Avant d'observer comment se comporte la MG3, commençons comme il se doit par un petit tour d'horizon technique de l'engin ..
Comportement : | |
16p 195mm : | |
Générosité/calibre pneus : | |
Tolérance à la charge : | |
Stabilité haute vitesse : | |
Agilité basse vitesse : | |
Confort de suspension : | |
16p 195mm : | |
Motricité : | |
Hauteur : | |
Longueur : | |
Poids moy. approx. : | |
Empattement : | |
Quelque(s) véhicule(s) proche(s) : Fabia 4 / R5 E-tech / C3 IV |
Architecturé comme une citadine classique, la MG3 propose donc des trains roulants conventionnels avec du macpherson à l'avant et du semi-rigide à l'arrière (son homologue électrique MG4 se dote bien mieux avec du multibras). De ce côté là rien de surprenant, les seules citadines qui ont du multibras à l'arrière en thermique ne se comptent que sur les doigts d'une main, et encore ... Concernant les dimensions on est sur une base similaire à une Clio de même génération, et donc un peu plus qu'une 208. On a en effet un empattement de 2.57 mètres et des voies avant et arrière larges de respectivement 1.51 et 1.52 mètres, avec donc un train arrière plus écarté quand la tendance générale est plutôt inversée (sur les tractions l'arrière a tendance à être plus étroit, car le train avant domine le jeu en étant directeur et moteur. Notez d'ailleurs que ces voies ton un peu plus larges (certes de peu) par rapport aux Françaises, amenant un peu plus de prise sur la route. La garde au sol est de 14.8 cm, ce qui permet de réduire le centre de gravité sans toutefois frotter partout, c'est un bon compromis.
Concernant la position du moteur c'est sans surprise avec un positionnement transversal, et de toute manière aucune citadine n'a de moteur positionné autrement ... Historiquement il y a eu les CLC et Série 3 Compact mais c'était des compactes...
Au niveau des pneumatiques on reste sur quelque chose d'assez modeste avec en première monte des 15 pouces de 185 mm de large que je déconseille un peu par leur manque de rigueur. En deuxième monte, la plus grosse, on est sur 16 pouces et 195 mm de large, quelque chose de mieux calibré bien que les Françaises arrivent à proposer quelque chose de plus généreux, avec 205 mm de large au sommet. Bref, le petit point faible technique se situe avant tout ici bien qu'on soit loin d'une grosse carence. Vous allez voir plus loin que la vraie faiblesse se situe au niveau des gommes.
Pour terminer le tout, on a droit à une seule configuration moteur, avec donc un poids qui se limite à un très faible éventail car il n'inclut que des différences d'équipements et non pas de motorisation. A vide on est à 1285 kg et donc 1350 kg en ordre de marche.
Qu'on se le dise, le châssis de la MG3 est de bon augure, avec une suspension qui tient très bien la caisse avec donc forcément un peu de raideur dans ses "guiboles". Toutefois, il s'agit d'une raideur qui n'est pas excessive et qui amène plus de bienfait qu'autre chose, à savoir le sentiment d'une voiture qui est rigoureuse et qui ne s'avachit pas. Hélas, et c'est ici que les choses deviennent plus négatives, les gommes installées d'origine sont de piètre qualité ... Le pauvre châssis mériterait en effet mieux car il a beau être rigoureux, dès qu'on cherche à la pousser un peu les pneus ne suivent pas et se mettent à glisser lamentablement. On a donc un bon châssis associé à une mauvaise tenue de route, et il est plus que frustrant de devoir changer des pneus neufs par de nouveaux si l'on veut avoir une MG3 suffisamment convaincante. Quel dommage d'avoir fait des économies de ce genre car les pneus anéantissent les prestations routières, et il y a fort à parier que certains clients ne passeront pas commande suite à un essai pour cette raison, sans forcément savoir que le problème ne tient qu'à des pneus et non pas une mauvaise conception de l'auto.
