Comportement routier Serie 2 (2013-2022)

  Fiches SERIE 2  

ECRIRE UN AVIS

Un jouet

Le plaisir de conduire est indéniablement l'argument de vente numéro 1 de cette BMW Série 2. En effet, plus que n'importe quelle BMW, celle-là doit pouvoir vous offrir le meilleur. Le format est ici idéal, ni trop petit ni trop gros, l'empattement fait ici 2.69 mètres quand une Série 4 en fait 2.81. On a donc affaire à une voiture à la fois apte à enchaîner les chicanes comme rouler vite en ligne droite. Certes, au delà de 200 km/h il est plus rassurant d'être dans une 3 ou une 4 à l'empattement et au poids supérieurs, mais la 2 ne craint toutefois pas d'être emmenée à des allures de TGV.

Bien évidemment, tout cela reste bien général et il faut apporter des précisions importantes. Englober une Série 2 218d et ses pneus de 16 pouces avec une version M Sport 19 pouces n'est franchement pas très pertinent.
Sur la première (la petite 18d donc), on a affaire à quelque chose qui est bien plus conventionnel, l'auto est presque souple et les pneus de faible largeur n'aimeront pas que vous tentiez des records de vitesse en virage ... A ce niveau, on a beau avoir une auto à moteur longitudinal avec des trains roulants poussés, la taille et les proportions de la gomme restent décisifs ! Prenez donc bien conscience qu'en optant pour les entrées de gamme il ne faudra pas non plus en réclamer trop.
La direction se révèle précise (d'autant plus avec l'option Servotronic à 225 euros qui modifie l'assistance et la démultiplication selon la vitesse), surtout avec les jantes à flanc bas qui raccourcissent encore plus le chemin entre vos mains et la route. Toutefois, direction électrique moderne oblige, le retour d'information est très limité ... Ceux qui viennent d'une bonne vielle E46 auront au début l'impression de jouer à une console de jeu avec retour de force (mais un retour aussi naturel que celui d'un volant de Playstation, ou presque ne caricaturons pas non plus).
Le train arrière est joueur quand on le brusque mais il n'est jamais traître (sauf bien sûr quand on abuse de lui), la répartition 50/50 du poids entre l'avant et l'arrière rendant l'auto très saine et prévisible.

Voici ce que donne la M2 au teste d'évitement. Notez bien que cette déclinaison est particulière avec des trains roulants plus larges (pneus et voies)

Caractéristiques techniques

Comme je viens de le dire il s'agit d'une voiture à moteur longitudinal et donc (comme ça l'est généralement sur ce type d'architecture) d'une propulsion. SI cela est assez courant dans le premium, à ce niveau de gamme cela l'est beaucoup moins. Les A3 et autres CLA sont montées comme des roturières : moteur transversal ... Même la TT n'est pas aussi noble avec sa base d'A3 donc.
Bref, tout cela pour bien appuyer que sous la carrosserie de cette petite BMW se cachent les mêmes entrailles que les autos les plus pointues et luxueuses du monde. Il faut en profiter sachant que la prochaine génération reviendra à quelque chose de bien plus simple.
Au niveau de la masse il ne faut pas s'attendre à un poids plume puisque la compacte pèse de 1420 à un peu plus de 1500 kg si l'on inclut un conducteur de 75 kg et le quasi plein (poids en ordre de marche donc). On est donc sur des valeurs de berline familiale de catégorie supérieure.

Cabriolet ?

Le cabriolet pèse en moyen 150 kg de plus et se révèle un peu moins rigide au niveau châssis (comme toujours quand on perd le toit). L'amortissement est lui-aussi un peu plus souple, comme pour indiquer qu'il s'agit ici plus de se balader que d'attaquer (et puis cela torture moins le châssis).

Boîtes ?

3 types de boîtes s'invitent dans la Série 2. Il y a tout d'abord la boîte mécanique, dotée d'une course d'embrayage un poil longue sans toutefois vraiment déranger. Notez en revanche que les débattements liés au pommeau sont réduits pour favoriser le plaisir de conduite et la vitesse des passages de rapports.
Vient ensuite la fameuse BVA8 d'origine ZF et qu'on voit dans beaucoup d'autos désormais. Cette dernière est géniale tant que vous ne lui demandez pas de devenir expressive en conduite sportive. En effet, à défaut d'être lente, elle lisse un peu les sensations en raison justement de sa technologie à convertisseur de couple.
BMW le sait bien et a donc privilégié la DKG double embrayage (à trains parallèles, plus rien à voir avec une BVA) pour sa version la plus radicale la M2.

Châssis Sport ?

Bien que le deuxième niveau de finition se dénomme "Sport", il faut bien prendre conscience qu'il n'apporte ici que le look ... En effet, point de châssis sport ou de spécificités sur les trains roulants mis à part bien sûr des jantes de plus gros calibre.
Pour passer aux choses sérieuse il faut impérativement se dote du châssis Sport qui se nomme désormais DirectDrive. Cela consiste à remplacer les amortisseurs d'origine par des versions moins tolérantes au débattement (en vitesse du moins). Par dessus cela vous remplacez les ressorts hélicoïdaux par des versions plus courtes et raides, cela permet au passage le rabaissement de la caisse de 10 mm.
Cette option est accessible au prix de 350 euros et est de série sur la finition M Sport (pas Sport donc).
Les personnes qui cherchent le plaisir doivent vraiment se poser la question de prendre cette option, car elle apporte un véritable plus dans le comportement de l'auto (et les sensations) même si les imperfections remontent évidemment bien plus dans l'habitacle.

Châssis piloté SelectDrive ?

Si vous n'arrivez pas à trancher entre le châssis confort ou le châssis sport il vous reste une solution à 1150 euros (ou 800 euros depuis la finition M Sport) qui permet d'avoir les deux en même temps.
Le mode confort est alors assez similaire à l'auto avec le châssis classique tandis que le mode sport sera à la hauteur du châssis sport. En effet, la châssis piloté SelectDrive amène aussi un rabaissement de 10 mm, on a donc droit aux ressorts courts ici aussi.

XDrive ?

La transmission intégrale XDrive n'est proposée en France qu'avec les 220d et 240i. Cela apporte un surpoids de 75 kg tout de même, mais cela fera tout de même une belle différence sur les routes enneigées de votre station de ski préférée.

Compléter cet article

Par Papoulegrigou : N'oubliez pas que sur la version MSport, les gommes arrières en 17" sont des 245/40 (contre 225/45 à l'avant) ce qui est un excellent compromis et permet d'avoir une usure quasi identique entre les essieux. Le comportement routier est excellent en conduite rapide.

Synthèse de vos avis sur le comportement routier

Comportement routier : 11 aiment

Précision direction : 2 aiment

Consistance direction : 1 aime

Freinage : 1 aime 3 n'aiment pas

Agrément : 14 aiment 2 n'aiment pas

Poids : 2 aiment

Confort : 18 aiment 3 n'aiment pas

Sujets pris au hasard