Posté le : 2015-09-20 15:27:30
Utilisation du véhicule : 1/3 ville - 2/3 route
Qualités : Simple, fiable, Economique, Pratique
Défauts : Choix des coloris limité en peinture non métallisée
Consommation moyenne : 4.8L/100km
Problèmes rencontrés : Aucun
Note : 17/20
Prix assurance : 250 euros/an (Assureur : MACIF) (type de contrat : Tous Risques) (Bonus/Malus : 50%)
La Renault 4L du XXI siècle selon Suzuki:
Si je devais résumer les qualités intrinsèques de ce véhicule, je dirai que c’est une automobile fondamentale, et Suzuki a réussi à réinterpréter avec succès les bases de l’automobile essentielle, à l’instar de Fiat avec sa Panda 1.2 Fire 69 hp.
Colin Chapman, fondateur de Lotus avait pour habitude de dire «Light is Right», ce qui est léger est bien, sous entendu propice à la performance.
Nous pourrions ajouter, ce qui est simple est fiable, et en ce sens les ingénieurs de Suzuki ont réussi la synthèse du savoir faire empirique de la marque, tout du moins sur le plan technique, car sur le plan du style, j’ai l’impression que le service du Design était en sous effectif lors de la genèse de la Celerio, ou qu’il avait été délocalisé dans un «Call Center» à Rabat, mais nous y reviendrons plus tard.
C’est une auto très légère (805 Kg) grâce à l’emploi d’aciers à haute résistance et à une conception simple, qui ne veut pas dire simpliste.
Sur le plan du châssis elle utilise des solutions éprouvées avec un train avant pseudo McPherson et un essieu arrière à barre de torsion, qui garantissent une bonne tenue dans le temps et un comportement sain sur route dégradée.
A noter que cette auto bénéficie également d’une garde au sol relativement importante (145 mm), une particularité du cahier des charges de cette automobile conçue pour les pays émergents et dont les pistes n’ont rien à envier à notre réseau de routes départementales snobées par nos conseillers régionaux ...
Tout comme la suspension héritée de feu l’Alto, la mécanique provient de cette Suzuki construite en Inde et en collaboration avec Maruti.
Mais à l’inverse de l’Alto, la Celerio est construite en Thaïlande, tout du moins pour le marché européen, la version Indienne (Maruti) étant réservée au marché local.
C’est un moteur 3 cylindres de 998 cm3 qui anime cette auto, dont la puissance culmine à 68 chevaux à 6.000 trs/min et le couple à 90 Nm à mi-régime.
Il s’agit d’un moteur attachant par sa sonorité évoquant celle d’une Triumph Trophy 900, et son aptitude à prendre des tours.
Mais ce ne sont pas ses seules qualités, c’est également un moteur extrêmement fiable avec une distribution par chaîne, capable de largement dépasser, avec un entretien ad hoc, le seuil des 200.000 km.
La tenue de route est très saine nonobstant un léger roulis qui est la contrepartie d’une garde au sol citée plus haut, ce sont en quelque sorte les défauts des qualités.
La direction est douce et précise et les suspensions octroient un confort acceptable sur route dégradée, le freinage est dans la moyenne de la catégorie, il peut cependant être amélioré par une monte pneumatique plus qualitative que la monte d’origine.
J’aurais souhaité un peu plus de fun dans le Design, et je regrette un peu la bouille de l’Alto, car la Celerio manque de personnalité.
Dans sa robe Bleu Métal, elle fait carrément penser à une Dacia Sandero de 3/4 face, alors que les designers de la marque sont parfois capables d’habiller un cube, La Suzuki Lapin est d’ailleurs un bel exemple.
Les détails qui fâchent: quelques économies de bouts de chandelles ont été réalisées et je ne suis pas convaincu que le jeu en vaille ... la chandelle en question.
A commencer par l’absence de miroir de courtoisie sur le pare-soleil passager, l’absence d’éclairage dans le coffre et cette feutrine trop légère sensée protéger la tôle du coffre.
Il y a aussi ces passages de roues et le compartiment moteur pour lesquels le voile de peinture est vraiment trop léger et ces enjoliveurs bas de gamme.
Il aurait été préférable de faire l’économie sur ces enjoliveurs, de peindre les jantes en tôle en couleur gris acier, et d’octroyer les équipements cités précédemment.
Quand aux passages de roues, un peu d’anti-gravillons ne pourra pas nuire au confort acoustique et à la protection.
Je regrette également que la palette des coloris non métallisés ne soit pas plus large, un gris plomb, un jaune ocre ou encore un bleu nuit siéraient parfaitement à cette auto.
En conclusion, la Suzuki Celerio Privilège à 10.490 Euros (avant négociation) est assurément un excellent choix pour celui ou celle qui cherche un véhicule intelligent, fiable, économique et en dehors des modes imposées.
Renault a oublié de remettre à jour sa fameuse 4L, Suzuki s’en est chargé en y apportant toute son expérience.
(Tri par ordre de longueur de l'avis)
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