Comportement routier GLC II (2022)

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Une architecture technique remarquable

Le GLC de deuxième génération se distingue par une architecture à moteur longitudinal, une offre qui se raréfie dans un monde automobile de plus en plus rationaliste, ce qui confère au GLC une noblesse indéniable par rapport à des modèles comme le GLB, plus basique dans sa conception traction plus roturière. Même si les moins avertis n’e verront peut-être pas la différence, cela place le GLC dans une autre catégorie en termes et de noblesse mécanique. Ajoutons à cela des trains roulants irréprochables avec du multibras à l'arrière et du double triangle à l'avant, une conception destinée avant tout aux véhicules lourds (surtout le double triangle à pivot déporté).

Sous le capot (ou plutôt entre les passagers avant ...), la boîte automatique à 9 rapports 9G-Tronic brille particulièrement par sa douceur et sa volonté de se faire oublier. Aucune autre boîte à trains épicycloïdaux ne peut rivaliser en termes de passages de vitesses (très lissés), car on ne sent pas les rapports par l'absence totale de rupture de couple (ce qui contraste avec le reste de l'industrie). Ca pourra toutefois contrarier les amateurs de conduite plus dynamique, car on aime alors ressentir ce genre de chose. Sur les versions AMG 43 et 63, le convertisseur de couple est remplacé par un embrayage multidisque plus léger, qui réduit l’inertie et permet des passages plus vifs, d’où le nom SpeedShift MCT. Toutefois, la base de la transmission reste la même.

Pneumatiques et gabarit

Côté pneumatiques, le GLC ne fait pas dans la demi-mesure. De série, les montes 18 et 19 pouces offrent déjà une belle largeur à l’arrière, atteignant 255 mm à l'arrière (235 à l'avant, ce qui n'est pas rien non plus) pour compenser le surpoids des versions hybrides rechargeables qui seront beaucoup vendues. Hélas, les 19 pouces offrent des flancs un peu trop épais, plus que sur l'ancienne version, ce qui induit un peu plus de roulis. Pour les versions AMG (les vraies, 43 et 63), les jantes 20 pouces élargissent encore la posture avec 255 mm à l’avant et 285 mm à l’arrière (attention, les 20 pouces sont aussi disponibles sur les versions "conventionnelles"). De quoi assurer une tenue de route de premier ordre même si le poids de la 63 AMG reste très problématique (en revanche la 43 est plutôt légère).

Sur la balance, le poids du véhicule (en ordre de marche avec conducteur, norme UE) varie selon les versions, allant de 1985 kg pour le 220d à près de 2420 kg pour l'hybride diesel rechargeable. Le tout reste proche de la génération précédente, bien que l'empattement ait légèrement grandi et que la voie arrière ait gagné 2 cm en largeur.

Variantes des trains roulants

Le GLC propose plusieurs configurations de suspension, et il y a de quoi se perdre ... Les amortisseurs pilotés Agility Control, de série, permettent une légère rigidification du châssis, mais il n'y a pas de différence entre les modes confort et sport car ils sont passifs (ils se rigidifient seuls quand le rythme augmente, par effet mécanique interne). Les ressorts restent souples, ce qui se traduit par une conduite qui n'incite pas vraiment à hausser le thon. La souplesse du véhicule ne compromet toutefois pas la stabilité : l’auto garde une belle légèreté dans les virages, ce qui permet de rouler à un bon rythme sans jamais ressentir une grosse inertie.

Pour ceux qui recherchent un compromis plus sportif, les versions AMG Line thermiques sont dotées d’une suspension plus ferme, sans pour autant basculer dans l’excès de rigidité. À noter que les versions hybrides rechargeables AMG Line sont obligatoirement équipées de la suspension pneumatique Airmatic, réglée pour le confort et imposée par le poids supplémentaire de ces modèles. Il est impossible d’'obtenir les trains roulants sportifs AMG Line sur ces hybrides, sachez-le bien. En revanche, la suspension pneumatique peut s'obtenir sur les versions thermiques grâce au pack technique à 3400 euros que nous allons voir juste après.

En termes de garde au sol, on est sur des valeurs assez classiques avec par exemple 19.4 pour les diesels. Les hybrides dotés de la suspension pneumatique sont quant à elles perchées à 20.2 cm pour les essences et 19.1 cm pour l'hybride diesel 300de.

