Plan de l'article :
La durée de vie moyenne des bougies d'allumage varie considérablement en fonction des matériaux utilisés pour leurs électrodes, car ces alliages influencent leur résistance à l'usure et à la corrosion.
La bougie d’allumage s’use en raison des contraintes répétées et intenses qu’elle subit à chaque cycle de combustion (des milliers par minute rappelons-le).
Avec le temps, l’électrode centrale et l’électrode de masse s’érodent en raison des milliers d’étincelles qu’elles génèrent. Cette érosion, causée par la décharge électrique intense (plusieurs milliers de volts), agrandit progressivement l’écartement entre les deux électrodes, ce qui réduit l’efficacité de l’étincelle et demande une tension plus élevée pour produire l’allumage. Les électrodes en nickel s’usent plus rapidement, tandis que celles en platine ou iridium résistent mieux, grâce à leurs propriétés de résistance thermique et mécanique.
L’isolant en céramique, bien que très solide, peut également souffrir de microfissures dues aux cycles thermiques extrêmes (chocs thermiques : passages fréquents de températures froides à plus de 800 °C). Ces fissures compromettent l’isolation électrique, permettant des fuites de courant qui perturbent l’allumage.
L’encrassement est un autre facteur majeur d’usure. Les dépôts de carbone, d’huile ou d’autres résidus de combustion peuvent s’accumuler sur les électrodes et l’isolant, rendant la conductivité moins efficace entre les deux extrémités. Cet encrassement est particulièrement fréquent dans les moteurs mal réglés (trop de richesse, vanne EGR bloquée etc.), les véhicules conduits trop fréquemment à bas régime ou avec des moteurs consommant de l’huile.
Enfin, les contraintes mécaniques et chimiques de la combustion peuvent corroder les parties métalliques de la bougie, en particulier dans des environnements où des carburants contenant du soufre ou d’autres additifs agressifs sont utilisés. Cette corrosion affaiblit la structure des électrodes.
La durée de vie des bougies d’allumage est influencée par de nombreux facteurs extérieurs, qui vont bien au-delà de leur composition. La manière de conduire joue un rôle : une conduite dans les hauts régimes peut accélérer l’usure des électrodes, tandis qu’une utilisation majoritaire à bas régime peut favoriser leur encrassement. La qualité du carburant est également déterminante, car un carburant de moindre qualité peut générer davantage de dépôts carbonés sur les bougies. L’état général du moteur, notamment s’il est encrassé ou s’il consomme de l’huile, peut provoquer des phénomènes comme le cliquetis (des dépôts accroissent le taux de compression, induisant des auto-allumages), susceptibles de dégrader leurs électrodes, comme on l’a constaté sur certains moteurs à injection directe, tels que le 1.2 Puretech qui voit fréquemment ses bougies casser. Enfin, le type de moteur a un impact important : les moteurs à injection directe produisent souvent plus de résidus de combustion que ceux à injection indirecte (ils fonctionnent aussi plus souvent en mélange pauvre, ce qui accroit largement la température de combustion), tandis que les moteurs fortement compressés (turbo) amènent aussi plus de contraintes physiques.
Ecrire un commentaire
Que pensez-vous de l'évolution de la fiabilité auto ?
© CopyRights Fiches-auto.fr 2025. Tous droits de reproductions réservés.
Nous contacter - Mentions légales
Fiches-auto.fr participe et est conforme à l'ensemble des Spécifications et Politiques du Transparency & Consent Framework de l'IAB Europe. Il utilise la Consent Management Platform n°92.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant ici.