Vie à bord 3008 3 (2024)

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Coupé mais tout aussi spacieux que l'ancien

La nouvelle version coupé du 3008 fait craindre le pire en termes de logeabilité, et c'est tout à fait logique ... Toutefois, et si on omet l'espace disponible au dessus de la plage arrière (qui n'est pas comptée dans les normes de coffre, VDA incluse), on reste sur quelque chose d'identique, ni plus grand ni plus petit !
Commençons par le coffre qui s'établit toujours à 520 litres, une valeur qu'on peut estimer consistante et apte à gérer les familles (pas les trop grosses évidemment ...). Le deuxième rang s'avère plutôt bien, avec un espace qui n'est certes pas géant pour les jambes mais qui en même temps n'a rien de carencé. On est sur quelque chose de bien dosé, ni trop grand (même si ça n'est jamais trop grand ..) ni trop petit. Bien, évidemment, si vous avez des gènes de Scandinave va falloir aller voir ailleurs, mais l'offre reste limitée pour les voitures qui proposent un deuxième rang très généreux. La place centrale n'est pas trop pénalisée par un tunnel de servitude (pas trop car il y en a un mini qui amène un très léger relief) mais elle reste malgré tout peu confortable en raison d'un dossier grossier (qui sert avant tout d'accoudoir pour les passagers latéraux). Mais de toute manière circuler à 5 est assez rare pour la majorité des clients.
Pour revenir au coffre, il dispose d'une double fond modulable pour l'aligner avec les dossiers de sièges quand ils sont rabattus, ce qui mène alors à un total de 1480 litres jusqu'au plafond. Autre très bonne surprise, la banquette arrière se fractionne en trois et non en deux parties, ce qui permet de multiplier les possibilités (quand on a un siège bébé qui condamne une place on est content d'avoir ce choix.

Le plancher est amovible


Même en position basse, il reste un rangement sous plancher

Niveau rangements, si ce 3008 3 progresse avec pas mal de logements à l'avant, on regrettera certains détails ... Nous allons les préciser en énumérant les rangements, en débutant par l'avant (console centrale) pour évoluer vers l'arrière.
On a donc à l'avant un rangement en hauteur qui est destiné à accueillir un téléphone, cela en raison de la charge par induction dont il devient difficile de se passer. On regrettera toutefois l'impossibilité de consulter le téléphone pendant qu'il charge, ne serait-ce que pour jeter un coup d'oeil (volonté de Peugeot de vous dissuader de le regarder en conduisant ?). On aura alors vite tendance à l'oublier dans la voiture, car il est finalement assez dissimulé.

En dessous de cet "étage", on a sur la droite un espace de rangement avec couvercle dont la forme du dessus incite le passager à y installer son téléphone ou son portefeuille (mauvaise idée, le plastique va vite se rayer et dans les virages pris avec trop d'entrain ça va tomber). Ce rangement à première vue très pratique se situe mal pour le conducteur, on a en effet la très haute console centrale qui vient gêner. Et même si ça n'empêche pas son accès, on se sent loin et parasité par cette barrière formée par la console centrale, c'est donc peu agréable.
Derrière ce dernier se trouvent deux porte-gobelets qui pourront servir de rangements supplémentaires, mais ils ne sont toutefois pas modulables comme ceux qu'on retrouve dans les Volkswagen (chez eux les porte-gobelets peuvent se transformer en rangements rectangulaires destinés à autre chose, ce qui est très futé).
Pour finir on a le bon vieux accoudoir qui s'ouvre en deux parties et dont le fond continue vers l'avant (il y a même la forme du bras pour aller chercher des choses et pouvoir bien rentrer son membre dedans, bien que cette expression en aura peut-être intrigués certains ! Je voulais éviter la répétition du mot bras). Pour ma part j'accorde de moins en moins d'importance à l'accoudoir car en conduite il est moins accessible que les rangements situés plus en avant. Et y prendre et y déposer des objets est plus contraignant car il faut se contorsionner un peu, ce qui n'est pas le cas vers l'avant (j'ai personnellement une Tesla, je me suis donc habitué à avoir des rangements vastes et très accessibles).

Finition / présentation

Censé provoquer le fameux "effet wahou", Peugeot semble toutefois arriver un peu en retard ... Car si cette présentation aurait été assez percutante en 2015, aujourd'hui le lion ne fait finalement que reprendre les standards de l'industrie, et je dirais même les anciens standards (il faut dire que les choses vont désormais très vite, trop vite ?). Il est donc assez contrariant de voir qu'à peine sorti le 3008 paraît déjà appartenir au passé.

