Plan de l'article :
Quel est le nombre d'immatriculations annuelles des voitures électriques ? Observons l'évolution du marché français depuis 2009 grâce aux chiffres fournis par l'Avere et le CCFA (qui propose hélas de moins en moins de données). La croissance est-elle exponentielle ou tend-elle à fléchir ? Si le suspense a pu perdurer jusqu'en 2019, les incitations (pour ne pas dire "obligations" ..) ont définitivement induit une explosion des ventes de voitures électriques en France et dans le monde.
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Tesla, avec les Model Y et 3, participe largement à l'explosion de l'électrique en France et en Europe. La baisse des prix début 2023 consiste à garantir un rythme honorable de ventes malgré les difficultés nombreuses et variées de notre époque
On peut dire que la genèse démarre en 2009 même si dans les années 90 il y a aussi eu une tentative d'électrification par le biais des batteries au plomb (les mêmes que votre batterie de servitude 12V). Hélas, ces batteries étaient bien trop encombrantes et lourdes pour être adoptées en masse. Il s'agit donc ici d'une deuxième tentative liée cette fois à la technologie Lithium-ion (voire NiMH parfois) qui a envahi la planète grâce aux appareils mobiles qui se sont multipliés : ordinateurs portables, appareils photos, Smartphones et compagnie.
En effet, et même si le Lithium-ion a été découvert dans les années 80, la technologie n'est arrivée à maturité que bien plus tard (un peu comme l'intelligence artificielle aujourd'hui qui débarquera en masse demain dans presque tous les domaines de la vie).
Evolution des ventes de voitures Electriques | |
---|---|
2009 | |
2010 | |
2011 | |
2012 | |
2013 | |
2014 | |
2015 | |
2016 | |
2017 | |
2018 | |
2019 | |
2020 | |
2021 | |
2022 | |
2023 |
L'Avere enregistre donc l'immatriculation de 12 voitures électriques en 2009, ce qui représente le top départ. Mais c'est en 2011 que les choses deviennent un peu plus sérieuses avec des volumes qui dépassent le millier. C'est enfin en 2019 que les parts de marché commencent à devenir substantielle, suffisamment pour que tous les constructeurs s'y mettent sérieusement (en réalité c'est une "obligation légale" et non pas une volonté spontanée, les constructeurs doivent avoir un seuil de CO2 à ne pas dépasser sur l'entièreté de leur gamme).
Il est important d'être tenu au courant des bonus écologiques appliqués en parallèle, qui représente alors une stimulation non négligeable pour générer les ventes ... A n'en pas douter, sans ces aides les ventes ne seraient pas du tout les mêmes.
Année | Bonus |
2010 | 5000 euros |
2011 | 5000 euros |
2012 | 5000 euros |
2013 | 7000 euros |
2014 | 6300 euros |
2015 | 6300 euros (limite 27% du prix) |
2016 | 6300 euros (limite 27% du prix) |
2017 | 6000 euros (limite 27% du prix) |
2018 | 6000 euros (limite 27% du prix) |
2019 | 6000 euros (limite 27% du prix) |
2020 | 6000 euros jusque 45 000 euros 3000 euros jusque 60 000 euros (limite 27% du prix) |
2021 | 6000 euros jusque 45 000 euros 2000 euros jusque 60 000 euros (limite 27% du prix) |
2022 | 7000 euros jusque 47 000 euros 2000 euros jusque 60 000 euros (limite 27% du prix) |
2023 | 5000 euros jusqu'à 47 000 euros (limite 27% du prix) Possibilité de grimper à 7000 euros pour les foyers les plus modestes, sur demande |
Au niveau croissance, on a affaire à des débuts forcément très impressionnants puisqu'on part de zéro. J'ai donc apposé ci-dessous un graphique reprenant toutes les années et un autre qui isole les années moins évolutives (à partir de 2012). On peut voir que l'évolution n'est pas pérenne avec une certaine irrégularité. Je rappelle que la Zoe, principale voiture électrique vendue jusqu'en 2020 (La Model 3 a pris le relais en 2021), est sortie en 2013.
Voici le taux de croissance année après année
Voici le même graphique en omettant les deux premières années qui empêchent une bonne lisibilité. L'année 2019 repart un peu à la hausse mais c'est bien en 2020, année très particulière dans tous les sens du terme, que l'explosion se produit ... La diversité des modèles proposés associée à des malus importants sur les thermiques stimule les ventes de manière très artificielle
Si je ne m'attendais pas à une explosion des ventes, l'année 2020 m'aura largement fait mentir (malgré une croissance qui se tasse en 2021)... La combinaison des variables ayant permis un contexte très favorable : malus importants sur thermiques, bonus qui reste costaud sur les électriques et surtout une offre qui est désormais bien plus fournies (surtout du côté des marques françaises). N'omettons pas non plus l'apparition de bornes de recharges par milliers et la grande médiatisation des véhicules électriques qui a permis de gagner la confiance des prospects hésitants.
Mais c'est surtout la communication gouvernementale qui semble avoir été décisive. En poussant vers l'électrique, les citoyens semblent donc se dire qu'ils peuvent faire confiance à cette technologie.
J'ai volontairement mis le graphique à l'échelle pour qu'on s'aperçoive bien de la faible occupation de l'électrique sur les ventes globales. Mais voici les chiffres détaillés car le graphique ne vous donnera pas d'information très précise ...
Année | Parts de marché |
2011 | 0.1% |
2012 | 0.3% |
2013 | 0.5% |
2014 | 0.6% |
2015 | 0.9% |
2016 | 1.1% |
2017 | 1.2% |
2018 | 1.5% |
2019 | 1.9% |
2020 | 6.7% |
2021 | 9.8% |
2022 | 13.3% |
2023 | 16.8% |
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