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Vous avez enfin décidé de passer à la boîte automatique ? Mais si le plus dur a été fait, il reste toutefois une question à répondre : quel type de boîte automatique permettra de privilégier la consommation ?
Voyons cela immédiatement même si il faut commencer par préciser que la boîte automatique, quelque soit se technologie, évitera d'induire une surconsommation par une mauvaise utilisation de votre transmission (passages de rapports effectués au mauvais moment, pied posé sur l'embrayage qui peut induire un léger débrayage et donc un patinage qui provoque des pertes etc.). La boîte auto permet donc de s'assurer que l'on consommera au delà de ce qui est prévu en raison du pilotage de la transmission par l'électronique.
Si les plus anciennes (avant 2005/2010 grosso modo, mais ça dépend des marques puisque certaines étaient un peu en retard en se fournissant chez des équipementiers un peu dépassés ...) ne permettaient pas une sobriété exemplaire en raison de patinages plus importants, les versions actuelles sont particulièrement efficientes. Les pertes ont été réduites au maximum avec la réduction des masses en mouvement et l'optimisation des convertisseurs de couple qui sont systématiquement équipés d'un embrayage de pontage qui anéanti le patinage et les pertes à l'accélération. Le mode roue libre est aussi désormais de série un peu partout, il permet d'éviter le frein moteur qui fait perdre en vélocité (et donc l'énergie cinétique accumulée lors de la coûteuse accélération en carburant).
Elle sont donc sobres pour les récentes et beaucoup moins pour les anciennes (si vous voyez une version à 4 rapports fuyez) , et donc le nombre de rapports est un paramètre important de leur efficience améliorée (cela permet d'être plus souvent sur la plage optimale du moteur, que ce soit à vitesse stabilisée ou lors de l'accélération).
Quelques exemples de boîtes à convertisseur : Tiptronic, Steptronic, 5G/7G/9G-Tronic, EAT6/8, Geartronic, Comfortronic, Proactive etc.
Si en accélération elle n'est pas idéale en induisant des montées en régime très voraces, elle reste toutefois la plus adaptée pour réduire la consommation à vitesse stabilisée (car il n'y a pas de rapports déterminés, c'est une variation continue qui s'adapte donc à toutes les vitesses possibles). Ca devient toutefois de moins en moins vrai vis à vis des boîtes à convertisseur en raison de la multiplication de leurs rapports, avec 8 à 9 pour les BVA contre généralement 7 maximum sur les doubles embrayages.
Sur les e-CVT, notons qu'il y a une économie supplémentaire liée au fait qu'il n'y a ici aucune perte (ou presque, car il y a un poil d'effet Joule) en chaleur lors de la friction du démarrage (passage de 0 à X km/h). Il n'y a en effet aucun embrayage ni convertisseur de couple, la friction est produite par électromagnétisme (force de l'aimant grâce à un électro-aimant), et donc ça produit du jus pour les batteries plutôt que de la chaleur qui sera perdue.
Voici une e-CVT
Et une CVT normale avec le convertisseur à gauche et la courroie (métallique) à droite
Quelques exemples : Multitronic, Speegear, Multidrive, X-Tronic, e-CVT, Hypertronic etc.
Souvent mal programmées et conçues (il s'agit souvent de boîtes mécaniques sur lesquelles on a greffé un robot à la va-vite), on pourra constater une petite surconsommation. Mais elle reste limitée il faut l'avouer ...
Quelques exemples de boîte robotisées simple embrayage : Easy-R, ASG, SMG, BMP, ETG, Quickshift, Softouch, Multimode, X-Shift, boîte F1 Ferrari (avant 2010), Dualogic, Durashift, Selespeed etc.
Ce sont les boîtes automatiques les plus sobres du marché bien qu'elles induisent un surpoids plus important que les autres déclinaisons (ici deux demi-boîtes et deux embrayages). Il arrive souvent que les homologations soient plus favorables aux versions automatiques qu'aux manuelles. Un Classe B 180d est par exemple à 120 g/km en mécanique et 118 en automatique (c'est devenu fréquent, voire systématique. Encore une fois, le calculateur conduit de manière plus efficiente qu'un humain lambda, et Dieu sait que les conducteurs "classiques" ne sont pas les plus finauds ni les plus habiles pour optimiser l'efficience de la mécanique).
Les boîtes robotisée double embrayage gardent un petit retard sur le nombre de rapports vis à vis des boîtes à convertisseur qui en ont désormais 8 à 9. Ici, on grimpe en général à 7 maximum et la PDK 8 rapports s'avère être une exception (rappelons que plus on a de rapports moins on consomme).
Ici une PDK longitudinale (pour Panamera et non 911 évidemment, ça ne passerait pas ...) sur le stand ZF, mais on m'a dit qu'il fallait éviter de le crier trop fort ... (Porsche aime sous entendre que toute la technologie de ses autos provient de la marque. En réalité, sans équipementiers Porsche serait un peu "à poil")
Quelques exemples : Powershift, DSG, S-Tronic, DKG, DCT, EDC, PDK, TCT, Twinamic, TCSS, MSQ6, 8G-DCT etc.
En conclusion, et je vais en décevoir certains, à peu près toutes les boîtes auto modernes sont sobres ... Dans le cas contraire la transmission n'est pas commercialisée puisque les normes sont désormais impardonnables (malus écologique). L'année de commercialisation est donc souvent plus importante que la technologie de la boîte en elle-même. Et donc les BVA à convertisseur, à la réputation d'être gourmande, ne le sont plus vraiment plus que les doubles embrayages.
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