Plan de l'article :
La transition vers les voitures électriques a entraîné l'apparition de nouvelles approches dans la conception automobile, et parmi elles, la plateforme "Skateboard" représente une véritable nouveauté en repartant d'une feuille blanche. Conçue spécifiquement pour les véhicules électriques, cette architecture se distingue par sa flexibilité, son efficacité et son adaptabilité, des caractéristiques qui la placent en opposition aux plateformes thermiques adaptées à l'électrique.
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La plateforme Skateboard tire son nom de sa forme plate et très simplifiée qui évoque un skateboard. Cette architecture regroupe les principaux éléments techniques dans une structure unique et simplifiée. La batterie, placée à plat sous le plancher en exploitant un maximum de volume (commençant le plus en avant possible pour terminer le plus en arrière possible), joue un rôle central en revoyant l'agencement des organes. Cela permet aussi par la même occasion d'abaisser le centre de gravité et d'assurer une répartition optimale des masses entre les essieux avant et arrière. Mais c'est surtout le fait qu'il n'y ait plus de moteur thermique qui change profondément les choses : plus de moteur encombrant sur l'avant, plus d'échappement qui court le long du châssis, plus d'arbre de transmission, plus de réservoir etc. Il fallait donc revoir tout de A à Z plutôt que de faire évoluer de vielles plateformes qui ont été pensées pour l'intégration de mécaniques très (trop) différentes.
Les moteurs électriques, généralement positionnés directement sur les essieux, occupent beaucoup moins de place qu’un moteur thermique, ce qui simplifie encore la conception.
L'absence de berceau moteur encombrant et la nature compacte des moteurs électriques permettent de réduire considérablement la taille du capot avant. Cela se traduit par des porte-à-faux plus courts et une silhouette plus équilibrée, offrant à la fois une meilleure habitabilité et une optimisation de l’espace intérieur. Cette conception libère également davantage de volume pour le coffre avant, appelé « frunk » (front trunk), une caractéristique souvent absente des véhicules électriques basés sur des plateformes thermiques modifiées ayant un berceau spécifique et encombrant.
Bien que certaines marques utilisent encore des plateformes thermiques modifiées pour accueillir des motorisations électriques, elles présentent des limites par rapport à une plateforme Skateboard, voici un comparatif entre les deux approches :
Plateformes thermiques adaptées
Exemples : CMF-EV / AmpR chez Renault, e-CMP chez Stellantis, UKL chez Mini.
Conception initiale : Destinées aux motorisations thermiques, elles ont été modifiées pour intégrer des batteries et moteurs électriques.
Inconvénients :
Avantage : Moins coûteuse à développer à court terme, car elle repose sur une base existante. C'est aussi une solution qui permet de gagner du temps en évitant de devoir concevoir une toute nouvelle plateforme. Elle permet aussi aux marques d'y aller à tâtons sur le marché de l'électrique dont les débouchés commerciaux restent encore relativement incertains à court terme (grande volatilité de la demande liée en partie à des médias qui désinforment ou font de "l'électrique-bashing").
Avec la montée en puissance de marques qui exploitent pleinement les avantages de la plateforme Skateboard, les constructeurs traditionnels sont contraints de revoir leurs approches. Des acteurs comme Hyundai (E-GMP) ou Volkswagen (MEB) montrent qu’il est impératif de passer par ce type d'architecture pour proposer des produits attractifs : performances, agrément, optimisation de l'espace intérieur ...
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