La suspension Airmatic combine des coussins d'’air et des amortisseurs pilotés, garantissant un confort soyeux et même ballotant en mode confort, tout en permettant de gagner en rigueur en mode sport. Le correcteur d’assiette permet au véhicule de ne pas s’affaisser sous charge, mais la hauteur de caisse reste fixe, sauf si l'on opte pour le pack Offroad à 550 €, qui surélève l’assiette de 2 cm mais qui restera à ce niveau (ne favorisant pas le comportement sur route bien que l'écart ne soit pas immense)...

Pack Technique ?

Le Pack Technique (option à 3400 €) ajoute une suspension pneumatique et des roues arrière directrices tournant jusqu'à 2.5 degrés. Ces dernières apportent beaucoup d’'agilité en ville et dans les virages serrés, facilitant la manoeœuvrabilité bien au delà de ce que vous pouvez imaginer. Cela dit, cette technologie ne transforme pas le GLC en un modèle vraiment plaisant à conduire (je parle ici de plaisir châssis, de tempérament). En effet, malgré l’'efficacité du système, la sensation d’un essieu arrière mobile peut parfois donner une impression de mollesse et de flou (comme un châssis qui se tortille et qui manque justement d'être en "un bloc"). C'est donc efficace (vitesses de passage en courbe et manoeuvres) mais pas communicatif ni rigolo à mener d'un point de vue plaisir pur (qui n'est pas forcément toujours lié avec efficacité).

Comportement

La position de conduite du GLC est excellente, favorisant un véritable sentiment de connexion avec la machine. La direction évite d'être trop souple et elle reste relativement communicative. Même sans la suspension pneumatique, le confort est déjà d’un très bon niveau bien qu'il soit forcément un peu plus quelconque. Avec cette dernière, les amortisseurs pilotés rigidifient légèrement les trains roulants, mais sans révolutionner le comportement routier, qui reste majoritairement orienté vers le confort.

Pour les amateurs de conduite dynamique, seuls les modèles AMG Line thermiques avec trains roulants plus fermes pourront convenir. Les conducteurs venant de BMW ou Audi, habitués à des réglages plus rigoureux, y trouveront leur compte. En revanche, les roues arrière directrices, bien qu’efficaces en termes d'agilité, n’'offrent pas un véritable agrément de conduite sportif (plaisir châssis) comme je l'ai dit précédemment. Seules les versions AMG (43 et 63) procurent un réel plaisir de conduite, car elles sont paramétrées de manière bien différentes. L'association de gros pneus à des voies encore plus élargies accentuent largement l'envergure des trains roulants, avec une auto qui attrape la route de manière plus intense ("elle écarte les bras tout en ayant des mains plus grosses", histoire de vous faire palper les choses).

En résumé, le GLC parvient à offrir un réglage globalement souple sans jamais donner l’impression d’'être trop lourd ou déséquilibré dans les virages. Le roulis est présent mais il reste contenu, le véhicule garde une belle légèreté d'’ensemble. Les versions AMG Line proposent un des meilleurs compromis pour ceux qui n'aiment pas trop la souplesse mais il faut rappeler que ce typage n'est pas disponible sur les hybrides, obligatoirement dotés de trains roulants souples avec la suspension pneumatique (heureusement, le mode sport arrive bien à raidir l'ensemble).

Versions AMG : les "vraies"

La 43 AMG se distingue par une suspension plus basse et plus rigide, avec des ressorts métalliques associés à des amortisseurs pilotés. Quant à la 63 AMG, elle se dote d’une version améliorée de la transmission 4Matic+, permettant une gestion plus fine du couple sur chaque roue, ajoutant à cela des supports moteurs actifs.

Ces silentblocs moteurs adaptatifs offrent plusieurs avantages. Ils filtrent les vibrations pour un confort accru, surtout à basse vitesse ou au ralenti. En mode souple, ils améliorent le confort en isolant mieux le moteur du châssis, tandis qu’en mode rigide, ils permettent une meilleure connexion entre le moteur et le châssis pour une conduite plus réactive. Cette technologie améliore la stabilité du véhicule, en particulier lors de fortes accélérations ou de conduites sportives, en évitant les mouvements excessifs du moteur.

Conclusion

Le Mercedes-Benz GLC de deuxième génération continue de séduire par son confort intelligent et ses nombreuses options techniques. Si les versions AMG sont les seules à véritablement offrir un plaisir de conduite marqué, les autres déclinaisons du GLC demeurent des références en matière de confort et d’équipement. Ce SUV s’adresse à une clientèle à la recherche d’un véhicule polyvalent, alliant distinction et performances, sans sacrifier la douceur de conduite au quotidien.

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