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tesla : une marque au point mort ?

Dernière modification : 14/01/2025 - 1

Tesla a longtemps été un symbole de l’innovation dans l’automobile, mais ces dernières années la marque donne l’impression de clairement stagner. Alors que la concurrence progresse à grands pas, certaines lacunes chez Tesla deviennent de plus en plus difficiles à ignorer. Voici un tour d’horizon des éléments qui montrent que Tesla, autrefois pionnière, semble aujourd’hui en perte de vitesse.

Un autopilot qui manque (beaucoup) de raffinement

L’Autopilot, l’un des arguments phares de Tesla (et qui va peut-être même devenir son coeur de métier !), manque cruellement de finesse malgré des années de développement. Les problèmes qui persistent témoignent d’un manque de progrès étonnant, surtout quand on voit la concurrence :

• Trajectoires sur nationales : Sur routes sinueuses, l’Autopilot peut prendre des trajectoires inquiétantes. Pire, il a tendance à se désengager brutalement en plein virage, sans prévenir, une situation stressante qui reste inchangée depuis plus de cinq ans.
• Comportement dans les bouchons : Les accélérations et freinages sont brusques, au point de rendre l’expérience très désagréable. Alors qu’utiliser un système d’assistance dans ce contexte devrait être un confort, beaucoup finissent par le désactiver pour éviter ce pilotage maladroit qui donne la nausée et qui laisse croire aux autres conducteurs que vous avec une maladie mentale (qui accélère et freine comme un boeuf dans les bouchons ?!).
• Freinages fantômes : Bien qu'extrêmement rares pour ma part, ces freinages inattendus dérangent bien d'autres de conducteurs. Ils réduisent la confiance envers le système et sont lassés de se faire des freyauers (tout en risaunt une collision par l'arrière), en particulier sur autoroute.
• Détection des véhicules sur autoroute : Lorsqu’on double un véhicule sur la voie de gauche, l’Autopilot montre des signes de confusion, notamment dans les virages, où il freine à tort en pensant être aligné avec la voiture à doubler ...
• Manque d’efficacité au dépassement : Le système de base nécessite la désactivation de l’Autopilot pour changer de voie (ex : mise en marche du clignotant). Malheureusement, une fois le changement de voie entamé, la voiture ralentit inutilement tant qu’elle n’a pas complètement quitté sa trajectoire initiale, avant de réaccélérer avec une lenteur frustrante. SI on n'agit pas sur l'accélérateur, l'opération prend un temps infini qui finit par faire perdre patience. Ce n'est tout simplement pas au point. Etonnant car nous sommes quand même en 2025, sachant que le problème existe depuis 2018 ..
• Un FSD toujours attendu : Le Full Self-Driving, facturé 7 500 euros, promet depuis des années une conduite autonome complète, y compris en ville. En réalité, les avancées sont totalement inexistantes, et la différence entre le FSD payant et l’Autopilot gratuit reste anecdotique. Après plus de six ans de commercialisation, cela devient difficile à justifier et ça donne l'impression qu'il faudra attendre 2055 pour voir les choses évoluer.

Infodivertissement

Si le système d’infodivertissement Tesla reste parmi les meilleurs du marché, il souffre d’un manque d’évolution agaçant.

• Ergonomie perfectible : Certaines fonctionnalités, pourtant simples à améliorer, n’ont jamais été ajustées. Car si l'ensemble est bien pensé, bien des choses pourraient être améliorées pour optimiser les lecture des informations ou encore accéder plus facilement à des fonctions. Les mises à jour apportent même parfois des régressions, comme l’affichage de la consommation sur les derniers kilomètres, aujourd’hui complètement inutilisable (c'en est même stupéfiant cette régression) puisqu'on voit une courbe des derniers 300 km (auparavant on pouvait choisir en les 10 derniers km, les 25 ou encore les 50). La courbe des 300 derniers km est bien trop illisible et volatile pour s'en servir.
• Apple CarPlay et Android Auto : Leur absence frustre de nombreux utilisateurs, surtout ceux qui apprécient la flexibilité qu’ils apportent.

Je tiens toutefois à préciser que la marque ajoute de nombreuses fonctions qui comblent un peu cela, mais l'interface reste quand même très conservatrice depuis plus de 7 ans ... Changer tout tous les quatre matins ne serait certes pas sérieux ni pratique (on s'habitue et il est désagréable de perdre ses marques), mais j'estime qu'on aurait pu voir un peu plus d'évolutions. Ca semble un peu figé dans le temps.

Des fonctionnalités indispensables qui manquent encore

Malgré son statut de leader, Tesla se prive de certaines fonctionnalités devenues standards chez d’autres constructeurs :

• Vision panoramique 360° : Indispensable pour les manœuvres, ce système est absent, ce qui pénalise Tesla face à des concurrents bien équipés (même dans le segment généraliste).
• Bornes de charge : la carte n'affiche que les superchargeurs Tesla (certains autres sont indiqués mais de manière très discrète et de manière parcellaire) et ne prend en compte que ces derniers pour les itinéraires.
  
• Écran inclinable et compteurs : Si l’écran inclinable est apparu sur les Model S et X, les Model 3 et Y restent figées. De même, l’absence de compteur derrière le volant continue de diviser.
• Toit panoramique non occultable : Sans possibilité de l’obturer, le toit panoramique provoque des pertes de chaleur en hiver et un habitacle surchauffé en été.
• Manque d’accessoires pratiques : Pas de poignées de maintien pour les passagers, un détail qui agace beaucoup d’utilisateurs.
• préconditionnement : pas de possibilité de préconditionner soi-même la batterie
• Absence de recharge bidirectionnelle : Tesla ne propose pas de V2G (Vehicle-to-Grid), une fonctionnalité appréciée chez certains concurrents.
• Fonctionnalités supprimées : Tesla a même retiré des options appréciées, comme la possibilité de désactiver le frein régénératif, ce qui limite la personnalisation de la conduite. Ne parlons pas des commodos qui constituent eux-aussi un manque cruel sur les derniers modèles
  

Une personnalisation très limitée

Tesla conserve une approche minimaliste qui limite fortement la personnalisation.

• Peu de choix de couleurs : La palette de couleurs reste réduite, tout comme les options pour les jantes ou les habillages dans l'habitacle (sièges : couleurs et matières).
• Absence d 'options : Pas d’amortissement piloté, ni d’options plus haut de gamme pour les sièges. Ce minimalisme donne parfois l’impression d’être face à un produit low-cost.

Résultat, toutes les Tesla se ressemblent et certains se retrouvent donc à faire du tunning de bas étage sur Wish.

Des modèles qui stagnent

Les nouvelles versions des Tesla, souvent présentées comme des "restylages", n’apportent que peu de nouveautés. La base technique reste inchangée, et les évolutions semblent davantage motivées par des économies d’échelle que par le désir d’innovation. Heureusement, cette base reste excellente, mais à force de la conserver, Tesla risque de se faire rattraper, voire dépasser, par une concurrence qui innove sans relâche.

Conclusion

Tesla reste un acteur majeur de la voiture électrique, mais son rythme d’évolution semble aujourd’hui à la traîne. Alors que ses premières années ont été marquées par des avancées spectaculaires, la marque donne désormais l’impression de se reposer sur ses acquis. Avec une concurrence qui multiplie les innovations et répond mieux aux attentes des consommateurs, Tesla devra accélérer pour rester dans la course.

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