Pour le reste la direction est informative bien qu'on aurait aimé qu'elle soit un peu plus directe au niveau du réglage de la vis sans fin de la crémaillère, rien de catastrophique toutefois sachant que les voitures des années 2000 étaient encore plus démultipliées (si vous en avez une vous ne ressentirez alors pas ce phénomène, puisque vous êtes habitué à encore pire !).
La position de conduite est très correcte et la visibilité des alentours très bonne, que ce soit sur le latéral ou l'arrière. Bref, c'est une citadine polyvalente qui est suffisamment bien armée au niveau châssis pour pouvoir rouler à plus haute vitesse sur autoroute et à rythme élevé sur nationale à condition de changer les gommes. Bien entendu, même avec de bonnes gommes, les 15 pouces de 185 mm de large ne sont pas recommandables, sauf si vous avec une condutie très pépère et sans aucune prétention, et pour de la ville ça suffit amplement ... En revanche, si vous faites de plus longs trajets et que vous emportez du poids à bord, les 16 pouces sont vitaux et je vous encouragerai même à passer à des 205 mm de large si vous changez les pneus, en lieu et place des 195 mm d'origine.
Notez que le sélecteur de vitesse est incarné par une molette, une solution que j'apprécie peu car peu ergonomique quand on doit faire des manoeuvres rapides. Les commodos ou leviers de vitesse traditionnels sont pour ma part bien meilleurs sur ce point. De plus, un commodo libère de l'espace au centre.
Basé sur la même idée que l'E-Tech hybride de Renault, l'hybridation se concentre ici dans la boîte de vitesses et non pas dans le lien entre le moteur et la boîte comme c'est souvent le cas (avec un moteur électrique au niveau de l'embrayage). On a donc une boîte qui propose tout un tas de modes de fonctionnement en multipliant les combinaisons possibles (thermique comme générateur, comme force motrice, deux moteurs électrique à l'intérieur etc.), ce qui rappelle encore une fois l'hybride de Renault. On a donc parfois des comportements un peu étranges comme des montées en régimes soudaines qui semblent décorélées de la vitesse, ce qui indique par exemple que le thermique recharge la batterie en faisant tourner le moteur électrique générateur situé dans la boîte (qui se cumule donc avec un moteur plus puissant pour la traction). Toutefois, ces comportements ne sont pas si envahissants et chaotiques que l'on peut voir sur l'équivalent français E-Tech, et c'est donc plus agréable à vivre. Et grosso-modo l'agrément est plutôt bon et constant, et il n'y a que quand on cherche à la pousser aux limites qu'on remarquera quelques petits manquement de ci et de là sans que ce soit réellement problématique. N'espérez toutefois pas de mode manuel, car il n'y a pas cette fonction et avec seulement 3 rapports dans la boîte (pas de place pour plus, même si Renault a poussé à 4).
L'un des avantages réside dans les nombreux modes de récupération, à savoir qu'on peut régler le frein moteur régénératif sur 3 niveaux, ce qui est agréable et permet quasiment une conduite à une seule pédale, comme avec une électrique.
Quant au 195 ch, on peut dire qu'il semble en manquer pour être franc .. Et les 8 secondes pour le 0 à 100 km/h attestent et confirment un peu plus ce sentiment. Et donc même sur le papier il semble manquer quelques chevaux à l'appel. Ca reste toutefois plut^to vigoureux pour une citadine de ce genre, et niveau concurrence on peut dire qu'elles ne sont pas nombreuses à pouvoir proposer ces chiffres.
D'autres informations sont à retrouver sur la fiche des moteurs.
A lire : fonctionnement de l'hybride de la MG3
Pneus | Confort | sur MG3 (~1350 kg) |
Commentaire |
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185/65 R15 Flancs : 12 cm |
8.2/10 | 6.2/10 | Petite tendance au roulis / Consommation réduite |
195/55 R16 Flancs : 10.7 cm |
7.3/10 | 7/10 | Roulis maitrisé / Jantes exposées aux trottoirs / Confort dégradé / Consommation raisonnable |
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