Comportement routier EQC (2019-2023)

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Technique

L'EQC repose sur une base technique conçue initialement pour des modèles à moteur thermique, en l'occurrence celle du GLC et de la Classe C, connue sous le nom de plateforme MFA. D'un point de vue mécanique, l'avant est doté d'une conception à bras double triangulation, à savoir le meilleur qu'on puisse avoir. L'arrière utilise sans surprise une configuration multibras.

Pesant 2495 kg en ordre de marche, cette version est la seule proposée pour l'EQC. Cela est un indice que la conception a été faite à la hâte sur une base de thermique, car les 85 kWh de batterie brute ne justifient pas une telle masse. Les conducteurs ont le choix en matière de jantes : 19, 20 ou 21 pouces. Il est à noter que les pneus arrière sont légèrement plus larges que ceux de l'avant, avec 255mm contre 235mm. Avec une garde au sol de seulement 14 cm, limitée à la fois par les batteries légèrement proéminentes et par une recherche d'aérodynamisme optimal, l'EQC n'est pas du tout adapté au tout-terrain (il va même jusqu'à frotter certains dos d'âne en compression (suspension écrasée). Contrairement au GLC, il ne dispose pas de suspension pneumatique pour ajuster la hauteur de la voiture selon les besoins, et il est même très surprenant que l'EQC n'ai ni amortissement piloté ni suspension pneumatique ... Cela paraissant d'autant plus pertinent avec les caractéristiques et le positionnement de l'engin.

La seule version disponible est en 4Matic, à savoir une transmission intégrale ici matérialisée par deux moteurs, un sur chaque essieu. Il n'y a donc pas de lien entre les essieux et donc aucun glissement limité mécanique possible, c'est l'électronique qui gère tout par les freins.

Comportement

La sérénité est le maître-mot lorsqu'on prend pour la première fois le volant du Mercedes EQC, il semble imperturbable et inspire beaucoup la confiance. Mais attention, une fois en virage ou à rythme plus élevé, on ressent indéniablement le poids de ses batteries ... Poids qui semblait donc moins important à allure plus réduite. Et pour éviter que le véhicule ne se montre trop pataud, Mercedes a opté pour une rigidification et un abaissement du châssis par rapport au GLC auquel il reprend sa base. Toutefois, cette décision a également entraîné des suspensions un peu plus trépidantes, notamment lorsqu'on roules sur des imperfections à basse vitesse. À une allure plus élevée cela s'estompe, offrant une expérience de conduite plus onctueuse.
Enfin, bien que le châssis soit rigoureux (plus que le GLC plus mou et plus haut perché), le poids du véhicule limite ses aptitudes de base et fait perdre cet avantage, notamment dans les virages où malgré une largeur de pneus conséquente (on va y venir) le sous-virage devient perceptible avec une auto qui ne peut rien faire d'autre que tirer tout droit. Sous la pluie le phénomène se décuple, comme souvent avec les autos de fore masse.

Avec sa taille imposante, on pourrait s'attendre à ce que le EQC soit moins adapté à la ville. Pourtant, il y brille en étant à la fois doux et relativement agile (direction directe et assez ample). Malgré une suspension assez souple, certaines irrégularités peuvent encore une fois perturber la quiétude à bord en raison d'amortisseurs plus raides qu'à l'accoutumée chez Mercedes (mais c'est un phénomène qu'on retrouve ailleurs, les versions électrifiées sont généralement plus raides ...).

Sur autoroute le calme règne dans l'EQC (tant qu'on ne regarde pas la consommation, car elle avoisine sans problème les 27 kWh pour 100 km). Si l'absence de bruit de moteur est un plus, quelques bruits aérodynamiques peuvent se faire entendre. Sa suspension fait preuve d'une belle capacité d'absorption sur les gros dénivelés, bien mieux qu'à basse vitesse. Pour ceux qui parcourent de longues distances, l'option du pack d'assistance à la conduite est un atout, offrant des fonctions semi-autonomes qui permettent de ménager votre concentration et donc d'économiser de la fatigue.

L'EQC n'est pas conçu pour être une bête de circuit, mais il tient son rang sur les routes courbées. Son poids peut parfois le désavantager en virage, mais sa réactivité et sa traction intégrale compensent largement. Comparé à certains rivaux, il pourrait sembler moins sportif, mais il n'est jamais vraiment en retrait, surtout grâce à l'énergie instantanée de ses moteurs électriques.

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