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Depuis plusieurs années, le bonus écologique a été mis en place pour encourager l'achat de voitures électriques en France. Cependant, son efficacité réelle est sujette à débat. Il semblerait que cette aide financière, plutôt que de véritablement stimuler le marché, permette aux constructeurs de manipuler leurs prix en fonction de cette subvention, laissant les contribuables payer la différence.
Les constructeurs semblent ajuster leurs prix en fonction de la présence ou de l'absence du bonus écologique. Lorsqu'il disparaît, les marques n'ont pas de difficulté à réduire drastiquement leurs tarifs pour rester compétitives. Cela interroge sur la véritable nécessité de ce bonus qui est financé par les contribuables et qui semble à destinations des groupes automobiles ... En janvier 2024, par exemple, MG a réduit ses tarifs de 7 000 euros suite à la suppression de leur accès au bonus écologique. De même, le Niro EV a vu ses prix baisser de 10 000 euros en juin 2024, suite à la perte du bonus.
Renault n'est pas en reste : en janvier 2024, la marque a réduit de 4 000 € le prix de base de la Megane E-Tech électrique, la plaçant à 34 000 € hors bonus. Ces exemples montrent que les constructeurs peuvent et doivent ajuster leurs prix pour répondre à la demande du marché, indépendamment des subventions gouvernementales. Et c'est d'autant plus compréhensible avec des voitures électriques dont le coût de revient est logiquement inférieur à celui d'une thermique. Ajoutons à cela que le coût des stocks est si important qu'il est alors préférable de rogner sur ses marges et s'en débarrasser le plus vite possible, et seul une réduction du prix le permet.
D'autres constructeurs ont également ajusté leurs prix pour s'adapter à la disparition du bonus écologique :
Ces ajustements rapides et importants montrent que les prix initiaux étaient largement modulés pour profiter du bonus écologique, plutôt que de refléter le coût réel des véhicules.
Rappelons que la vente à perte est normalement interdite en France. Il existe cependant des exceptions à cette interdiction :
Il est crucial de se demander si le bonus écologique est vraiment utile ou s'il déforme le marché en permettant aux constructeurs de gonfler artificiellement leurs prix. Les subventions doivent être utilisées avec parcimonie et seulement lorsque cela est indispensable pour éviter les distorsions du marché et les effets de bord indésirables, ce qui est presque systématiquement le cas avec les aides et subventions. Le marché doit être vu comme la nature, les espèces doivent pouvoir s'y développer sans perturbations.
En conclusion, le bonus écologique, bien qu'initialement conçu pour stimuler la transition vers des véhicules plus propres, semble être détourné pour maximiser les profits des constructeurs. Il est peut-être temps de repenser ces subventions et de laisser le marché s'ajuster de manière plus naturelle, garantissant ainsi un juste équilibre entre l'offre et la demande. Sans oubleir que tout cela coûte une véritable fortune à un Etat désormais surendetté dont la chute finira par être inévitable (bien que certains estiment que la dette pourra éternellement se creuser, c'est mathématiquement faux).
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