Plan de l'article :
La variété des amortisseurs est bien plus vaste qu’on ne l’imagine. Ces éléments essentiels à la suspension se déclinent en plusieurs types, chacun conçu pour répondre à des besoins particuliers : confort, efficacité, réduction du coût de revient etc. Des amortisseurs monotubes aux modèles bitubes, sans oublier les amortisseurs pilotés, chaque variation offre des performances et des sensations distinctes sur la route. Cette diversité permet à chaque conducteur, qu’il soit en quête de confort ou de sportivité, de trouver l’amortisseur idéal pour son véhicule.
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Mono-tube
Le liquide (en rouge) ralentit le mouvement du piston, afin de limiter les oscillations excessives et incontrôlées de la suspension (ressort). Une valve est dédiée à la compression et une autre à la détente, permettant de réguler la vitesse de passage de l'huile différemment pour chaque phase. Le modèle mono-tube se distingue par de meilleures performances, grâce à une pression interne plus élevée et un refroidissement plus efficace de l'huile, qui tend à chauffer lorsqu'elle circule entre les réservoirs. Cela permet une conduite sportive plus prolongée. Contrairement au bi-tube, le mono-tube peut être monté à l'envers, est techniquement plus simple et généralement réglé plus fermement. Ce système est reconnu pour être plus efficace en conduite intensive.
Voici un schéma plus réaliste du fonctionnement des clapets (ou vannes) des pistons d'amortisseurs. Il existe bien sûr d'autres approches, chaque ingénieur apportant sa propre créativité à la conception. Certains amortisseurs haut de gamme permettent d'ajuster le tarage, c'est-à-dire le fonctionnement des clapets, sans avoir à démonter le système. Cela peut se faire via une commande sur un petit réservoir externe, ou en ajustant la tige du piston par un système de crans, en vissant ou dévissant. Sinon cela peut être piloté par électronique dans le cas d'une suspension pilotée.
Bi-Tube
Ce système repose sur le principe du mono-tube, mais avec une conception un peu plus complexe. La disposition diffère, avec deux tubes imbriqués et un espace blanc entre eux représentant la réserve d'air compensatrice. Cependant, le refroidissement est moins performant que sur un mono-tube, car l'empilement des tubes retient la chaleur plus longtemps. Malgré cette complexité apparente, ce système reste néanmoins moins coûteux à produire, contrairement à ce que l'on pourrait instinctivement penser.
Il existe aussi des amortisseurs dits à gaz. Le principe consiste à remplacer l'air de la petite réserve par de l'azote sous pression (5 à 30 bar selon le type d'amortisseur), ce qui permet de rendre l'ensemble plus vif et réactif grâce à la réaction plus vive du gaz comparé au liquide du piston.
Monotube
Le gaz (azote) est représenté par la zone bleue. La séparation (barre noire) représente un piston mobile qui peut aller de haut en bas. Notez que cette zone peut être externalisée dans un petit élément fixé sur le piston d'amortisseur (se voit fréquemment sur les motos). Il existe aussi des versions sans cloison qui coutent moins chères. Hélas, en conduite sportive cela créée une sorte de mousse (mélange gaz /huile) qui réduit les capacités de l'amortisseur (la mousse traverse les clapets de manière différente que l'huile)
Bi-Tube
Il existe une distinction entre les amortisseurs qui incluent un support pour le ressort et ceux qui ont simplement une forme de tube (revoir l'image en haut d'article où l'on voit bien les différences). Les amortisseurs avec support pour le ressort, appelés aussi "amortisseurs combinés" ou "struts", font partie intégrante du système de suspension en supportant à la fois le ressort et l’amortisseur. Ce type est couramment utilisé dans les suspensions Macpherson, où le ressort hélicoïdal est monté directement sur l'amortisseur, offrant ainsi une meilleure intégration et compacité du système. En revanche, les amortisseurs qui n'ont pas de support pour le ressort, souvent en forme de tube, agissent uniquement pour contrôler les oscillations du véhicule. Ces amortisseurs, souvent utilisés à l'arrière des véhicules avec des ressorts séparés, ont une conception plus simple et sont moins encombrants, mais ne supportent pas directement le poids du véhicule comme c’est le cas pour les modèles combinés.
Les différents types sont adaptés à des usages spécifiques. Par exemple, les amortisseurs monotubes sont privilégiés pour les voitures de sport et les véhicules de haute performance en raison de leur capacité à mieux dissiper la chaleur et à offrir une conduite plus ferme. Les modèles bi-tubes, plus abordables, conviennent davantage aux véhicules de tourisme et aux SUV, où le confort est priorisé sur la performance pure. Les amortisseurs à gaz, avec leur réactivité accrue, se retrouvent dans des applications sportives ou pour des véhicules tout-terrain nécessitant une grande capacité d’adaptation.
La longévité d’un amortisseur dépend de nombreux facteurs, notamment du type d’amortisseur, des conditions de conduite, et de l’entretien régulier du véhicule. Les amortisseurs bi-tubes, plus courants, nécessitent souvent un remplacement entre 80 000 et 100 000 km, tandis que les monotubes, conçus pour une utilisation plus intensive, peuvent offrir une durabilité légèrement supérieure. Il est important de surveiller les signes d'usure, tels que des fuites d'huile, une conduite plus souple ou un comportement instable du véhicule. Une bonne maintenance, comme le contrôle régulier de l'état des amortisseurs et le respect des intervalles de remplacement, est essentielle pour garantir une conduite sécurisée et des performances optimales.
Les amortisseurs bi-tubes sont généralement plus abordables à la fabrication et à l'entretien, ce qui en fait un choix populaire pour les constructeurs cherchant à limiter les coûts sur les modèles de production de masse. Les amortisseurs monotubes, bien que plus performants, sont plus coûteux à produire en raison de leur conception plus sophistiquée (ils sont plus fins mais doivent être aussi solides malgré tout) et de la nécessité d'une meilleure dissipation thermique. Les amortisseurs à gaz, notamment ceux utilisés dans des autos haut de gamme ou sportives, se situent également dans une fourchette de prix plus élevée.
Les amortisseurs peuvent être pilotés, c'est à dire que quelque chose peut faire en sorte de les rendre plus ou moins souple, c'est à dire plus ou moins permissifs au niveau de la vitesse de débattement.
Plus on facilitera le passage de l'huile de haut en bas plus on aura de la souplesse, et vice versa.
Pour cela plusieurs procédés :
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