Vie à bord Prius 5 (2023)

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Fausse familiale ?

Derrière ses 4.60 mètres la Prius laisse croire qu'elle est une familiale accomplie, et ça semble couler de source puisque avec cette envergure on aura normalement de quoi assurer ce travail de manière digne. Toutefois, et c'est un défaut commun à la Prius précédente, le volume de coffre s'avère ici très contenu, à un tel point que je serais gêné d'aborder le sujet si j'étais vendeur chez Toyota. Notons toutefois ici que Toyota n'a pas cherché à tricher dans les chiffres (ce que je dénonçais sur l'ancienne fiche), ils affichent bien la contenance VDA en s'arrêtant comme les autres constructeurs au niveau de la plage arrière. Hélas, cette honnêteté livre le voile sur l'étendue des dégâts ... En effet, avec 284 litres de contenance on peut dire que c'est la douche froide.
Car si à première vue ça semble plus volumineux, un oeil attentif constatera à quel point la hauteur entre seuil et plage arrière est mince, on a donc beaucoup de surface mais peu de volume. Et si on peut obtenir bien plus en rabattant la banquette, Toyota a eu le manque de jugeote de ne pas l'indiquer à côté du volume de coffre standard. On peut donc en conclure que Toyota et les coffres ça ne match pas vraiment. Bref, le C-HR devrait donc lui manger beaucoup de parts de marché.

Concernant l'habitabilité au deuxième rang il faudra éviter d'être trop grand en raison de la chute du pavillon associée à une hauteur de toit qui culmine à la base pas très haut (c'est fou comme cette Prius est basse, et il faut se trouver à côté pour se rendre compte à quel point). Pour le reste, largeur de banquette et espace aux jambes, c'est similaire à l'ancienne Prius malgré une très légère supériorité ici en raison de l'empattement un poil plus long.

Concernant les rangements, je regrette un peu que la console centrale soit en grande partie affublée d'un pommeau et de boutons qui viennent prendre trop de place pour pas grand chose. Appréciant l'école Tesla, je suis désormais très séduit par la rationalité des habitacles, et là on pourrait mieux faire. Listons toutefois tous les logements ...

En ce qui concerne la modularité on a un plancher vraiment plat quand on rabat la banquette, banuqette qui se rabat en deux parties.

Tout à l'avant de la console, on a un petit bac à découvert qui ressemble à une recharge par induction qui est surplombée par deux prises USB-C et un allume cigare. Sous ce rangement se trouve un deuxième rangement caché, et le "sol" du rangement supérieur sert de couvercle. Juste derrière se situe un porte-gobelets qui ne sert qu'à ça (sur les concurrentes la mode consiste à les rendre modulaires pour qu'ils puissent servir de rangement rectangulaires). Ils ont le mérite de bien caler les gobelets grâce à des appendices qui dépassent.

Juste derrière à droite des boutons une fente assez longue permet d'y caser diverses petites choses en vrac, telles des pièces ou des tickets et cartes de crédit.
Vient enfin l'accoudoir bien plus en retrait et que je n'aime utiliser que pour les choses qui y restent longtemps (en conduisant je n'aime pas aller chercher dedans car il est trop reculé pour que ce soit confortable à faire).
Et grosso-modo il manque de rangements spacieux accessibles qui peuvent être clôturés, on est encore trop ici sur l'ancienne école.

Présentation / finition

Loin d'être mauvais, l'habitacle de la Prius peut toutefois être trop disparate en termes de qualité perçue, avec des éléments qui impressionnent et d'autres qui déçoivent vraiment (pénalisant le sentiment général). Notons aussi qu'il est moins ambitieux et plus terne que l'ancien, qui avait cherché à mettre des surfaces plus égayantes (blanc etc.). L'ensemble fait sérieux mais il paraît un peu triste et monotone pour l'époque, car la concurrence fait désormais en sorte d'offrir des présentations plus travaillée et séduisantes. Et si le volant associé au compteur façon vaisseau spatial se remarque, le reste de l'habitacle vient un peu étouffer et modérer cet effet "wahou". Et si la qualité des plastiques sur le haut de la planche de bord est bonne, les autres sont plutôt quelconques. On note aussi de grosses fautes de goût comme les bitognos de fermeture des portes qui semble être les mêmes que ceux qu'on retrouvait déjà en 1990, c'est vraiment indigeste. Idem concernant les contre-portes (surtout arrière) et les tissus de sièges qui sont à la fois très basiques dans leur aspect et leurs découpes (seuls les sièges avant bénéficient de quelques efforts). Le noir laqué de la console centrale est aussi un aspect qui ne favorise pas la qualité perçue.

Infodivertissement

L'avantage ici est que je ne vais pas devoir trop travailler ... En effet, c'est si vide de tout qu'il n'y a finalement pas grand chose à dire, à tel point qu'on dirait que ce n'est pas fini. Les menus mènent à des pages au trois quarts vides et il n'y a quasiment rien à faire avec pourtant un bel écran de 12.3 pouces. Heureusement, et ça sauve les meubles, Apple Car Play et Android Auto sont de la partie pour exploiter tout ce vide !

Avec l'application MyT, vous pouvez contrôler à distance la Prius grâce à un smartphone. On peut contrôler la recharge, le verrouillage et déverrouillage des portes, l'allumage ou extinction des feux de détresse pour retrouver votre véhicule et le contrôle de la température intérieure sans démarrer la voiture. Vous pouvez également activer le dégivrage.

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