Le circuit de lubrification d’un moteur thermique moderne est conçu pour assurer une circulation efficace de l’huile afin de lubrifier, refroidir et protéger les masses mobiles mais aussi d'autres organes externes. Ce réseau complexe débute dans le carter d’huile et traverse plusieurs éléments critiques avant de revenir à son point de départ. Détaillons les principales étapes de ce circuit.
L’huile est stockée dans le carter d’huile situé sous le moteur (sauf moteur à carter sec). Avant d’être aspirée par la pompe à huile elle passe par la crépine, un filtre grossier qui empêche les grosses impuretés (débris métalliques, résidus de courroie humide, dépôts de calamine) de rentrer dans le circuit de d'huile. Une crépine obstruée peut entraîner une baisse de pression d’huile et mettre en danger la lubrification du moteur.
Une fois l’huile filtrée par la crépine, elle est aspirée par la pompe à huile, qui génère la pression nécessaire pour alimenter tout le circuit. La pression d’huile est régulée par une soupape de régulation, qui limite la pression maximale afin d’éviter une surpression dommageable pour les joints et les paliers. Cette soupape permet également de renvoyer l’excès d’huile directement dans le carter.
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L’huile sous pression passe ensuite par le filtre à huile, qui retient les impuretés les plus fines et assure une circulation propre à travers le moteur. En cas d’obstruction du filtre (due à une saturation en particules, ce qui peut arriver quand on ne le remplace jamais ou quand l'huile est contaminée par des particules, comme des morceaux de courroie dans le cas d'une courroie humide), un bypass permet à l’huile de continuer à circuler, même si elle n’est plus filtrée, afin d’éviter un manque de lubrification. Car mieux vaut que le moteur reçoive une mauvaise huile que pas d'huile du tout !
Le capteur de pression et éventuellement de température se situe après le filtre à huile. Vous aurez donc compris qu'il surveille la pression d'huile (si trop basse ou trop haute) ainsi que sa température pour voir si tout va bien.
Comme avec le circuit de refroidissement liquide, le circuit d'huile a souvent un thermostat lorsqu'il y a un échangeur eau/huile afin d'accélérer la chauffe de l'huile.
Sur beaucoup de moteurs modernes l’huile passe par un échangeur thermique eau/huile qui régule sa température. À froid, cet échangeur permet de réchauffer l’huile plus rapidement en captant la chaleur du liquide de refroidissement, car l'objectif est de faire monter le plus vite possible la température du moteur (pour des raisons de fiabilité et de pollution). À chaud, il dissipe l’excès de chaleur pour éviter que l’huile ne devienne trop fluide et perde en efficacité.
L’huile circule ensuite à travers les galeries d’huile, des conduits internes usinés dans le bloc moteur et la culasse. Ces galeries distribuent l’huile vers les différents organes nécessitant une lubrification sous pression.
Le premier point de lubrification est le vilebrequin, où l’huile est envoyée sous pression dans les paliers principaux et les coussinets de bielles. Cette lubrification est vitale pour réduire les frictions et dissiper la chaleur générée par le mouvement des pièces qui subissent ici sous de fortes contraintes (et donc de fortes chaleurs). L’huile est également projetée vers les pistons et les cylindres grâce à des gicleurs, qui assurent un refroidissement localisé des segments et réduisent le risque de dilatation excessive.
L’huile remonte ensuite vers la culasse, où elle lubrifie les paliers de l’arbre à cames, les poussoirs hydrauliques (s’ils sont présents) et les supports de cames. Cette lubrification permet de garantir un bon fonctionnement des soupapes et de réduire l’usure des cames qui frottent contre les linguets ou les poussoirs.
Si le moteur est équipé d’un turbocompresseur, l’huile alimente également ses paliers pour assurer leur lubrification et leur refroidissement. Un manque de pression d’huile à cet endroit peut entraîner une usure prématurée du turbo, souvent par un grippage des paliers ou un échauffement excessif.
Enfin, sur certains moteurs, l’huile alimente également la pompe à vide, qui est utilisée pour créer une dépression nécessaire à l’assistance au freinage et au fonctionnement de certains systèmes (comme la gestion des volets d’admission ou des soupapes de recirculation des gaz d’échappement). Une lubrification insuffisante de cette pompe peut entraîner une défaillance du système de freinage puisque le mastervac se "nourrit" de cette dépression.
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