Pourquoi les Tesla sont aussi chères à assurer ?
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Si vous avez déjà comparé les tarifs d’assurance auto, vous avez sûrement remarqué que les Tesla figurent souvent parmi les voitures les plus coûteuses à assurer. Mais pourquoi une voiture électrique censée être sécurisante se retrouve-t-elle avec des primes si élevées ? Plusieurs facteurs expliquent cette situation.
Des réparations qui coûtent une fortune
L’un des premiers éléments qui influencent le prix de l’assurance, c’est le coût des réparations. Les Tesla, comme la plupart des voitures électriques, embarquent des technologies et des matériaux spécifiques (bien que Tesla utilise des composants les moins couteux possibles) qui rendent leurs réparations bien plus chères que celui d’un véhicule thermique classique. Les pièces détachées ne sont pas toujours facilement disponibles et leur prix peut vite grimper. Si vous êtes amateur de la chaîne Wham Baam Teslacam vous aurez piu constater à quel point les factures semblent insensées, et j'ai même cru à un moment que ces chiffres étaient erronés tellement ils étaient importants.
Un simple accrochage peut coûter bien plus cher qu’avec une voiture traditionnelle. La carrosserie en aluminium, par exemple, est plus coûteuse que l’acier.
Toutefois, il semble que cela soit de moins en moins vrai car les pièces détachées ne semblent plus aussi onéreuses que par le passé, et Elon Musk en personne avait dit qu'il se chargerait de ce problème à la suit de la mauvaise publicité induite par Hertz, qui voulait se débarrasser de ses Tesla en raison notamment du coût des réparations (+ la décoté mais c'est un autre problème).
Le souci semble avant tout du côté de la tarification "agressive" de Tesla sur les pièces, qui semble être bien plus élevée que le coût intrinsèque des éléments. Cela est sans doute lié à un souci d'offre et de demande en raison de la fabrication en flux tendu par la marque, ce qui induit peu de pièces détachées pour les clients qui ont un accident.
Ayant moi-même des Tesla, j'ai pu constater dans le catalogue en ligne (car Tesla est très transparent) que les pièces n'étaient finalement pas si dispendieuses que ça, voir ici si vous avez un compte (connaissez-vous d'autres marques à proposer son catalogue de pièces détachées en toute transparence ?) : https://epc.tesla.com/fr-FR/catalogs
Leur coût semble être en décroissance accélérée et il y a fort à parier que les assurances les répercutent dans les années à venir.
Une structure qui complique les réparations
Les Tesla sont conçues avec de gros éléments (giga-casting) et des batteries structurelles, notamment sur les nouveaux modèles. Si un choc endommage une partie importante du châssis coque, il est parfois impossible de réparer uniquement la zone touchée. Résultat : il faut remplacer des éléments plus grands, ce qui alourdit la note. Il faut toutefois reconnaître que ce risque est souvent évoqué alors qu'il est rare, et même avec une thermique il devient compliqué et cher de faire redresser un châssis ...
Le prix des batteries : un facteur clé
L’élément le plus coûteux d’une Tesla (et d'une voiture électrique), c’est bien sûr sa batterie. En cas d’accident, si celle-ci est touchée, la voiture peut être déclarée économiquement irréparable. Certaines assurances préfèrent alors prendre leurs précautions et appliquent des primes plus élevées pour couvrir ce risque. Même une simple fissure sur le pack batterie peut nécessiter un remplacement total, ce qui se chiffre en milliers, voire dizaines de milliers d’euros.
Toutefois, les prix baissent de plus en plus, et une batterie de 82 kWh qui était facturée 19 990 euros sur la facture du neuf est vendues 14 908 euros maintenant, sachant qu'elle durera a minima 15 ans (ce qui permet de largement l'amortir).
Une puissance qui joue sur le prix
"Tesla are not slow cars" comme disait Elon lors de la présentation de la Model 3 ...
Les Tesla, même les modèles les plus « modestes », offrent donc des performances impressionnantes. Avec des accélérations fulgurantes et des moteurs puissants, elles entrent dans une catégorie de véhicules plus à risque pour les assureurs. La puissance fiscale a beau être basse, la puissance effective ne l'est pas et les assurances le savent bien. Il y aurait d'ailleurs plus d'accidents avec les Tesla pour cette raison, à savoir une puissance qui est mal maitrisée par les conducteurs les moins chevronnés qui ont parfois des bouffées d'optimismes sur certaines manoeuvres
Peu de réparateurs agréés
Contrairement aux marques plus répandues, les réparateurs agréés Tesla sont peu nombreux. Cela signifie que les délais d’attente peuvent être plus longs et que les réparations doivent être effectuées dans des centres spécialisés qui peuvent imposer leurs prix. Les coûts de main-d’œuvre étant parfois plus élevés, cela se répercute directement sur les prix de l’assurance.
Pourquoi les Tesla devraient être moins chères à assurer
Malgré leurs primes d’assurance élevées, les Tesla devraient en toute logique être plus abordables à assurer. Tout d’abord, elles sont quasiment impossibles à voler grâce à leur système de protection avancé. Le mode Sentinelle, la connexion permanente aux serveurs de Tesla et l’absence de serrure ou de contact physique rendent leur vol extrêmement compliqué, bien plus que pour une voiture traditionnelle. Normalement, un faible risque de vol est un argument pour réduire le coût de l’assurance, mais les assureurs ne semblent pas en tenir compte.
Ensuite, Tesla conçoit ses véhicules avec une approche industrielle visant à réduire les coûts de production. Contrairement aux marques premium qui utilisent des pièces coûteuses et complexes, Tesla privilégie des composants en nombre réduit et une architecture simplifiée. Cela signifie que les pièces détachées, en dehors des batteries, ne sont ni spécialement rares ni excessivement chères. Logiquement, cela devrait aussi avoir un impact positif sur les primes d’assurance. Pourtant, ce n’est pas le cas, laissant penser que les tarifs appliqués aux Tesla sont en décalage avec leur profil de risque réel.
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