Plan de l'article :
Avoir un boîtier éthanol c'est bien, mais quelles sont les conditions strictes et précises qui permettent d'obtenir l'homologation de ce dernier ? Voici donc le résumé des règles à respecter pour pouvoir rouler légalement à l'éthanol et pour profiter d'une carte grise qui prend en compte ce paramètre, et vous allez voir qu'on cherche sans doute ici à limiter le plus possible la population à pouvoir utiliser ce (très peu taxé) carburant ...
Le véhicule admissible à l'homologation du kit bioéthanol doit appartenir à la catégorie des voitures particulières (camionnettes acceptées, détails dans l'article R 311 du code de la route) et doit avoir une plaque française.
Il doit s'agir d'un moteur qui est compatible avec le Sans Plomb 95 E10, cela peut concerner une 100% thermique comme une voiture hybride (pas de restriction de ce côté là). L'auto ne doit pas avoir de filtre à particules, ce qui élimine la quasi totalité des nouvelles voitures puisqu'il devient obligatoire (en injection directe les essences produisent les mêmes crasses que le diesel).
[Jusque 2020 uniquement] Enfin, le moteur doit être au minimum à la norme Euro 3 et ne doit pas dépasser une puissance fiscale de 14 cv (14 chevaux fiscaux et non chevaux vapeur évidemment), voir le champ P6 de votre carte grise (une aberration sachant que c'est surtout sur les autos puissantes et énergivores qu'on a intérêt d'employer le dispositif).
Le boîtier ne doit pas pouvoir gérer plusieurs familles de moteurs, comme par exemple à la fois l'injection directe et l'injection indirecte. Voici le détail des différentes familles qui doivent avoir chacune un boîtier dédié : injection directe / indirecte, 2 temps / 4 temps / rotatif, Euro 3 et 4 / Euro 5 et 6, jusqu'à 7 CV / de 7 à 14 CV.
Le boîtier ne doit pas induire de modification au niveau de la cartographie du calculateur moteur d'origine (il doit aussi pouvoir marcher sans que l'on ait à faire des modifications sur cette cartographie). Le boîtier a comme possibilités de modifier l'avance à l'allumage et le temps d'injection (ça se limite à ce deuxième point dans la majorité des cas) mais pas plus.
Il ne doit pas émettre de rayonnement électromagnétique qui puisse perturber d'autres éléments électriques et électroniques du véhicule qui reçoit la greffe.
Il doit obligatoirement assurer la garantie de toutes les pièces moteur en lien avec le carburant et les gaz d'échappement.
Il doit être habilité par le fabricant (par une formation) du boîtier et il doit apparaître dans une liste mise à disposition par le fabricant du boîtier. Cette habilitation expire toute seule au bout de 3 ans, elle précise aussi quels types de boîtiers il peut installer (selon les différentes familles précisées dans le chapitre des critères du boîtier).
Une fois ces critères vérifiés, il reste quelques modalités après la pose du boîtier, les voici.
L'installateur doit émettre au fabricant du boîtier une attestation d'installation dont vous pouvez voir les critères sur le texte de loi officiel. Grâce à cette attestation, le fabricant peut alors renvoyer le certificat de conformité ainsi que le procès verbal d'agrément (cette fois c'est le fabricant du boîtier qui doit se procurer le document).
Vient enfin l'ajout d'une plaque de transformation à fixer près de la plaque du constructeur dans l'auto, celle-ci permet de préciser que l'auto fonctionne désormais à l'E85.
Une fois tout ça en main vous pourrez alors faire modifier votre carte grise (ne pas oublier d'avoir en plus l'agrément du boîtier).
A lire aussi : texte de loi officiel de l'homologation
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