Tout d'abord, ce n'est pas la sensation d'espace qui prime ici mais celle d'un relatif confinement. Les occupants sont en effet enrobés par cette planche de bord qui vient donc un peu trop nous envahir, mais c'est une habitude chez Peugeot désormais. Ceux qui aiment se sentir protégés et en sécurité devraient alors apprécier.
Les matériaux "sont très Peugeot" (on reconnaît toute de suite les plastiques usuels qu'on retrouve sur le reste de la gamme) et on a donc du mal à ressentir l'ambiance d'une voiture premium (le cerveau n'y arrive pas me concernant) bien que les assemblages soient très corrects (surtout vis àvis de l'ancien). C'est donc bariolé de partout au niveau de la présentation pour compenser ces matière assez quelconques, mais au final ça reste une Peugeot classique (avec le sentiment que ça sonne creux et des plastiques durs nombreux). Le tissus gris amène un peu d'originalité mais ça reste finalement terne et pas forcément très chic (j'ai pour ma part peur des tâches au fil du temps), et on aurait aimé d'autres choix pour couvrir cette planche de bord, qui tire décidément trop vers le gris ...

Le plastique utilisé pour le rangement de droite est franchement peu ragoûtant. Ce plastique gris, dur et à peine texturé détonne un peu et il vient casser l'ambiance premium que Peugeot cherchait à faire ressortir. Je ne vous parle pas de l'intérieur des rangements, qui sont clairement bâclés avec des plastiques mal ébavurés et mal assemblés, un peu de sérieux tout de même ... A contrario, Peugeot a enfin revu ses commodos et on peut désormais dire qu'ils sont très aboutis et élégants.

La disposition des écrans, qui seraient finalement une seule et même dalle, induit un écran multimédia principal trop modeste en terme de diagonale. En effet, ce n'est pas avec ça qu'on va regarder une vidéo ou naviguer sur internet avec efficacité, et de toute manière le dispositif ne le permet pas. L'écran central est bel et bien tactile mais il nécessite de se pencher un peu en avant pour y accéder, il ne tombe pas parfaitement sous la main. Quant à l'effet flottant des écrans, on ne le remarque finalement pas beaucoup depuis le poste de conduite, et ce contrairement aux images de présentation officielles.

Concernant l'éclairage d'ambiance il est de manière stupéfiante limité à un nombre de couleur très restreints, à savoir moins d'une dizaine sachant qu'il y a parmi ces dernières toute une variété de bleus (limitant encore plus les nuances possibles) ...

Bref, si les regards les moins avertis et les moins habitués aux autos modernes ne seront pas forcément chagrinés, les plus attentionnés et passionnés de voitures modernes seront quant à eux bien plus critiques.

Infodivertissement

Si des efforts ont été fait sur la finesse des écrans et l'esthétique de certaines infographies dans les menus (sauf les carrés du , le bilan général est plutôt mitigé ...
En effet, une Classe A sortie en 2017 en met bien plus à la vue malgré son âge désormais bien plus avancé (les menus sont bien plus inspirés et colorés, faisant penser à un Ipad. Ici on est plus sur une tablette Qlive ...). On sent donc que l'on a affaire à quelque chose de relativement daté, et qui a été le plus maquillé possible pour faire illusion. La carte GPS est l'un des aspects qui trahit le plus la relative désuétude de l'ensemble, bien qu'il ne faille pas non plus caricaturer et sous estimer exagérément le multimédia de ce 3008.

Le combiné en face du conducteur manque de fonctionnalités pour convaincre, et ce même si on peut personnaliser l'affichage de manière assez poussée (mais le résultat reste assez basique, pas de compteurs stylisés et originaux comme on le voyait pourtant sur l'ancien).

Il faut quand même savoir que cet infotainment profite malgré tout de la possibilité d'être mis à jour à distance (by the air), et qu'il ne sera pas nécessaire de passer en concession pour le voir évoluer (si jamais il évolue véritablement, ça reste à voir avec le temps). Avec les bugs encore assez fréquents (plantages divers et inopinés), cela a tendance à rassurer (en espérant que Stellantis cherche vraiment à améliorer les choses par la suite).
Il intègre aussi un planificateur d'itinéraire pour la version électrique, malgré qu'il mérite d'être optimisé dans ses choix d'arrêts pour le moment.

Heureusement, on a toutefois la possibilité d'avoir Apple Car Play et Android auto en exploitant la surface totale de l'écran de droite, même si cela vient cacher les réglages de ventilation et de climatisation (ce n'est pas aussi grave que ce que beaucoup dénoncent, car on ne modifie pas les réglages très souvent puisqu'on a affaire à une climatisation automatique qui régule continuellement la température souhaitée [température qu'on ne modifie que rarement donc]).
Et donc la critique va finalement dans l'autre sens : il est vraiment dommage que les réglages de la ventilation prennent constamment les bords de l'écran (hors utilisation de Car play donc ...) principal, réduisant alors la surface d'affichage drastiquement et conférant alors une diagonale qui devient ridicule par rapport à ce que l'on voit ailleurs.

A titre de comparaison, ce que l'on retrouve chez Renault sur le Scenic E-Tech est bien plus consistant et polyvalent (avec Google pour l'OS on est bizarrement peu étonnés), et il est étonnant que ce soit le modèle qui frime le plus qui en ait le moins à proposer ... Et on peut donc parier que le restylage à venir du 3008 va revoir en profondeur les choses, bien que la planche de bord ne soit pas vraiment adaptée à recevoir un plus gros écran (il va y avoir du travail du côté des ingénieurs !).

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