Dernière modification 09/08/2024

L'intelligence artificielle de Tesla se met en place difficilement ?


Imaginez une intelligence si puissante qu'elle pourrait littéralement faire s'effondrer le réseau électrique en quelques millisecondes. Une intelligence capable de propulser des voitures autonomes et des robots humanoïdes, le tout avec un cerveau partagé. Elon Musk, lors d'une récente conférence, a révélé les coulisses de cette technologie révolutionnaire en plein développement chez Tesla. Mais derrière ces avancées spectaculaires se cachent des défis techniques d'une complexité inouïe. Entre gestion de la puissance électrique et supercalculateurs, l'intelligence artificielle de Tesla pourrait bien redéfinir les limites de ce que nous pensions possible. Voici un aperçu des dernières informations distillées par Musk dans une conférence récente (Tesla TakeOver 2024).


Les défis électriques de la super-intelligence

La première révélation choc d’Elon Musk concerne un aspect dont personne n'aurait vraiment imaginé que cela puisse poser problème ... Il s'agit en l'occurrence de l’énorme demande énergétique que suscite l’intelligence artificielle de Tesla, et surtout des variations. Lorsqu'un système d'IA de cette envergure est activé, la consommation d'énergie explose littéralement, passant de 20 à 60 mégawatts en seulement 100 millisecondes (pour redescendre, puis monter etc.). Pour donner un ordre de grandeur, c’est l’équivalent de la consommation instantanée d’une petite ville. Ce phénomène pose un défi colossal en matière de gestion de la puissance, car de telles fluctuations doivent être contrôlées avec une précision extrême pour éviter tout risque de panne ou de surcharge. De telles variations ont de quoi donner des sueurs froides même aux plus grands fournisseurs d'électricité au monde, car techniquement c'est d'une complexité insoutenable.


Musk a décrit cette situation comme un véritable cauchemar électrique, un défi presque insurmontable pour quiconque ne possède pas les ressources d'une entreprise comme Tesla. La mise en œuvre de ces supercalculateurs n'est pas seulement une question de branchement de GPU et de lancement de programmes d'apprentissage. Il s'agit d'un processus extrêmement complexe, nécessitant une orchestration parfaite de dizaines de milliers de composants pour éviter la moindre défaillance.
Tesla est encore en phase de déploiement, et il constate que peu d'entreprises auraient les moyens d'y arriver.


L'IA unifiée : un noyau commun pour les voitures et robots ?

Au-delà des défis énergétiques, Musk a également levé le voile sur une autre facette de l'IA chez Tesla : son application à la fois dans les véhicules et dans les robots humanoïdes, comme le projet Optimus. Ces deux entités, pourtant si différentes en apparence, partagent en réalité une même intelligence artificielle centrale. Cette approche unifiée permet non seulement de centraliser les efforts de développement, mais aussi de créer des synergies entre les technologies utilisées dans les voitures et celles destinées aux robots.


Pour Tesla, cette stratégie d’unification de l’IA est une pierre angulaire qui pourrait bien accélérer l’innovation dans les deux domaines. En effet, le savoir-faire acquis dans le domaine de la conduite autonome est directement transposable à la robotique humanoïde, et inversement. Cela signifie que chaque avancée dans l'un de ces secteurs renforce l'autre, créant ainsi un cercle vertueux de développement technologique.


Les supercalculateurs : cerveau derrière l’IA de Tesla

Cependant, pour que cette intelligence unifiée puisse fonctionner de manière optimale, Tesla doit surmonter un autre obstacle de taille : la puissance des puces dans les véhicules eux-mêmes. Les voitures Tesla, bien que sophistiquées, sont équipées de puces nettement moins puissantes que les supercalculateurs qui entraînent leurs modèles d'IA. Pour compenser ce déficit, l'effort doit être redoublé en amont, dans les centres de données où s'effectue l'entraînement des réseaux neuronaux.


Musk a insisté sur le fait que, plus la puissance de calcul embarquée est limitée, plus il est crucial d'entraîner les modèles d'IA de manière intensive avant leur déploiement dans les véhicules. C'est un processus qui exige des ressources énormes, tant en termes de matériel qu'en termes de savoir-faire technique. C'est ici que Tesla se démarque, en possédant l'infrastructure et les équipes capables de gérer de tels systèmes complexes, une tâche bien au-delà des capacités des petites entreprises.

