Dernière modification 03/02/2025

Règlementations et lois anti-voitures en France


Depuis plusieurs années, les règles et lois mises en place en France semblent avoir un objectif caché : réduire le nombre d'automobilistes par des moyens indirects. Dans un monde où tout est fait pour immobiliser les gens chez eux, la voiture devient un obstacle à la nouvelle vision de la société. Avec l’essor d’Internet, des services de livraison à domicile pour l'alimentation, les courses, le télétravail et le revenu universel à venir, de nombreuses activités quotidiennes ne nécessitent plus de déplacements physiques. L'objectif semble être de rendre inutile le besoin de se déplacer, une tendance qui s’allie avec l'arrivée d'une sorte de "métaverse" (univers virtuel qui remplace le vrai) où les gens sont de plus en plus confinés à leur domicile. La volonté de réduire l'usage de la voiture s'inscrit dans cette logique (bien que ce soit une idée qui me soit personnelle et qui st donc possiblement erronée), avec des lois et des règles qui visent rendre de plus en plus difficile l'accès à la voiture (et donc par la même occasion à la circulation individuelle). Voici donc une compilation de règles et lois que j'estime avant tout être anti-voitures ...


Un bonus écologique mal intentionné ?

Le malus écologique, instauré à la fin des années 2000, avait pour but initial de récompenser les automobilistes optant pour des véhicules peu polluants. Mais cette récompense s'est transformée petit à petit en punition, une manière de faire particulièrement hypocrite et cynique. Au fil des ans, le seuil d’émissions de CO2 a baissé, et la majorité des véhicules thermiques se retrouvent désormais concernés par ce malus (qui n'existait pas à la base, il n'y avait que des bonus !).

Le pire est qu'il est presque devenu impossible de proposer des thermiques sans malus, aussi modestes soient-elles. Ce qui impose l'hybride et l'électrique, forcément plus chères et donc plus excluantes ...

Cette évolution, bien que présentée comme un pas vers la transition énergétique, a eu pour effet d’écarter de nombreux ménages, qui peinent à acheter des véhicules plus chers, malgré des revenus modestes.

2003 : les robots anti-voitures

Dans les années 2000, la France a installé un tout nouveau type de dispositif : les radars automatiques dans le but noble de lutter contre les excès de vitesse malgré une mortalité réduite. Aujourd’hui, il est presque impossible de faire un trajet en voiture sans croiser un radar. Ces dispositifs, qui étaient au départ destinés à sécuriser les routes, ont également contribué à la culture de la répression systématique et automatique des automobilistes. Le nombre de radars a explosé au point que leur présence sur les routes semble plus destinée à générer des revenus pour l'État qu’à améliorer la sécurité routière (surtout quand on voit leurs emplacements). Les automobilistes se retrouvent donc dans un climat de vigilance constante, où chaque trajet peut entraîner une amende.

Cet accroissement de radars automatiques a permis de libérer des agents humain de cette mission pour accroître leur rendement de contraventions sur d'autres domaines où les robots ne sont pas encore aptes à travailler.

A lire : l'évolution du nombre de radars automatiques

Les zones "propres"

Les Zones à Faibles Émissions (ZFE) se multiplient dans les grandes villes françaises, excluant progressivement les véhicules les plus polluants, en particulier les voitures diesel anciennes. Ces zones se durcissent rapidement, et elles concernent désormais une majorité d’automobilistes, notamment ceux vivant dans les grandes agglomérations. En conséquence, de plus en plus de véhicules thermiques se voient interdits de circulation dans ces zones, contraignant les automobilistes à se tourner vers des véhicules plus coûteux, hybrides ou électriques, au risque de ne plus pouvoir accéder à certains secteurs urbains.

A lire : le dossier des ZFE

Quand l'Etat interdit ce qu'il a pourtant favorisé et incité

L'État français, après avoir historiquement favorisé l’achat de véhicules diesel de manière historique, en a fait un véritable pivot au début des années 2010, en privilégiant l'essence. Cette évolution, bien que nécessaire pour répondre aux préoccupations sanitaires liées aux émissions de NOx et particules fines des moteurs diesel, a pénalisé une large part de la population ayant investi dans des véhicules diesel, sur les conseils des autorités elles-mêmes. Le retournement de politique peut donc être perçu comme une décision incohérente, voire une forme de piège tendu aux automobilistes tellement c'est grossier. Après avoir fait en sorte que tout le monde ou presque ait acquis un diesel, on le défavorise brutalement et intensivement de manière indirecte et hypocrite.

Ajustement de la fiscalité (en votre défaveur évidemment)

Dans les années 2010, le gouvernement français a choisi d’augmenter les taxes sur le diesel, une autre mesure qui visait à mettre sur le même piédestal essence et diesel. Plutôt que d’harmoniser les prix en diminuant les taxes sur l’essence, l’État a opté pour une hausse des taxes sur le diesel (tiens, c'est étonnant), entraînant une hausse des prix du carburant pour une majorité d’automobilistes qui je le rappelle roule au mazout. Cette mesure a encore renforcé la pression fiscale sur les conducteurs de diesels, qui sont les plus nombreux à ce moment là bien évidemment (mais je me répète).

L'embrigadement des vendeurs de voitures

Dans un contexte où la voiture électrique est imposée comme étant l'avenir, l'État a mis en place une série de mesures pour favoriser (imposer ?) son adoption. Si les avantages environnementaux sont (normalement) indéniables, ces mesures se traduisent par des malus pour les véhicules thermiques et des sanctions pour les constructeurs qui ne respectent pas les quotas de ventes de voitures électriques. Les vendeurs de véhicules se transforment ainsi en véritables ambassadeurs (pour ne pas dire des manipulateurs) de l’électromobilité, mettant la pression sur les consommateurs pour qu’ils choisissent une voiture électrique (plus coûteuse que son équivalent thermique au passage) plutôt qu'une thermique même si ses besoins ne correspondent pas.

