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Les chiffres parlent d’eux-mêmes : la durée de détention moyenne des voitures en France a considérablement augmenté au fil des décennies. Cette tendance témoigne d’une évolution importante de la qualité des véhicules au delà de la perte du pouvoir d'achat qui réduit les chances de pouvoir accéder au marché du neuf.
Age moyen en années | |
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1990 | |
2000 | |
2010 | |
2015 | |
2019 | |
2020 | |
2022 | |
2023 |
L’impression générale voudrait que les voitures modernes soient moins robustes qu’auparavant, en raison de leur complexité croissante et de l’intégration massive de l’électronique (d'autant plus avec des médias et influenceurs qui exploitent ce type de sujet pour faire de l'audience). Pourtant, les faits démontrent le contraire : les véhicules sont désormais conçus pour durer plus longtemps même si on cherche malgré tout à leur donner une limite qui avoisine les 20 ans et les 300 000 km (au delà les contraintes liés à la multiplication des petits soucis incite à changer). L’un des principaux facteurs expliquant cette amélioration est la lutte efficace contre la corrosion. Là où les modèles des années 80 et 90 pouvaient être irrémédiablement rongés par la rouille après une décennie, les véhicules actuels bénéficient de traitements anticorrosion avancés, prolongeant leur durée de vie structurelle.
A lire :
Si les propriétaires conservent leur voiture plus longtemps, c’est aussi parce que ces dernières ne deviennent plus aussi rapidement obsolètes. Un véhicule âgé de 20 ans aujourd’hui reste parfaitement viable en matière de sécurité et de confort. L’ABS, les airbags, l’ESP et des structures renforcées aux crash-tests étaient déjà bien intégrés sur les modèles des années 2000. Contrairement aux années 80 et 90, où chaque décennie apportait des améliorations techniques significatives et consistantes, les évolutions des voitures modernes sont désormais plus anecdotiques et orientées vers le "divertissement". En effet, l’un des rares domaines où la voiture a réellement évolué ces dernières années concerne l’infodivertissement et les technologies embarquées. Mais là encore, cette modernisation peut être contournée par des solutions simples : un smartphone fixé sur le pare-brise permet d’accéder aux dernières avancées en matière de navigation et de connectivité, rendant un système embarqué récent moins indispensable.
Avec l’augmentation du prix des véhicules neufs et les incertitudes liées aux évolutions technologiques (passage à l’électrique, normes antipollution, restrictions de circulation), il est probable que la tendance se poursuive. D’autant plus que la fiabilité mécanique des modèles récents, malgré une complexité accrue, permet d’envisager une utilisation plus prolongée sans nécessiter de changements fréquents.
En définitive, les chiffres montrent que la voiture reste un investissement durable, bien loin de l’obsolescence programmée que certains imaginent. Cette longévité accrue pourrait bien redéfinir le marché de l’automobile et pousser les constructeurs à revoir leur approche en matière de cycles de renouvellement.
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