L'aberration écologique des gammes moteur : quand l'argent compte plus que la planète

Dernière modification : 07/03/2025

C'est un sujet que j'ai déjà abordé mais que je souhaite remettre en avant, à savoir que derrière toutes les lois et restrictions qui nous coûtent très chères en tant que conducteurs et acheteurs, le système permet pourtant des aberrations logiques et écologiques criantes.

C'est lors de ma énième saisie de fiches techniques que j'ai encore pris sur le fait l'une d'entre elles. En effet, les constructeurs ont droit de vendre des autos qui sont volontairement plus polluantes.

Comme vous le savez, au lieu de développer plusieurs moteurs de différentes puissances, la suralimentation et l'hybridation permettent de proposer plusieurs puissances avec un seul et même matériel, qui est alors plus ou moins libéré en termes de puissance (car piloté par de l'électronique qui permet d'essorer plus ou moins de puissance du groupe motopropulseur qu'il a dans les mains). Bien évidemment, et malgré leur mécanique strictement similaire, elles ne seront pas vendues au même prix. Il s'agit là de découper artificiellement la gamme d'une voiture tout en profitant d'économies d'échelles réalisées par la similitude techniques de ces dernières (voitures). Hélas, cela induit des différences en termes d'empreinte environnementale. On autorise donc à vendre des mécaniques qui sont réglées pour polluer plus qu'elles ne devraient le faire.

Pour bien comprendre nous allons prendre un exemple, avec la C4 e-DCS6 hybrides 48V en 100 ou 136 ch, qui sont strictement identiques (ce qui est prouvé par leur poids de même valeur au kilogramme près).
La version dégonflée à 100 ch consomme 4.8 litres avec 108 g de CO2/km. A contrario, la 136 ch baisse à 4.7 litres et 106 g de CO2/km. Si ces valeurs sont certes proches, cela ne remet pas en cause le principe même de cette idée, et sur des millions de véhicules cela peut commencer à peser plus lourd. De plus, en dehors des protocole d'homologation, la réalité a tendance à accroître les écarts, et donc encore plus tirer le trait. Et pour résumer, on a sur la route des C4 1.2 e-DCS6 qui pourraient polluer moins mais qui sont volontairement rendues moins propres pour inciter les gens à opter pour la 136 ch ... L'argent prime donc ici sur l'environnement, bien que je ne sois pas né de la dernière pluie et que je sais bien que chez une majorité d'humains l'argent prime bien entendu sur l'environnement et même leur santé.

A lire :

Et vous, que pensez-vous de cela ? Dans une société qui (soi-disant ...) s'obsède à réduire le CO2, laisser ce genre de choses faire n'est-il pas en contradiction ? Ne devrait-on pas faire en sorte que les mécaniques vendues soient réglées pour consommer le moins plutôt que de modifier artificiellement la cartographie pour réduire l'efficience ? De plus, cette société qui cherche à nous faire acheter de nouvelles voitures ne serait-elle pas en contradiction avec l'idée même de limiter la pollution ? Bref, serait-on les dindons de la farce ? Avec une pression fiscale (on pourrait même remplacer le c par un t ...) aussi indécente sur les contribuables (déjà bien essorées) et des libertés accordées aux constructeurs, n'y aurait-il pas non plus une sorte d'injustice ?

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