"Confort" de circulation

Le passage de la limitation de vitesse à 80 km/h sur les routes secondaires en 2018 est l’une des mesures les plus controversées. Cette baisse, bien qu’annoncée comme une mesure de sécurité routière, a aussi contribué à rendre la conduite plus contraignante et moins fluide, faisant perdre petit à petit les atouts des voitures : aller d'un point A à un point B le plus rapidement possible. À Paris, les limitations de vitesse ont même été réduites à 30 km/h en ville et 50 km/h sur le périphérique, exacerbant ainsi la frustration des automobilistes et rendant la circulation en voiture de plus en plus pénible, pour ne pas dire absurde tellement ces valeurs sont aberrantes (j'ai testé le périph à 50 et j'avais l'impression d'être dans Hot Shot ou encore Demolition Man).

Des villes plus agréables (pour les piétons)

Depuis les années 90, la transformation des villes françaises a entraîné une exclusion progressive des voitures. Les voies de bus à Paris apparue dans les années 90, première pierre à l'édifice, est un exemple parmi tant d’autres de cette évolution, qui s’est généralisée à l’ensemble des grandes villes, et même des petites villes de province (j'habite à côté de Villeneuve/Lot et même là les choses vont en ce sens, un patelin pourtant perdu ...). Les aménagements urbains ont donc réduit le nombre de voies de circulation, multiplié les zones piétonnes et créé des obstacles pour les automobilistes, qui se voient de plus en plus évincés des centres-villes tellement circuler en voiture est devenue une plaie. Autre conséquence, les jeunes n'ont plus la voiture dans le sang même si certains prétendent le contraire.

Evincer pour votre bien ...

Le contrôle technique, déjà strict, est devenu plus sévère au fil des années, visant à exclure de plus en plus de véhicules de circulation, parfois pour des critères excessivement sévères (pour ne pas dire caricaturaux). Le contrôle de l’opacité des fumées d’échappement, par exemple, a été largement critiqué, car certains véhicules qui ne polluent pas de manière excessive sont recalés (la règle n'est pas la même pour toutes les voitures ! Certaines aberration apparaissent avec des niveau d'opacité impossible à atteindre tellement ils sont bas. Donc certaines voitures très propres ne peuvent plus circuler alors que d'autres plus sales le peuvent. Le taux à atteindre est celui précisé par le constructeur lors de l'homologation, et parfois ce taux est bien trop bas).

De plus, une loi à venir pourrait imposer un contrôle technique annuel pour les voitures de plus de 10 ans, ce qui représente un coût supplémentaire pour les automobilistes et pourrait les contraindre à se débarrasser de véhicules en bon état.

Une prime pour vous aider ou vous plomber ?

La prime à la casse, instaurée pour inciter les automobilistes à se séparer de leurs anciens véhicules polluants, a eu des effets pervers. Si la mesure a permis de renouveler le parc automobile (ce qui était loin d'être vital, à part peut-être pour les firmes automobiles), elle a également mis au rebus des voitures en parfait état, bien entretenues et souvent à prix abordable. Ce phénomène a contribué à faire augmenter le prix moyen des voitures d'occasion, rendant leur acquisition plus difficile pour les ménages les plus modestes. Quant à l'objectif environnemental, il a été finalement inversé (plus on remplace de voiture plus on génère de pollution).

Votre sécurité avant tout

L’obligation d’équiper les voitures neuves de dispositifs de sécurité (comme l'ABS, l'ESP, ou encore les alertes de franchissement de ligne) a contribué à augmenter le prix des véhicules. Si ces équipements sont souvent utiles (et même indispensables) pour la sécurité, d'autres peuvent paraître superficiels. L'alerte de franchissement de ligne et de vitesse a tendance à rendre fous même les automobilistes les plus respectueux ...

Leur caractère imposé renforce la tendance à une hausse des coûts des véhicules neufs, rendant l’achat d’une voiture plus difficile pour une partie de la population.

Les voitures plaisir

Les voitures puissantes ou de sport, autrefois symbole de plaisir, sont de plus en plus écartées par les lois environnementales et les malus écologiques. Ces véhicules, qui avaient pour vocation de satisfaire les amateurs de sensations fortes, et donc donner une image sympa et attirante de la voiture, se trouvent aujourd'hui confrontés à des malus indigestes et à des réglementations de plus en plus strictes sur les émissions de CO2. Par exemple, la récente Mercedes C63 AMG, qui était autrefois équipée d'un moteur V8 qui roucoulait comme un aigle royal, a dû céder la place à une motorisation hybride avec un 4 cylindres. Cette réduction de la cylindrée, imposée par les nouvelles normes écologiques, affecte directement l'agrément de conduite, un facteur crucial pour les passionnés de sportives.

Ce tournant démontre bien que, sous couvert de protéger l'environnement, les réglementations actuelles contribuent à transformer les véhicules de plaisir en machines plus aseptisées qui n'intéressent plus grand monde.

Conclusion

Les lois et réglementations mises en place en France depuis plusieurs décennies ont profondément transformé le paysage automobile. Si certaines sont justifiées par des objectifs environnementaux ou de sécurité, elles ont aussi créé de nouvelles contraintes pour les automobilistes. Les conséquences sont diverses : coût accru des véhicules, réduction de la liberté de circulation et une pression croissante sur les consommateurs pour adopter des véhicules plus coûteux et souvent plus complexes. Ces mesures, au-delà de leurs objectifs affichés, représentent un tournant pour la relation des Français à la voiture et à la mobilité, et le but non avoué semble être de nous décourager d'utiliser cet objet et de ne plus l'acquérir ...


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