plus de doute que cette vague de reportages négatifs sur les voitures électriques s’inscrit dans une logique de protectionnisme déguisé. Face à la montée en puissance des constructeurs chinois, les acteurs européens semblent privilégier la désinformation pour freiner la transition vers l’électrique. Les consommateurs européens sont ainsi la cible d’une campagne savamment orchestrée, visant à maintenir le statu quo au détriment de l’innovation et de la vérité. L'audience est donc trahie au plus haut niveau par des médias auxquels ils font confiance depuis des décennies. De plus, cela affaiblira encore plus l'Europe, qui va accroître son retard. Autrefois à la pointe, notre continent semble se dégrader à la manière d'un peuple de consanguins qui se replie sur lui-même et ses acquis ...
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