Une IA dévoreuse d'énergie et de données

Cette gestion de l'intelligence artificielle ne se limite pas aux seuls défis de calcul et de puissance. Elle est également extrêmement gourmande en données et en énergie. Elon Musk a souligné que pour maintenir et améliorer l'IA de Tesla, des quantités colossales de données doivent être collectées, traitées et intégrées dans le système d'apprentissage. Ce processus nécessite une infrastructure massive et extrêmement sophistiquée, capable de traiter des volumes gigantesques de données en temps réel.

L'IA de Tesla, avec sa capacité à apprendre et à s'adapter en permanence, repousse les limites de ce qui est possible en termes de calcul et de gestion énergétique. Mais cette puissance a un coût : elle exige une attention constante et une gestion minutieuse pour éviter tout incident majeur. Les coûts que représenterait une casse liée à une surcharge serait incroyablement onéreuse, et il est donc nécessaire d'être très prudent lors de l'installation et la mise en route ...


Résumé des chiffres communiqués

Exemple de variation de puissance : 20 à 60 mégawatts en 100 millisecondes.

Nombre de GPU Nvidia dans le centre d'entraînement à Giga Texas : 50 000 unités.

Puissance des puces dans les voitures par rapport aux GPU dans les centres de serveur: 15% à 20% (j'ai semble-t-il mal compris car l'écart devrait être bien plus colossal ... A moins qu'il ne compare à un GPU Nvidia isolé, mais même là j'ai des doutes).

Augmentation des paramètres pour la version 12.5 de l'IA de conduite autonome : 5 fois plus de paramètres.

Production de masse prévue pour le Hardware 5 : 2026.

Volume de données compressées par l'IA : Quelques gigaoctets.

Volume attendu bientôt: 20 gigaoctets. Plus on entraîne l'IA dans le calculateur, moins on a besoin de Go dans la voiture au niveau de sa mémoire. Plus il y a de gigas, plus ça demande de ressources processeurs en toute logique ...

Capacité maximale d'utilisation d'une voiture taxi autonome par semaine : 100 heures, contre une utilisation actuelle moyenne de 10 heures par semaine.

Estimation du coût d'un robot humanoïde à long terme : 20 000 à 25 000 dollars par robot humanoïde. Il conclue en parlant de ce que cela représente en termes de chiffre d'affaire si on produit 10 milliards de robots, il parle de quelque chose de vertigineux qui lui fait tourner la tête (et pourtant il en faut des zéros pour faire tourner la tête à Musk ...). A savoir 10 milliards X 20 000 dollars.

Ses prévisions : l'humanité n'aura plus besoin d'argent car les robots feront vivre tout le monde dans l'abondance, et finalement ça paraît logique même si ça reste à voir.

Conclusion

Les révélations d'Elon Musk nous offrent un aperçu fascinant sur les avancées technologiques qui façonnent l’avenir, on est loin de ce qu'on peut voir chez Vw ou Ford par exemple ... L'intelligence artificielle développée par l'entreprise est bien plus qu'un simple outil technologique, elle est au cœur de la vision de Tesla pour un avenir où les machines "intelligentes" jouent un rôle central dans notre quotidien. Mais comme l'a souligné Musk, cet avenir est pavé de problématiques techniques complexes qui nécessitent des ressources et des compétences considérables (les firmes gigantesques sont les seules à pouvoir assumer cela). Mais il se charge du sale boulot et construit son futur monopole ...


Alors que Tesla continue de repousser les limites, une chose est claire : l'intelligence artificielle est non seulement la clé de la conduite autonome, mais aussi d'une nouvelle ère d'innovation technologique (elle permet de réflachir à tous les sujets, comme par exemple fabriquer des voitures moins chères ou optimiser les chimies de batteries par exemple), où voitures et robots partagent un même cerveau, orchestré par des supercalculateurs d'une puissance sans précédent. Le T800 serait-il en passe de devenir réalité ?...


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